La folle tentative d'Aubervilliers

Résidence permanente à Aubervilliers

Aubervilliers 2019 - © IMB pour Les Souffleurs commandos poétiques et © Les Souffleurs commandos poétiques


« Faire d’Aubervilliers un pôle d’attraction poétique majeur où la littérature du monde entier et dans toutes ses langues pavoisera les rues, les institutions, les appartements, les vitrines des commerçants, faire des habitants de cette ville des porteurs de langues, leur rendre une fierté poétique »

Olivier Comte

pour les Souffleurs commandos poétiques

 

Les Souffleurs commandos poétiques ont établi depuis 2009 à Aubervilliers la base de leur résidence artistique d’implantation territoriale, où ils développent leur Folle Tentative, laboratoire de recherche de solutions poétiques pour le monde.

 

Longtemps connus et reconnus comme des oiseaux de passage, les Souffleurs développent depuis lors un laboratoire de poésie applicable dans le cadre de cette résidence permanente. Cette aventure donne lieu à des propositions artistiques qui tentent de transformer le monde, juste un peu, en tissant des liens avec les habitants, les associations, les élus et les commerçants de la ville.

 

Dans ce contexte, les Souffleurs ont initié de nombreuses œuvres collectives dans l’espace public (certaines d'entre elles ont rejoint les "œuvres au répertoire" : la création en territoire n'a de cesse d'enrichir, de nourrir et de transformer leurs horizons artistiques).

 

La démarche artistique, menée avec les habitants d’Aubervilliers est déterminante dans l’aboutissement des créations finales. L’une d’entre elles fut le Conseil municipal extraordinaire sur le rêve du 20 octobre 2011, présidé par Stéphane Hessel, lors duquel des délibérations poétiques furent votées, dont la création du Trésor poétique municipal mondial, œuvre collective multilingue qui est au cœur des actions menées à Aubervilliers depuis 2011.

 

Officiellement labellisée « Ville en poésie » depuis janvier 2018, la ville d’Aubervilliers la première ville de Seine-Saint-Denis à être ainsi distinguée pour son engagement en faveur de la poésie.

Petit Endroit du privilège pour les services techniques de la ville d'Aubervilliers (93)

©Les Souffleurs commandos poétiques

Dans le contexte de la création d’une Maison des langues et des Cultures en 2019 à Aubervilliers, la volonté de faire des habitants des porteurs de langue poétique est au cœur de la résidence des Souffleurs. Le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers est le grand-œuvre des Souffleurs, le cœur battant de leurs actions depuis 2011.

 

En parallèle, les Souffleurs commandos poétiques s’attellent à habiter une « Ville en Poésie », en déployant des gestes artistiques dans les interstices de la ville. La création d'une balade poétique A côté de la plaque en 2019 les a menés vers de nouvelles aventures partagées avec les habitants du territoire.

 

En 2020 et 2021, les Souffleurs continuent de faire vivre la poésie dans les interstices de la ville, et se penchent sur un projet photographique et poétique au sein du Collège Gisèle Halimi.

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PROGRAMME D'ACTIVITES 2020.pdf
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Récit des actions menées avec l'association ASEA en 2019
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   PARTENAIRES 

Autour du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers, les Souffleurs ont tissé des liens étroits avec l'association ASEA - Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers. Tout au long de l'année, les artistes Souffleurs et les personnes apprenant le français au sein de l'ASEA se penchent amoureusement sur la poésie multilingue, la font vibrer dans les évènements qui jalonnent la vie culturelle d'Aubervilliers.

Les Archives municipales d'Aubervilliers  sont l'un des piliers du Trésor poétique, travaillent de concert avec les Souffleurs pour rendre publique cette richesse mémorielle majeure et bien souvent invisible.  Les archives sont en charge de la conservation des "Grands livres du Trésor" pour des décennies, voire des siècles. Les paroles poétiques, la mémoire sensible des habitants ont ainsi leur place dans l'histoire de la ville au même titre que les registres d'état civil ou autres documents administratifs.

D'autres liens se tissent chaque année avec les associations, les services de la ville, les structures du territoire.

 

Partenaires : Ville d’Aubervilliers (93) Les Archives municipales d’Aubervilliers, la Direction de la vie associatives et des relations internationales, la Direction des affaires culturelles, les Boutiques de quartier, le cinéma Le Studio, l’Association solidarité Emploi d'Aubervilliers – ASEA, la Maison des langues et des cultures d’Aubervilliers, la Buvette du quartier Monfort, le Collège Gisèle Halimi.

 

Avec le soutien financier : du Ministère de l'Education FDVA, de la Région Ile-de-France, du Contrat de Ville (Plaine commune), du Département de Seine-Saint-Denis (93), de la Ville d'Aubervilliers et de Aubervilliers Mécénat.

