Le Trésor a 10 ans !

Ma patrie est morte

Ils l’ont enterrée dans le feu

Je vis dans ma terre maternelle

Le mot

 

 

Rose Ausländer (Allemagne)

 Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0084

 Déposé en allemand par Monique Bitoun le 11 septembre 2013

 

 

 

Le samedi 16 septembre, nous avons célébré les 10 ans du Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers ! Les déposants et déposantes de cette année sont venu.e.s verser (écrire à l’encre d’archiviste) leur texte dans le Grand livre. Cette journée a été l’occasion de faire découvrir le Trésor et le lieu de fabrique des Souffleurs commandos poétiques aux passant.e.s, curieux.se.s et habitant.e.s d’Aubervilliers. Chacun.e était invité.e à déposer un texte, traduire ou écrire des textes du Trésor dans les Grands livres, réaliser des origamis et des cartes postales avec des extraits du Trésor, écouter la poésie déclamée par les déposant.e.s et Souffleurs, mais aussi à déguster un merveilleux mille-feuilles !

 

Pour fêter les 10 ans de cette œuvre qui nous tient à cœur, les habitant.e.s d’Aubervilliers étaient invité.e.s à venir au Cabaret des vagabondes, adaptation du Chant des vagabondes, la dernière pièce des Souffleurs. Cette journée d’anniversaire s’est terminée par un bal joyeux ! Et la dixième cérémonie du Versement au Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers s’est achevée.

 

Merci aux déposant.e.s de cette année : Abderaouf, 25 ans ; Abdou Karim Elhadji, 63 ans ; Abdurrahim, 39 ans ; Abel, 6 ans ; Abir, 25 ans ; Acki, 10 ans ; Adrien, 28 ans ; Ah ; Ahmed, 7 ans ; Aïssata, 41 ans ; Akane et Sachiko ; Albertine, 70 ans ; Alojia, 34 ans ; Alok Chandra, 31 ans ; Amena, 29 ans ; Amine, 9 ans ; Angela, 40 ans ; Antoine Marc, 90 ans ; Anushiya, 32 ans ; Armel, 35 ans ; Aurélie, 9 ans ; Aymen, 12 ans ; Carlos David, 22 ans ; Carmen, 28 ans ; Célie, 48 ans ; Cheima, 10 ans ; Chloé, 17 ans ; Chris, 60 ans ; Clara, 24 ans ; Constance, 43 ans ; Demis Baranday, 28 ans ; Diaka, 10 ans ; Divna, 47 ans ; Djamila, 22 ans ; Douha, 27 ans ; Elsa, 54 ans ; Emile, 37 ans ; Emma ; Etienne, 25 ans ; Evan, 10 ans ; Fabio, 15 ans ; Fanzia, 67 ans ; Fatma, 10 ans ; Francis, 69 ans ; Greta, 67 ans ; Guy, 77 ans ; Heling, 57 ans ; India, 9 ans ; Ines, 47 ans ; Isabel, 40 ans ; Isabelle, 60 ans ; Jan Peter, 68 ans ; Jannah, 10 ans ; Jean, 28 ans ; Judith, 83 ans ; Julie, 63 ans ; Kanista, 31 ans ; Kari, 49 ans ; Kayal, 10 ans ; Kethy, 65 ans ; Laiyan, 33 ans ; Lakdar, 56 ans ; Leslie, 9 ans ; Lila, 54 ans ; Lolita, 22 ans ; Lou, 49 ans ; Loujain, 11 ans ; Lucie, 35 ans ; Lucienne, 33 ans ; Maïa, 44 ans ; Maïa, 6 ans ; Mamadu Alfa, 13 ans ; Mamoudou, 11 ans ; Maria, 53 ans ; Maria José, 46 ans ; Mariem, 19 ans ; Marion, 43 ans ; Marura, 10 ans ; Massinissa, 39 ans ; Mayar, 8 ans ; Melissa, 12 ans ; Melvin ; Michaël, 37 ans ; Miguel, 40 ans ; Milton, 73 ans ; Mireille, 52 ans ; Mohamed, 13 ans ; Mohamed, 34 ans ; Mohamed Nour, 31 ans ; Mohammad, 32 ans ; Mona, 40 ans ; Mouad, 59 ans ; Moussa, 24 ans ; Nadja, 46 ans ; Najate, 46 ans ; Nassim, 27 ans ; Neïla, 19 ans ; Néreide, 10 ans ; Nouhoum, 23 ans ; Olivier, 64 ans ; Paramjeet, 39 ans ; Pascale, 63 ans ; Patrice, 66 ans ; Philippe, 51 ans ; Pierre, 66 ans ; Poojitha, 44 ans ; Pranta, 25 ans ; Ripanjot, 46 ans ; Safia, 11 ans ; Sathasivam, 14 ans ; Slimane, 70 ans ; Steven, 15 ans ; Sumi, 41 ans ; Supicia, 9 ans ; Swapnil, 24 ans ; Tiago, 27 ans ; Tijana, 72 ans ; Tina, 40 ans ; Topon ; Victor, 30 ans ; Xiuping, 44 ans ; Yacine, 37 ans ; Yamène, 7 ans ; Yanis, 9 ans ; Yanping, 41 ans ; Yasmina, 22 ans ; Zahia, 42 ans ; Zilin, 12 ans.

 

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Fête des Langues et des Cultures d'Aubervilliers

Aubervilliers ville de lumière à chaque coin de rue, il se passe quelque chose.

 

Pascal Iglesias (France)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0656

Déposé en français par Pascal Iglesias le 18 septembre 2016

 

Le 4 juin dernier, lors de la Fête des Langues et des Cultures, albertivillariens et albertivillariennes, passants et flâneuses, cueilleuses et curieux sont venu.e.s butiner dans le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers. Organisée au Point-Fort par la Maison des Langues et des Cultures, la journée a vu tendrement bourgeonner des ateliers d’origamis enfantins, de minutieux dons poétiques et quelques Levées d’écritures vagabondes disséminées par les nouveaux Compagnons du Trésors. Foisonnants moments d’échanges et de rencontres entre une multitude d’associations linguistiques, artistiques et culturelles, la Fête des Langues et des Cultures fût inévitablement ensoleillée et chaleureuse.

