Forêt sensible - Installation monumentale vivante ©Christophe Raynaud de Lage
Forêt sensible est un dispositif onirique tirant de l'imaginaire occidental de la forêt sa puissance hypnotique.
L'ambition de ce projet est de plonger chaque promeneur dans sa propre forêt intérieure, comme à l'intérieur d'un rêve, du déroulement de son rêve.
C'est une plongée en deux temps :
« Approches » :
Approches flottantes (créées selon le lieu d'accueil) : chemins sinueux autonomes, « ayant perdu la voie droite » [Dante], empruntés par les promeneurs et jalonnés d’éléments qui sollicitent la plasticité intellectuelle du cerveau, le réglage du focus visuel.
« Cœur » :
Forêt en acier non figurative, « où l’on retrouve la voie droite », composant un tableau de fines lignes droites bleues mobiles et immobiles; certaines des fines lignes bleues manipulées par les Souffleurs transmettent de la pensée aux oreilles des promeneurs sous forme de chuchotements intimes.
Les textes de Franck André Jamme sont issus des recueils Nouveaux exercices (éditions Virgile 2002) et Au secret (éditions Isabelle Sauvage 2010). Ce dernier texte a été écrit spécialement pour Les Souffleurs commandos poétiques.
La musique de Forêt sensible, composée en direct par Nicolas Losson, est vivante. À l'image du cerveau et de la forêt, elle est de nature complexe et obéit à une dramaturgie du surgissement. Les sons, leur matière, constituent la matrice d'une sono-diversité, une forêt de sons, mise en mouvement dans un espace tissé de fluctuations, de connexions, de migrations.
La nuit, l’ombre et le noir sont indispensables à l’émergence du mystère. L'obscurité est de fait la seule coordonnée obligatoire de notre capacité à nous installer quelque part.
Dans sa version EXTÉRIEUR NUIT, Forêt sensible s’érige dans les forêts, les parcs publics, stades, jardins, cours, cloîtres, déserts, friches urbaines…
Version INTÉRIEUR NUIT, elle s’installe dans les églises, les gymnases, les usines désaffectées ou non, les théâtres, les halls de gares, les salles d’exposition, les hangars…
Création 2011 :
Aide à la création et résidence : Le Parapluie – centre international de création artistique – Aurillac
Coproduction : Ville de Champigny-sur-Marne
Résidence de création : Ville de Coulommiers
Avec l'aide du Ministère de la Culture et de la Communication [DGCA – Aide à la résidence de production arts de la rue & DRAC Ile-de-France – Aide à la production dramatique], du Conseil général de Seine-et-Marne [aide à la création], et de la SACD [Auteurs d’espace public]
En partenariat avec l’Esam – École supérieure des arts et médias de Caen