 

Soutien financier par le passé : du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Île-de-France – Service du développement et de l’action territoriale (SDAT)

 


   DIAPORAMA  - LA FOLLE TENTATIVE - 2009 À 2019  


   CHRONOLOGIE DÉTAILLÉE  

[2011 > 2021] TRÉSOR POÉTIQUE MUNICIPAL MONDIAL D'AUBERVILLIERS

Mise en valeur des richesses immatérielles des habitants d'Aubervilliers (93)

Le Trésor poétique municipal vit grâce au flot de textes qui le nourrit et des rencontres qu’il provoque.

 

Aubervilliers est une ville-monde. On estime que plus de 100 langues maternelles y sont parlées. Un patrimoine culturel et poétique d’une richesse inestimable. Un Trésor.

 

Epopée ethno-poétique, le Trésor poétique municipal est d’abord un voyage autour du monde à l’échelle de la ville, à la recherche des paroles poétiques dormantes issues de ses communautés linguistiques.

 

Depuis 2011, plus de 1000 textes ont été cueillis ou recueillis dans le « Grand Livre » du Trésor, et ce dans plus 100 langues. Fonds créé expressément aux archives municipales, il se gorge de nouveaux textes chaque année lors de la journée du « Versement dans le Grand Livre », pendant les Journées européennes du patrimoine.

Les textes sont glanés par les Souffleurs commandos poétiques au fil de rencontres, de moments conviviaux ou d’événements particuliers. Mais ils sont aussi débusqués lors de manufactures spécifiques tissées en lien avec des associations de la ville. Ainsi, depuis 2014, nous travaillons en lien étroit avec l’Association Solidarité Emploi d’Aubervilliers (ASEA).

 
Le Trésor poétique municipal est une œuvre collective au long cours, qui évolue et s'enrichit. Le Trésor n'a de cesse de se réinventer d'infuser la ville de multiples manières.

 

Le Trésor poétique fait partie des  "œuvres au répertoire" des Souffleurs, vous pouvez trouver une présentation plus détaillée en consultant le dossier disponible ci-dessous.

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Trésor poétique _Présentation 2019_Les S
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[2020 > 2021] UN JOUR JE SERAI CE QUE JE VEUX

À partir de la phrase du poète Mahmoud Darwich, les Souffleurs commandos poétiques imaginent un projet artistique à fort potentiel de participation collective impliquant les classes du Collège Gisèle Halimi d’Aubervilliers.

« Un jour, je serai ce que je veux » s’intéresse à un état particulier de l’évolution d’un être humain, l’adolescence.

L’ambition est de dresser un portrait amoureux de la jeunesse d’Aubervilliers scolarisée au collège Gisèle Halimi. Tirer le portrait d’une vitalité présente, la promesse d’un futur dynamique.

Un jour je serai une idée qu’aucun glaive ne porte

 

À la terre désolée, aucun livre …

Une idée pareille à la pluie sur une montagne

Fendue par la pousse d’un brin d’herbe.

Et la force n’aura pas gagné,

Ni la justice fugitive.

 

Un jour je serai ce que je veux.

 

Mahmoud Darwich / Extraits du poème Murale - Actes Sud, 2003


[2018 > 2019] A CÔTÉ DE LA PLAQUE

Balade poétique suivie d'un bal festif au cœur du quartier des poètes d'Aubervilliers (93)

 A l’occasion de l’entrée dans le label national « Ville en Poésie » de la ville d’Aubervilliers, les Souffleurs commandos poétiques créent avec la complicité des habitants une balade urbaine pédestre qui vagabondera au cœur du quartier Monfort. Rendez-vous pour une traversée tendre et joyeuse dans les rues dont les plaques portent fièrement les noms des poètes Rimbaud, Baudelaire et Lautréamont.

Le pari de cette promenade à travers les noms est de dé-livrer la poésie : faire sortir les mots des jardins, des fenêtres, des rues pour les savourer ensemble. À côté de la plaque est une invitation à se laisser surprendre et fêter ensemble la ville d’Aubervilliers.


[2011 > 2015] L'INDICE DE TENDRESSE COLLECTIVE

Programme de recherche-action issu de la quatrième délibération votée à l'occasion du Conseil municipal extraordinaire du 20 octobre 2011

Les Souffleurs ont initié et collaborent à un programme de recherche-action mené en partenariat avec le Campus Condorcet Paris-Aubervilliers Cité des humanités et des sciences sociales, visant à définir un instrument de mesure de la « Tendresse collective ».