 

Bouquet de langues et parfum de mille poèmes, œuvre collective et polinisatrice, le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers fleurissant depuis dix ans s’est vu au cours de la journée, enrichi de 36 nouveaux textes.

 

En fin d’après-midi, l’Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers, précieuse complice des Souffleurs commandos poétiques a également investi la scène pour y présenter les fruits de ses manufactures printanières : la recette multilingue d’un rituel de décontamination du papier publicitaire envahissant. Accompagnés des Souffleuses Axel et Estelle, les participants de l'ASEA - Vijaya, Kanista, Divna, Mona, Elif, Topon, Milton, Pranta, Noureddine, Dalila - nous ont proposé un moment poétique et multilingue. Abbas, qui vient d'Erythrée et qui se débrouille très bien en français, tout comme Anushiya, sont venus soutenir le groupe pour cette belle fin de journée.

 

Voyage en poésie

 

Par une belle journée,

Une surprise allait arriver

Nous arrivons tous à la même heure,

Nous allons voir les Souffleurs

En entrant dans le grand hangar,

Nous voyons des gens vêtus de noir,

Éventail, parapluie, rossignol,

Ils chuchotent des poèmes qui s'envolent.

 

Poème écrit par Divna, membre du groupe de l'ASEA.

 

 رحلة داخل الشعر

مرة في يوم جميل

وكانت في مفاجأة لينا

كلنا وصلنا في نف سالميعاد

Souffleurs رحنا نشوف ال

وإحنا داخلين في مستودع كبير

شوفنا ناس لبسين اسود ومعاهم مرواح سودا وشمسيات سودا

وهزاز

وشوشوا لينا بيها اشعار بطير

 

Traduction de « Voyage en poésie » en arabe égyptien.

 

Poetično putovanje

 

Bio je to divan dan,

prilazi iznenadjenje nâm,

dolazimo svi u isti tren,

idemo videti Les Souffleurs.

Ulazimo u veliki hangar,

vidimo ljude u crnom su svom

Lepeza,kisobran,slavuja cev,

tihi shapat poezije na uho,

leti ona lebdim ja.

 

Traduction de « Voyage en poésie » en serbe.

 

Pour faire du papier

 

Dans toutes les langues : Français, arabe, turc, serbe, créole cap verdien, kabyle, amarik, bambara, tamoul et bengali

 

Papier déchiré

Papier trempé

Papier mixé (faire de la soupe de papier)

Papier en purée

Papier essoré

Boulette émiettée

De l'eau tiède ajoutée

Tamis plongé

Cadre épongé

Sur tissu déposé

Premier cadre enlevé

Deuxième cadre retourné

Une deuxième fois séchée

Délicatement décollé

Entre deux tissus pincés

Sur une corde accrochée

Deux jours à sécher

 

Le papier est prêt !

Rendez-vous dimanche au Point Fort

Avec le même groupe et le grand jeune kabyle Nourredine en plus, c’est notre dernière répétition devant Deborah, Elodie, Olivier, Julia.

Bravo ça marche ! Alors rendez-vous 15h dimanche 4 juin au Point Fort à la Fête des Langues pour une ultime mise au point technique avec les micros. On est fières de vous, de nous… On a hâte et on a le trac aussi ! 

 

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Voyage en poésie

Avec le même groupe que la dernière fois, nous nous restaurons un peu, puis debout en demi-cercle dans le hangar où le printemps s’installe chaleureusement nous répétons notre petit spectacle prise de parole. Nous rajoutons le texte « Voyage en poésie » écrit par Divna qui raconte la rencontre au hangar, cette 1ère fois avec les Souffleurs. 

 

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La recette du papier

Après un moment de thé café et délicieuses pâtisseries de Dalila, avec Vijaya, Kanista, Divna, Mona, Dalila, Topon, Pranta, Milton nous plongeons dans le vif du sujet : raconter, danser, chanter, mimer « La recette du papier » écrite par Divna.

Nous tressons le français avec les langues maternelles et ça swing !

 

Christine en français

Dalila et Mona en arabe

Elif et Esra en turc ou kurde

Divna en serbe

Nourredine et Dalila en kabyle

Abbas en amarik

Aïssata en bambara ou peul ou français

Kanista et Vishaya en tamoul

Topon et Pranta en bengla ou hindi

Milton en créole capverdien

Estelle et Axel en français

 

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Ce n’est pas une 1ère fois… ce sont des retrouvailles avec le groupe.

Ce n’est pas une 1ère fois… ce sont des retrouvailles avec le groupe de manufacture de papier accompagnée par Christine, Estelle et Axel. Nous poursuivons l’atelier avec l’objectif de passer sur scène pour prendre la parole à l’occasion de la Fête des Langues : un sacré défi et une 1ère fois !

 

Ravies de revoir les belles Vijaya, Poojitha, Kanista, Mona, Elif, Aïssata, Dalila, nous accueillons 4 hommes. Nourreddine parle français et kabyle d’Algérie. Topon et Pranta nés près de Dacca, la capitale du Bengladesh, s’expriment surtout en bengla ou bengladais et anglais. Milton, à la retraite de l’administration de la police à Santiago de l’ile Praya, parle surtout le créole capverdien qui est si sensuel et gourmand en bouche. Il aime lire avec le dictionnaire près de lui nous dit Christine. 

 

Mona raconte en français aux nouveaux quel est ce hangar : « Ce lieu, c’est bizarre mais c’est magnifique ! » Topon découvrant le bus, confirme : « C’est magnifique ! » Pranta nous remercie dans un bon français de lui donner l’opportunité de parler.

 

Nous écoutons « Saudade » de Cesaria Evora « Diva dos pés descalços » la Diva aux pieds nus, née à Mindelo au Cap Vert et aussi le malien Salif Keita et le kabyle Lounis Ait Menguellet, et Oum Kalthoum la chanteuse egyptienne, et Lounès Matoub le berbère... Nourredine met son gobelet en carton autour de l’i-phone au faible son, et alors miracle dans le bus, le son résonne amplifié !