 

« Ce qui m’a beaucoup intéressée dans ce projet d’indice de tendresse collective, c’est l’idée de s’intéresser aux formes de félicité, dans la mesure où c’est un objet à peu près inexistant en sociologie, et surtout lorsqu’il s’agit de formes de félicité entre inconnus. »

 

Alexandra Bidet

 (chargée de recherches en sociologie au CNRS)

première réunion de travail [22 octobre 2013]

 

Sous l’impulsion de Marc Guerrien, élu délégué à l’enseignement supérieur pour la Ville d’Aubervilliers, le Président du Campus Condorcet, Jean-Claude Waquet, a proposé à Bénédicte Zimmermann, Directrice d’études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (qui a notamment coordonné l’ouvrage collectif La Liberté au prisme des capacités. Amartya Sen au-delà du libéralisme, Paris, EHESS, Raisons pratiques, 2008), de rencontrer les Souffleurs.

 

Ainsi, à Jean-Claude Waquet, Bénédicte Zimmermann et Marc Guerrien se sont associés sur le projet trois chercheurs en sciences sociales : Alexandra Bidet (chargée de recherches en sociologie au CNRS), Denis Laborde (directeur de recherche au CNRS, Directeur de la Collection Anthropologie du Monde Occidental aux éditions L’Harmattan) et Laurent Thévenot (Directeur d'études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Membre du Laboratoire de Sociologie Quantitative au Centre de recherche en économie et statistique - CREST - INSEE).


[2011 & 2013] CONSEILS MUNICIPAUX EXTRAORDINAIRES

Réactiver le rêve comme moteur de l'action politique

Les Conseils municipaux sont conçus comme des œuvres de poétisation du territoire, de l’espace public et démocratique. Ils ont pour objet de travailler le champ politique au travers de la mobilisation citoyenne des habitants de la ville – et ce en lien direct avec les élus.

 

Jeudi 20 octobre 2011. Hôtel de Ville. Stéphane Hessel, citoyen d'honneur de la Ville d'Aubervilliers, préside ce Conseil municipal extraordinaire sur le rêve en présence de Jacques Salvator, Maire d'Aubervilliers, des élus municipaux et de près de trois cents Albertivillariens.

 

L’ordre du jour : « Ils ont échoué parce qu'ils n'avaient pas commencé par le rêve », phrase communément attribuée à Shakespeare.

 

En amont de ce Conseil municipal, les Souffleurs commandos poétiques se sont livrés à des « cueillettes des rêves des habitants pour eux-mêmes dans la ville ». Ils ont dressé un constat, celui de l'état « calamiteux » du rêve à Aubervilliers. Ces recueils de rêves leur ont inspiré la rédaction des délibérations poétiques soumises au vote du Conseil municipal extraordinaire. Un appel aux élus a aussi été lancé pour recueillir leurs propositions de délibérations poétiques.

 

Le jour du Conseil municipal extraordinaire, les Albertivillariens ont répondu à l’appel; ils ont été près de trois cents à envahir la mairie. Une retransmission du Conseil a dû être mise en place dans une salle adjacente. Puis un débat a eu lieu sur « le rêve comme moteur de l’action politique », mené sur le ton des conseils municipaux ordinaires.

 

Les quatre délibérations poétiques ont été votées à l’unanimité, devant une salle plus que comble :

 

1. Création du « Grand Dépôt » d'Aubervilliers dans les archives de la Ville. Premier Trésor poétique municipal au monde (collecte des paroles poétiques dormantes dans l'intimité des 93 langues parlées à Aubervilliers, réalisée par les Souffleurs).

2. Extension et « municipalisation » de Rues silencieuses. Augmentation progressive du potentiel de sérénité collective de ce projet.

 3. Inscription du « Projet dit impossible » à l'ordre du jour d'un Conseil municipal extraordinaire au mois d'octobre de chaque année.

 4. Création d'un système de mesure de l'Indice de Tendresse collective.

 

Affluence donc. Influence des commandos poétiques et harangueurs sur le marché, dans le métro, dans les lycées, dans les rues, invitant à envahir massivement la mairie. Influence des tracts, de l’affichage, des annonces dans la presse, sur le web. Influence du rêve sur la ville? Un nouveau moment impossible a existé. Une œuvre collective.

 

Un second Conseil municipal extraordinaire s’est tenu le 24 octobre 2013, cette fois-ci sous la présidence du Père Christian Delorme, initiateur de la longue Marche des Beurs, marche pour l’égalité et contre le racisme.

 

Lors de cette séance, le conseil a validé le protocole visant à dresser chaque année des Portraits de ville à partir de projets « dits » impossibles déposés par les habitants d’Aubervilliers. Il s’est aussi engagé à se donner la possibilité de réaliser un projet « dit » impossible, à se donner la possibilité de rêver à un autre projet qui serait une synthèse de toutes ces propositions et à continuer à faire en sorte que la création des conditions du rêve dans la ville fasse partie des missions des personnels de mairie, et qu'ainsi, certains d'entre eux constituent le « comité de réflexion du rêve sur la ville ».