 

Aïssata qui parle peul et français, était agent comptabilité pour Orange au Mali. Elle a 2 enfants là-bas et 2 enfants à Aubervilliers. « Je remercie la mairie et l’association. C’est un travail. Il faut aimer et accompagner les étrangers. » « C’est ton mari qui ne veut pas que tu travailles ? » dit Aïssata à Poojitha, pharmacienne biologiste née au Sri Lanka qui élève ses 2 enfants. « En Afrique, chez les Soninkés, l’homme travaille et la femme est à la maison avec les enfants, elle n’a pas le droit de travailler même si elle est doctorante. Alors c’est la catastrophe si le mari est malade ou si il meurt ! »

 

Mona qui a un bac + 4 en action sociale, explique qu’elle ne travaille pas mais c’est son choix pour élever ses 4 enfants. Son mari est peintre en bâtiment. Elif a décidé de se taire car elle reconnaît être trop bavarde. Tout le monde rit. Dalila nous dit qu’elle était gouvernante dans un hôtel, responsable des femmes de chambres. Dalila chante « Ssendu » de Idir avec les gestes. Ssendu est la courge dans laquelle on baratte le petit lait pour faire du beurre.

 

Pranta et Topon, très respectueux demandent l’autorisation de se lever, et les yeux fermés, la main sur le cœur, chantent l’hymne du Bangladesh. C’est beau, simple, pur et touchant. Tout le monde plane dans le bus.

 

Après ces présentations si vivantes, Estelle dit « Je suis admirative… et merci, je voyage tant en vous écoutant ! »

 

Et puis Deborah raconte qu’elle a passé un an en Jordanie elle adore le mansaf (pain riz sauce au lait caillé amandes) et le maklouba (plât "renversé" au riz et aubergines) C’est décidé, Dalila apportera ses pâtisseries orientales mardi prochain. Parler de cuisine nous réjouit. D’ailleurs il est l’heure. Bon appétit ! « Bonne petite » répond Milton…

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.

Verbatim d'Axel Petersen

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Le Bivouac des enfants du Trésor

© Les Souffleurs commandos poétiques

Nous,

Nous vous amuserons,

Nous vous aimerons et vous adorerons,

Nous vous rendrons les sentiments de vos rêves,

de vos envies, de vos pensées...

 

La Petite Fleur (France)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 2018-036

Déposé en français par La Petite Fleur le 16 septembre 2017

 

Depuis décembre 2022, les Souffleurs s'installent dans l'espace public, à chaque saison, pour faire découvrir le Trésor aux passant.es, habitant.es d'Aubervilliers. Investissant un espace de vie quotidienne des Albertivillariens et Albertivillariennes, les Souffleurs proposent des gestes artistiques créés sur mesure : chuchotement du haut des arbres pour réchauffer les cœurs en décembre 2022, arbre à poèmes d'enfants en avril 2023. Voici les Bivouacs du Trésor !

 

2ème Bivouac - le Bivouac des enfants du Trésor

Une foule de gens dont 4 membres du groupe de l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers, une fabrique artisanale de papier noble, une scène ouverte, un arbre à poèmes d’enfants, des tables d’écritures et de dépôts, une manufacture de tablettes, un bureau d’inscription des Compagnons du Trésor…C’était le second bivouac en ville du Trésor Poétique Municipal Mondial d’Aubervilliers. Un sacré moment d’humanité !

 

Le 15 avril au parc Stalingrad, Aubervilliers


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Dépôt de textes de le Trésor Municipal Mondial d'Aubervilliers

Elles sont 4 à venir faire des dépôts de textes aux Archives d’Aubervilliers : Divna, Mona, Paramjeet, et puis Aïssata du Mali qui parle très bien français. Mais surtout, chacune vient écrire sur son propre papier qu’elle a confectionné. Chaque feuille est un palimpseste de forme et de couleur et d’épaisseur différentes, chacune est unique avec des traces qui font sa singularité.

 

Divna a choisi un poème serbe superbe, Mona un proverbe arabe, Paramjeet un proverbe hindi. L’ambiance est calme et recueillie.

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.

Verbatim d'Axel Petersen

 

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« C’est délicat de faire du papier »

Ah oui, nous sommes ravies d’installer à nouveau la manufacture de papier. Comme il fait un peu froid, nous allons 1h dans le bus au chaud, où les thé et café et madeleines de Deborah nous attendent. Cette fois-ci, il y a Divna, Mona, Poojitha, Kanista, Paramjeet, Esra, Elif turque, et Blessing qui vient du Nigéria. Dalila parle arabe et kabyle et français. Ilam est formatrice comme Christine.

 

Mona, Poojitha, Divna expliquent des conjugaisons de verbes français difficiles

Ensuite, nous cherchons les significations des prénoms, c’est drôle et instructif.

Mona = désir

Divna = justice faite  

Paramjeet = victoire de Dieu

Poojitha = prie Dieu

Kanista = sweet = bon

Esra = aide

Estelle = étoile

Deborah = abeille

Axel = la paix du père violence eau douceur.

C’est pourquoi Axel aime tant plonger dans l’eau, symbole concret de douceur.

Mona et Divna font une démonstration de papier. Elles racontent que « c’est délicat de faire du papier surtout quand on décolle la feuille du tamis » et elles précisent que « délicat signifie fragile et difficile » et tout le monde s’y met en petit groupes dans la joie et la bonne humeur. C’est une véritable ruche où on se comprend en parlant toutes les langues !

 

Hossam arrive, il est égyptien. Adossé à Janine, notre caravane, il est en retrait. Alors je lui dis « sabaa el jher » bonjour en arabe, il me sourit surpris, je l’incite à participer, oui bien sûr, d’accord mais avant il a besoin d’apprendre en regardant attentivement les gestes des femmes.

 

Elles et il nous quittent avec le projet d’écrire en français, en 4 étapes, la fameuse recette de cuisine de la fabrication de feuille de papier à partir de morceaux de publicité déchirés en 4 broyés dans l’eau chaude puis essorés en boulettes sèches puis émiettés dans un bac d’eau où l’on plonge un tamis que l’on éponge pour ensuite décoller la feuille puis on la presse et on la fait sécher sur une corde entre 2 linges.  

 

À suivre de près avec bonheur…

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.

Verbatim d'Axel Petersen

 

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« Vous avez la banane ! »

Pendant que Déborah prépare thé et café et les madeleines, Estelle et moi, nous installons les tables et le matériel pour la manufacture de papier.

 

Ah les voilà, elles arrivent avec Christine ! Elles sont deux, deux belles femmes, deux rayons de soleil : Mona et Divna. Quel moyen mnémotechnique pour retenir leurs prénoms ? C’est tout simple : Mona Lisa et La Diva. Je dis « vous avez la banane ou la pêche ! » nous expliquons l’expression. Mona et Divna sont les plus persévérantes du groupe, nous dit Christine.

 

À la porte de notre hangar « Bonjour madame Estelle » dit la jeune Kayal 10 ans, arrivée avec un peu de retard, accompagnant sa maman Poojitha.

 

Mona timide mais courageuse, donne les étapes de la confection de papier. C’est l’occasion de parler français et trouver ensemble les mots adéquats. Mona et Divna font équipe ensemble. Mona fait une feuille et Divna l’assiste. Tandis que la mère et la fille forme un beau duo : Kayal assiste sa mère. Poojitha qui fabrique une feuille et qui explique la recette à l’oral en français. Quant les rôles sont inversés, Poojitha qui est biologiste pharmacienne dans son pays au Sri Lanka parvient à laisser faire sa fille et l’assiste.

 

Pendant que nous faisons des boulettes sèches avec le papier essoré, Estelle nous raconte que sa maman adorait faire des boulettes avec la mie de pain. Cette fois encore nous rions beaucoup, à patouiller les mains dans l’eau.

 

Elles sont 4 aujourd’hui avec nous, si joyeuses dans l’action et le verbe !

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.

Verbatim d'Axel Petersen

 

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C’est la 1ère fois… mais n’est-ce pas toujours la 1ère fois ?!

C’est la 1ère fois… mais n’est-ce pas toujours la 1ère fois ?!

 

Ici et maintenant, nous sommes 5 souffleur.se.s à accueillir les 11 participant.e.s du groupe Association Solidarité Emploi d’Aubervilliers les ASEA, emmené.e.s par Christine. Il y a un peu de trac et d’excitation. Saurons-nous les faire chavirer avec nos mots et nos postures de tendresse ? Nous murmurons en français bien sûr et aussi arabe, bengali, hindi, anglais… Après la nourriture poétique, vient la traditionnelle pause thé, café, madeleines.

 

Puis, c’est un petit tour de visite du hangar et du bus amiral. Déborah, heureuse de laisser un peu son ordinateur, nous suit pour rencontrer le groupe. C’est dans le bus souffleur que les langues se délient, avec la présentation de chacun.e.s qui savent parler un peu, bien ou très bien français. Pour se faire comprendre, les corps parlent et miment. Nous rions beaucoup. Le courant passe et l’émotion est palpable. Il y a de la beauté dans l’air.

 

Divna comédienne, très artiste et détendue chante une chanson serbe ! Mona est égyptienne, Nassera vient du Maroc, elle parle berbère et arabe. Lila d’Algérie parle kabyle et arabe. Poojitha est cingalaise du Sri Lanka. Anushiya et Vijaya, et Kanista, au visage rond et lumineux comme une pêche mûre, parlent tamoul et anglais. Shahida née à Islamabad (Karachi au Pakistan), parle anglais et ourdou. Paramjeet, hindi et ourdou. Et puis il y a Esra une jeune turque aussi.

 

Swapnil le seul jeune homme, né au Bengladesh, il parle ourdou, anglais, et bengali, et il a l’air réjoui au milieu de nous toutes.

 

Nous leur présentons le Trésor Poétique municipal mondial d’Aubervilliers et nous recherchons des textes dans leurs langues maternelles.

 

Ensuite, Estelle et Axel, nous les invitons à venir voir notre démonstration de fabrication de papier recyclé baptisée « L’effeuillage de ma pensée ». Mais le temps est passé si vite, il faut se quitter déjà… au revoir et merci !

La suite au prochain épisode dans une semaine.

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.

Chantier à 1000 mains autour du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers : le Mandarin

© Les Souffleurs commandos poétiques

Dans mon lit
Voyant la clarté de la lune dans le ciel
Et la neige blanche sur la terre
Je pense à mon pays

 

Li Bai (Chine)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0251

Déposé en mandarin par Cuimei Hu le 28 mai 2014

 

17 participants et participantes, tous sinophones, se sont réunis avec les Souffleurs et l'association Pierre Ducerf 93 à la Maison des Langues et des Cultures d'Aubervilliers pour poursuivre le chantier de calligraphie à 1000 mains du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers. 

 

Cette rencontre joyeuse réunissant enfants et parents a été l'occasion de présenter ce projet qui, depuis 10 ans, innerve la vie culturelle de la ville et son intérêt pour la mémoire collective des habitants de cette ville monde. Tout de suite, plusieurs participants se sont proposés scribes pour écrire en mandarin dans le grand livre. D'autres ont participé en offrant des textes de leur patrimoine poétique. D'autres encore, surtout des enfants, ont rédigé des cartes postales avec des extraits du trésor qu'ils ont envoyé à des amis en Chine pendant que d'autres encore se pliaient à la joie de confectionner des origamis toujours accompagnés de phrases poétiques extraites du Trésor. Ces origamis leur serviront au put pocket. Procédé extrêmement joyeux de diffusion de poésie dans l'espace intime de nos vêtements.
Une après-midi de partage et d'intérêt réel à échanger ensemble grâce à l'équipe des Souffleurs présents mais aussi d'Hélène, coordinatrice de l'association Pierre Ducerf 93 et Sut Fan Leong, médiatrice et traductrice. Un membre de la préfecture de la Courneuve est même venu nous rendre visite et se rendre compte ainsi de l'intérêt évident sur un plan social d'une telle réunion.

 

Le 25 octobre à la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers avec l'association Pierre Ducerf 93.


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9ème journée du Versement

La 9ème journée du Versement s’est tenue samedi 17 septembre 2022 dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine. Tous les déposants de cette saison ont été invités par les Souffleurs à venir verser leur texte dans le Trésor Poétique Municipal Mondial d’Aubervilliers. Les Souffleurs commandos poétiques remercient les habitantes et habitants qui ont offert un fragment de leur patrimoine poétique en 2022 à la mémoire de notre ville-monde. 