 

Les Conseils municipaux extraordinaires font partie des  "œuvres au répertoire" des Souffleurs, vous pouvez trouver une présentation plus détaillée en cliquant sur le bouton ci-dessous.


[2012 > 2013] LES LEVÉES DE RIDEAUX

Hommages aux petits commerçants. Ceux sans qui le quartier boiterait

« Dimanche 1er juillet 2012. 8h00.

 

Alors qu'en centre-ville grondent les préparatifs de la fête de la Ville et des Associations, dans le quartier Cochennec-Péri, les clients habituels de la librairie-papeterie de M. Harkati – les habitués – se réunissent. Ils sont une dizaine ce matin-là à attendre « chez Pascal », le voisin de la librairie-papeterie, qui a ouvert son petit jardin pour l'occasion. Trac. Impatience. Attente. Puis une Souffleuse, postée dans le bar d'en face, repère l'arrivée de M. Harkati. Annonce relayée dans le jardin, sortie des habitués dans la rue, qui se regroupent devant le rideau de fer baissé de la librairie. On entend qu'à l'intérieur, une clef se glisse dans la serrure du rideau de fer : ouverture. Face à M. Harkati médusé, applaudissements silencieux. Puis disparition. Sur une marche, un recueil de poèmes arabes est laissé à la vue de M. Harkati. Il est dédicacé par tous les habitués.

 

Nous déjeunons ensuite dans la boutique de quartier, ouverte spécialement pour l'occasion. Étonnement de M. Harkati, qui passe quelques appels ou laisse des messages : « Tu étais là ce matin? », « C'était bien toi? » Puis plus rien que le silence déposé par cette tendre surprise.

 

 

Enfin, quelques jours plus tard, arrive « le cadeau ». Dans la librairie-papeterie, les habitués se réunissent. Ils sont plus nombreux que la première fois. La fille de M. Harkati et des amis se joignent à nous pour un glissement de bulles et de mots. M. Harkati est soufflé à l'éventail, en arabe. Des mots d'ailleurs, des mots du pays. Pour célébrer l'instant, on sert un apéritif au goût très local. »

 

Les Levées de rideaux font partie des  "œuvres au répertoire" des Souffleurs, vous pouvez trouver une présentation plus détaillée en cliquant sur le bouton ci-dessous.


[2009 > 2014] LES POÉTIQUES SENTINELLES D'AUBERVILLIERS : LE TAMBOUR URBAIN  

Le journal des annonces poétiques de la ville 

« […] Le Tambour urbain d'Aubervilliers est un bulletin des annonces poétiques de la Ville, une réhabilitation urbaine et contemporaine du tambour champêtre. Sa création découle d'un constat largement partagé : malgré les sites Internet, les journaux locaux et nationaux, les réseaux sociaux, les smartphones et toutes les inventions des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication, nous ne nous sentons pas personnellement informés sur notre environnement, sur ce qui façonne en profondeur nos conditions de vie.

Devant ce paradoxe de la modernité, les Souffleurs commandos poétiques proposent de revenir au corps, à la chair, à la forge thoracique, à la corde vocale : faire de la voix humaine l'outil essentiel de la transmission  ».

 

Olivier Comte

 pour les Souffleurs commandos poétiques


[2010] RUES SILENCIEUSES

Ce matin-là…

Les Souffleurs commandos poétiques étaient partis à la recherche des bâtisseurs d'Aubervilliers. Ils avaient rencontré les clubs de foot, de boxe, de nage, de tricot, de hand, de volley, lancé des appels, lancé des inscriptions, dressé des commandos harangueurs. Ils avaient procédé à des repérages, des estimations, délimité une zone de chuchotement poétique pour que le jeudi 16 décembre 2010, entre 7 et 8 heures du matin, deux cents habitants soient là et s’improvisent en « pousseurs de voitures ».

 

Ce matin-là, agents municipaux, habitants, membres d’associations sont arrivés en retard au travail parce qu'ils souhaitaient « légèrement modifier les indices du monde ».

 

 Ce matin-là, les habitants de la rue de la Courneuve, de la rue Charron, de la rue du Moutier et de la rue du Docteur Pesqué se sont réveillés au son de l'accordéon et ont ouvert leurs fenêtres sur un silencieux ballet automobile.

 

Une heure durant, les voitures ont glissé sans bruit, moteurs éteints, poussées par les bras des hommes et des femmes réunis pour l’occasion, dans cette « Zone de chuchotement ».

 

 Il s'agissait de transfigurer poétiquement le quotidien routinier d'une rue dans sa tranche horaire la plus redoutée – l'heure « de pointe » – sans ralentir le flux, mais en modifiant légèrement les indices du monde. Et de laisser le souvenir d'un moment incroyable.

 

Rues silencieuses fait partie des  "œuvres au répertoire" des Souffleurs, vous pouvez trouver une présentation plus détaillée en cliquant sur le bouton ci-dessous.