 

ABOUELHASANIN Abdallah, ALIÉ-DELLAC Cosima, ALIFENI Noah, AMEZIANE Azzeddine, ARSLAN Mustafa, ARSLAN Rasit, ASTIT Tahar, AYACHI Riadh, BAAKILI Sakina, BEN ROMDHANE Ali, Yuli, BILDER Nicolas, BILLIETTE Baptiste, BORDAÇARRE Estelle, BOUGHEROUMI Leïla, BRAIEK BEN ROMDHANE Farida, CHAMANATHAN Sayan, CHAMANATHAN Siham, CHERNOGURSKIKH Elena, CHOUMETI-CROS Eleni, DADA Mélissa, DAS Alok Chandra, DÉLY Héloïse, DIB Djamila, DIOUBATÉ Abdoul Kader, DOBOSZIEWICZ Hélène, DOUAL Douha, ESPINA  Monica, EUDES Nathalie, EUGINE KANISTAN Shasmiya, FOTZO Dave, FOTZO MIMEGNI Ange Crystal, FRANCLET Karine, HASAN Mahamud Siddik, HERAS Helena, HUCKEL               Mélanie, HYDE  Aurore, IACOBELLI Ciro, IGLESIAS Pascal, KABICHE Menzo, KARA ALI Kari, KHALID       Yamina, KHATUN Amena, KINAVUIDI Mazietele Jiguelle, KIRAN  Demet, LABROUZI Asmae, LEPLAIDEUR  Charlotte, LUKENGA Davina, MIRANDON Maïli, MOURGUE D'ALGUE Laure, NONIS Chantal, PICHON              Michel, PLAS Guillaume, POLETTI Maeva, RADJI    Linda, RADWAN Yasmin, RAJENDRAM Vidushan, RHAVOU Thami, RODRIGUEZ GALAN Isabel, SARDUY Larissa, SEDA Ait Seddik, SEMEDO Carlos, SHRAMAN Jyoti Swaran, SIMTAPPARAPILOU Vidhuran, TESSON Emma, VERA CONZA        Carmen Iralda, ZAHOUA Moukbel, ZHOU Franck.

 

L’occasion d’un rendez-vous poétique pour déposer de nouveaux textes, participer à la cérémonie de versement, écouter le Trésor sonore, échanger autour de la richesse plurilingue d’Aubervilliers. Passants, déposants, habitués, curieux, étaient invités à entrer dans le hangar pour explorer le Trésor Poétique Municipal Mondial d’Aubervilliers.  

 

Origamis, cartes postales, étiquettes, panneaux, le Trésor dansait dans tout le hangar et s’envolait ailleurs au grès des passages et des rencontres.

16PB634 Abidjan 16 – Côte d’Ivoire

© Les Souffleurs commandos poétiques

 

Et voilà mon amour, et voilà,
être captif là n’est pas la question,
la question est de ne pas se rendre.

Nazim Hikmet (Turquie)
Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers – Texte 2018-049
Déposé en turc par Yakamoz le 17 février 2018

 

 

 

 

Depuis Aubervilliers, les jours d’été, Souffleurs et habitants - petits et grands - reprennent tendrement un rituel de correspondance et confectionnent des cartes postales à celles et ceux qui nous sont proches et parfois nous manquent à des milliers de kilomètres.

 


En puisant dans les poésies, chants et proverbes du Trésor, chacun s’essaye à la calligraphie des langues du monde pour envoyer des nouvelles particulières d’Aubervilliers, de la Courneuve à Abidjan.

 


On choisit précieusement dans les pages du Trésor poétique municipal mondial, ici une surprise poétique dans la langue maternelle du destinataire, là une langue à calligraphier soigneusement avec sa traduction pour ouvrir l’horizon d’une pensée précieuse en langue étrangère.

Avec beaucoup d’émotion parfois, on cachète la carte pour protéger la douceur intime des mots,  on colle le timbre - mauve pour l’international, vert pour la France - puis on patiente.

 

 

Le 26 avril au hangar des Souffleurs commandos poétiques avec l'association ASEA, le 19 juillet à la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers, le 20 juillet en pied d'immeuble de la cité Réchossière, Square Lucien Brun.


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Chasse au Trésor poétique

© Les Souffleurs commandos poétiques

Lundi 23 mai, les élèves de la classe de CM2 de l’école élémentaire Robespierre sont accueillis au hangar des Souffleurs commandos poétiques pour une mystérieuse Chasse au trésor poétique. Guidé par la mélodie du hang, chaque enfant pénètrera dans une forêt de mots et de langues maternelles, à la recherche d’une pensée poétique à confier au reste de la classe :


« Si nous ne nous réveillons pas, comment le matin peut-il venir ? »

Islam KAZI NASRUL (Bangladesh)
Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0039

Déposé en bengali par Aslam SHARIF MOHAMMAD le 16 mai 2013


Avant de plonger dans les graphies du monde à travers les pages du grand livre du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers, les enfants se relaient un à un pour faire vivre, à voix haute, la poésie multilingue comme on prendrait soin  des précieuses flammes d’un foyer.

 

Dans le cadre du parcours d’éducation artistique et culturelle (EAC) « Un siècle d’immigration en Seine-Saint-Denis » développé en partenariat avec le service des Archives municipales de la ville d’Aubervilliers et les Archives départementales de Seine-Saint-Denis (93).


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Manufacture familiale en 248 lettres de langue tamoule

Mardi 26 avril, au hangar des Souffleurs commandos poétiques avec l'ASEA - © Les Souffleurs commandos poétiques

13h30 au hangar des Souffleurs. Sont présents en ces vacances de printemps :

Mary et ses trois enfants : Shasmia 10 ans, Shasbeen 7 ans et Shadouik 5 ans.

Kalayanaki et ses trois enfants : Sayen 12 ans, Siran 10 ans et Sigan 8 ans.

Yasmin qui a finalement déposer son enfant au centre aéré.

Yamina qui est venue avec la fille de sa copine, Shaïma, 13 ans.

 

Nous sommes admiratifs de ces enfants, tous nés en France parfaitement bilingues. Shaïma apprend l’anglais et l’espagnol au collège et Sayen l’allemand et l’anglais. Nous accueillons également Lucie, de Montreuil, qui est socio-urbaniste, travaille avec des anthropologues sur la mémoire des quartiers. Elle est également artiste sonore.

 

Après les présentations nous commençons un jeu autour des berceuses du monde pour nous mettre en jambe. A vos stylos. Les enfants très à l’écoute, jouent le jeu à fond. Les adultes ne sont pas en reste. Yasmin, Shaïma et Yamina chantent de bon coeur les berceuses qu’elles reconnaissent dont plusieurs égyptiennes. Elles reprennent ”Mama zaman ha gaya“ une des berceuses du quiz. Elles y reconnaissent le peul et nous rappellent qu’il est parlé en Mauritanie, au Sénégal, au Mali. Plus généralement en Afrique de l’Ouest. Elles chantent aussi en arabe et en tamazight. Yamina est marocaine et Shaïma est moitié algérienne moitié marocaine. Il y a un tamazight parlé au Maroc et un en Kabylie Algérie nous précisent-elles. Chacune parle le sien mais elles se comprennent.

 

Nous leur parlons alors du Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers et du Grand livre. Chacune, chacun y recherche sa langue. Kalayanaki explique que ses enfants ne lisent pas encore le Tamoul. Langue qui comporte…248 lettres ! Il y en a 28 en arabe. 26 en français mais Christine ajoute qu’en comptant toutes les particularités comme par exemple le ”ç”, le ”ph”, le ”ch” il y en a 55 environ. Nous feuilletons les tomes du grand livre. En s’appuyant sur une poésie déposée en Tamoul, Lucie évoque le crocus qui est le perce-neige, la fleur de lotus, le nénuphar.

 

Comment dit-on tomate en Tamoul ? Takali ! Tournesol ? Surienne ! La rose se dit Rosa pou. Pou signifiant fleur. Rosa pou, fleur de rose. Nous leur proposons de déposer à leur tour un texte de leur choix dans le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers.

 

Sayen dépose un texte composé dans l’instant sur la vie d’une aubergine. Yasmin et Yamina prennent le temps de réfléchir et apporteront des textes pour la prochaine séance. Pendant ce temps, Mary choisi d’écrire en Tamoul dans le grand livre : deux textes confiés aux Souffleurs commandos poétiques en février 2016 et en mai 2017. Deux espaces sur mesure laissés blanc dans le grand livre attendaient qu’une main attentionnée les calligraphie en tamoul pour les personnes qui nous les avait confiés.


Il est l’heure de goûter. Nous nous réunissons dans le jardin. Les enfants jouent, dessinent à la craie sur le chemin, sur les murs. Nous nous quittons sur cette joyeuse énergie en nous donnant rendez-vous pour la prochaine séance à la MPT Berty Albrecht.

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.


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Depuis Aubervilliers - Forest of flying fish

© Les Souffleurs commandos poétiques

Le 10 février, dès le petit matin, les Souffleurs commandos poétiques recevaient dans un silence attentif les élèves de 3 classes de CE2 des écoles Condorcet et Balzac. Un accueil concocté en langues et en poésie pour découvrir les premiers poissons messagers expédiés à leur intention par d’autres enfants depuis Fukushima et l’île de Shimane.

 

Bientôt, depuis Aubervilliers, des poissons volants porteurs de rêve en une seule phrase de langue maternelle partiront pour d’autres écoles, vers d’autres territoires.

 

 

 

Forest of flying fish - Quelques mots à propos

 

Une île isolée comme une petite planète, une vraie forêt, des rêves d’enfants écrits sur les ailes de poissons volants confectionnés en origamis, postés depuis le monde entier et accrochés en suspension sur la végétation. Une forêt merveilleuse, comme un immense livre ouvert où apparaissent, en langue maternelle et en anglais, les rêves de nos enfants sur leur avenir et l’avenir de notre planète. Une forêt enchantée par les pensées des Petits Princes et Petites Princesses de la planète Terre. Une destination essentielle et joyeuse ! Cette proposition des Souffleurs commandos poétiques s’inspire du Petit Prince et imagine que tous les enfants du monde entier sont les Petits Princes et Petites Princesses de la planète Terre. Ils sont, par voie de conséquence, en droit de se poser les questions essentielles de leur avenir sur cette planète. La Forêt des poissons volants consiste en une double chaîne de transmission épistolaire, entre établissements scolaires du monde entier et l’Ile de Kamigoto.

 

 


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8ème journée du Versement

© Les Souffleurs commandos poétiques

Imam Saeed A. 23 ans, Scher A. 25 ans, Abdallah A. 11 ans, Hassan A. 60 ans, Mohammed A. 14 ans, Salima A. 51 ans, Lina A. 11 ans, Khadija A. 35 ans, Micheline A. 73 ans, Mohamed B. 62 ans, Jowel B. 32 ans, Amin B. 20 ans, Horia B. 61 ans, Saliha B. 54 ans, Constance B. 10 ans, Zalia B. 11 ans, Axel B. 67 ans, Olga C. 20 ans, Dipa C. 41 ans, Sandy C. 21 ans, François C. 79 ans, Issouf C. 11 ans, Mélissa D. 11 ans, Pulok D. 23 ans, Zabihullah D. 21 ans, Maria F. 53 ans, Djamila D. 32 ans, Zoé D-H. 9 ans, Maélis D. 11 ans, Magda E. 39 ans, Yesica E. 31 ans, Aboubakar G. 22 ans, Benita G. 11 ans, Sara G. 26 ans, Raisoudine H C. 24 ans, Zaki H. 25 ans, Mehedi H. 22 ans, Eleni H. 11 ans, Danni H. 41 ans, Yassin I M. 11 ans, Pascal I. 57 ans, Nithushan J D. 22 ans, Akshigan J. 11 ans, Menzo K. 10 ans, Kari K A. 49 ans, Namaké K. 11 ans, Amena K. 21 ans, Mamoudou K. 11 ans, Hassan L. 25 ans, Christine L. 58 ans, Enzo L. 11 ans, Julia L. 38 ans, Jacques M M. 66 ans, Anushiya M. 30 ans, Steven M. 12 ans, Sakil MD 24 ans, Haque MD M. 32 ans, Hossain MD R. 34 ans, Nur Hossain M. 23 ans, Kiron Moy M. 56 ans, Rhizlane N. 33 ans, Sophie N-L. 48 ans, Aekman N. 24 ans, Parwiz O. 23 ans, Carmen P. 60 ans, Trishna Rani R. 21 ans, Alicia R. 11 ans, Bijali R. 23 ans, Amanda R. 36 ans, Javier S. 45 ans, Nihad S. 25 ans, Rayane S. 11 ans, Abdelkader S. 44 ans, Clémence T. 36 ans, Catherine V. 62 ans, Mamadou W. 23 ans, Nerdjas Z. 11 ans …


Le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers creuse le lit d’une rivière. En cette journée européenne du patrimoine et à l’occasion du 8ème versement annuel au Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers, les Souffleurs commandos poétiques remercient l’assemblée d’habitantes et d’habitants qui ont confié un petit bout de leur patrimoine poétique en 2021 à la mémoire de notre ville-monde !


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El sueño du yoyo - Tresse de langues

Manufactures du 15 et 22 juin 2021 avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers, à la Maison des Langues et des Cultures d'Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

"9h00 à la la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers. Sont présents Nihad, Fatima, Khadija, Yesica, Nur Hossein et Parwiz. Olga est partie en formation.

 

Rappelle-toi, songe, souviens-toi, pense… Nous leur parlons de Valérie Catherine Richez et de son adresse au lecteur. On s’en inspire pour nos poésies. On choisit les adresses, on change des mots. On traduit dans sa langue maternelle. Une fois écrites, chacun tresse en lisant à tour de rôle en français puis dans sa langue respective.

 

Nihad et Nur Hossain en français, arabe et bengali. Fatima et Yesica en français, arabe et espagnol. Khadija et Parwiz en français, arabe et pashtou."

"[...] Chacune va au tableau pour écrire son acrostiche. Nous en profitons pour engager la discussion autour de certains mots choisis. Nous en tirons même, avec chacune d’entre elles, de courtes phrases poétiques.

 

N I H A D

N eige

I mpossible

H istoire

A rt

D ocument

 

Nous parlons de la neige. Christine évoque un tableau de Monet, La pie, que nous regardons ensemble. Nous parlons de la neige et de sa magie, sa couleur, les sensations que nous en avons, qu’elle nous provoque.

 

K H A D I J A

K ilogrammes

H istorique

A mour

D onner

I nfini

J oie

A me

 

Y E S I C A

Y oyo

E léphant

S ouvenir

I dée

C alme

A nimaux

 

Nous nous amusons autour du mot « yoyo », ce qui va et vient…Yesica adore l’éléphant et a beaucoup de souvenirs du pays qu’elle a quitté, la Colombie. Nous nous emparons de tous ces mots jetés pour recommencer à monter un arbrécédaire et décidons cette fois de l’écrire dans toutes les langues parlées par nos trois participantes : français, arabe et espagnol. Nous écrivons en phonétique afin de pouvoir faire rimer les mots et aboutir à une poésie tressée en trois langues. Khadija et Nihad nous apprennent à prononcer l’arabe. Yesica nous apprend à prononcer l’espagnol.

 

« Ton amour

Dikra

Douloureux y calma »

Par Khadija

 

« El sueño du yoyo »

Par Yesica

 

Nous les lisons à voix haute, puis Jando propose de nous dire en arabe un poème de Ounsi el Hadj « Qu’as-tu fais de l’or, qu’as-tu fais de la rose ». Khadija et Nihad ont tout compris et apprécient. Jando nous parle avec émotion d’Aïcha Arnaout qui nous a transmis sa langue et fait répété les poèmes en arabe. Il nous fait écouter un poème de Marmoud Darwich, enregistré par Aïcha. [...]"


Extraits de comptes-rendus composés  par Estelle et Jando des Souffleurs commandos poétiques.


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Mot à mot.

Manufacture du 25 mai 2021, à la Maison des Langues et des Cultures d'Aubervilliers (93)

« Arabe tunisien, non. Arabe marocain, non. Arabe égyptien, oui. Le berbère ou tamazight marocain nous est inconnu. Nous lançons le breton. Christine entend du basque, Magda de l’espagnol. L’italien n’est pas décelé. C’est son mari qui a vécu là-bas avec deux des enfants.

 

Une fois le quizz des berceuses du Trésor achevé, Vincent montre des photos mais ce n’est pas facile d’expliquer le mot « trésor ». Alors je dessine un coffre avec bijoux et pièces au fond de l’eau.

 
Timide, Magda fredonne Yala tnam, berceuse qu’elle chantait à ses bébés.

 
Elle accepte d’être enregistrée et de remplir une feuille de don. Nous l’accompagnons, nous avançons ensemble pas à pas. Mot à mot. Nous tâtonnons. La quête du mot
pigeon est une expédition en forêt tropicale. Je dessine des patates pour y voir clair sur notre brouillon qui chante et danse dans tous les sens. Jubilation. J’aime cette profusion, cette cuisine, ce medley.

 

Et puis, fière, Magda se met à rédiger au propre son premier dépôt au Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers.

 

Dors, dors, je t’offre un pigeon !

Le pigeon ne va pas t’attendre.

Vole avec l’âme de bébé pour l’endormir. »

 

Extraits du compte-rendu composé  par Axel et Vincent des Souffleurs commandos poétiques.


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Commandos d'accueil et patrimoine poétique


Chuchotements multilingues - Les 18 et 20 mai 2021, Aubervilliers (93)

© Les Souffleurs commandos poétiques

 Traduire l’impossible

En possible joie.

Aller le chercher

Sur les flancs du monde,

À longueur de force.

 

Eugène Guillevic (France/Bretagne)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 2019-064 / N°0945

Déposé en breton par Irène Le Goué le 16 février 2019

 

Commandos poétiques de bienvenue à la rencontre des habitantes et habitants qu’accompagne l’Association Solidarité Emploi d’Aubervilliers. En suite de ce premier accueil et guidés par le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers, Souffleurs et participants se retrouveront chaque semaine pour des manufactures poétiques plurilingues qui font se croiser les cultures et les langues avec pour vecteur commun l’apprentissage de la langue française : dépôts et transmission de textes poétiques, traductions collectives « mot à mot », écritures, calligraphies et enregistrements sonores.

 

Souffleurs et habitants se réuniront autour du patrimoine poétique des innombrables langues maternelles qui peuplent la ville et participeront à la lente constitution collective de cette mémoire inouïe. 

 

 

Avec l’ASEA, les Archives municipales de la Ville d’Aubervilliers, la Maison des Langues et des Cultures d’Aubervilliers.


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"Un jour je serai ce que je veux" - Trésor de visages patiemment constitué

Retour en images sur la clôture du projet "Un jour je serai ce que je veux" - Collège Gisèle Halimi - Aubervilliers (93)
Avec la première génération d’élèves de troisième, à l’aboutissement d’un cheminement poétique initié en novembre 2019

 

© Quennefer pour Les Souffleurs commandos poétiques & Les Souffleurs commandos poétiques

 [...]

Un jour je serai une idée qu’aucun glaive ne porte
A la terre désolée, aucun livre …
Une idée pareille à la pluie sur une montagne
Fendue par la pousse d’un brin d’herbe.
Et la force n’aura pas gagné,
Ni la justice fugitive.
[...]

 

Mahmoud Darwich / Extraits du poème Murale - Actes Sud, 2003


Tornade, Grande Exposition des visages, Bureaux des cartes postales et Tables des écritures. C’est un trésor collectif de visages patiemment constitué, le sien parmi les autres, que viennent retrouver et reconnaître joyeusement les collégiens en cette fin d’année scolaire.

 

« Mais la deuxième carte postale, elle est pour qui ? » 
« Pour soi-même, une fois adulte.»

 

Au dos de la deuxième carte postale, l’écriture peut commencer. Avec pour boussole, le vers de Mahmoud Darwich - Un jour je serai ce que je veux – et comme compagnons de route, les adjectifs choisis pour soi en atelier d’écriture ou offerts par le hasard de la Tornade.


La carte postale sera soigneusement expédiée par les Souffleurs commandos poétiques, une fois 18 ans révolus, pour mesurer le chemin parcouru comme celui qu’il reste à parcourir à l’aune de ses désirs et rêves d’adolescents. Dans une sincérité mordante, chacun s’entoure méthodiquement des petits papiers piochés au cœur de la Tornade puis se munit d’un stylo.

 

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Etiquetage, Levées d'écritures furtives et affichages

Étiquetage poétique - 28 janvier 2020 - Fabrique de santé Madeleine Brès, Aubervilliers - © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Après des mois tumultueux, faits de rendez-vous en ligne sur les plateformes numériques, les artistes Souffleurs et les participants des groupes de l'ASEA se sont retrouvés en janvier avec un grand plaisir !

Pour clore cette saison d'échanges poétiques et multilingues, chaque groupe a imaginé un geste artistique instantané pour partager avec d'autres leurs découvertes, leurs réussites, leurs poèmes. 

 

Comment faire voyager la poésie dans la ville en cette période de contraintes sanitaires ?

... calligraphies sur panneaux et Levées d'écritures vagabondes furtives pour le groupe du mardi après-midi,

... étiquetage de poèmes multilingues, comme un feuillage d'hiver sur l'un des arbres de la Fabrique de santé pour le groupe du jeudi,

... création de petites affichettes poétiques offertes aux vitrines des commerçants pour le groupe du jeudi après-midi.

 

Ces moments ont été filmés, et donneront lieu à la création de trois films retraçant ces moments, à découvrir bientôt !


Autoportraits


Studios  Selfies en perspective d'une tornade de visages - Décembre 2020, Collège Gisèle Halimi - Aubervilliers (93) - © Les Souffleurs commandos poétiques

Autoportraits selfies en noir et blanc au cœur du Collège Halimi : les unes après les autres, les classes se prêtent au jeu des Studios selfies. Photos masquées et démasquées, tournoiement personnels et jeu de miroir au rendez-vous !


Poèmes d'écoliers d'hier et d'aujourd'hui

Petit cabinet d'écriture -  10 et 11 décembre 2020

Aux Archives municipales d'Aubervilliers (93)

Photos des Souffleurs et des élèves : © Willy Vainqueur - Ville d'Aubervilliers

À travers les concours de poésie et autres productions d’élèves, la poésie irrigue l’histoire des écoles d’Aubervilliers. Les Souffleurs commandos poétiques proposent aux élèves de CM2 un embarquement poétique immédiat : découverte de textes, et plongée collective dans un processus d’écriture poétique.

 

Dans le cadre des parcours EAC (Education Artistique et Culturelle) mis en place par la Ville d’Aubervilliers depuis 2020 auprès de toutes les classes de primaire. Les Archives municipales d’Aubervilliers sont en charge des parcours à destination des classes de CM2, ont proposé aux Souffleurs d’intervenir dans le cadre du parcours « Mon école à travers le temps ».

 

Exposition d'adjectifs


Exposition d'adjectifs - Décembre 2020, Collège Gisèle Halimi - Aubervilliers (93) - © Les Souffleurs commandos poétiques

En décembre 2020, une constellation d'adjectifs viennent orner les vitres du Collège Halimi...

Le projet "Un jour, je serai ce que je veux" débuté en mars 2020 avec les élèves de 4ième de l'établissement reprendra bientôt, suite à de nombreux rebondissements liés à la crise sanitaire !

Les adjectifs-compagnons de route rêvés par les élèves s'exposent en noir et blanc, et permettent de replonger dans l'univers des Souffleurs qui viendront en décembre faire des autoportraits selfies avec les classes.


Le soleil se lève à l'est

Manufactures ASEA en ligne - 3, 5, 17 et 19 novembre 2020 - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

"10 heures. Nous apparaissons les uns après les autres à l’écran, toujours dans le même ordre, semble-t-il, et toujours affichant de grands sourires… C’est visible, nous sommes tous heureux de nous revoir. Nous nous saluons, et prenons des nouvelles les uns des autres. [...]

Suite à la dernière manufacture, où nous avions parlé de météo, celle du dehors et celle intérieure, Sakil a écrit un magnifique poème, que Christine nous a ensuite envoyé par email. Nous félicitons Sakil, et lui expliquons que nous avions l’idée que le vocabulaire météo pourrait être utilisé pour construire ensemble un texte sur la forme de ceux de Christophe Tarkos. L’extraordinaire, c’est que Sakil l’a fait tout seul, comme s’il avait deviné ce que nous projetions !! Bien sûr, Sakil le déposera au Trésor poétique d’Aubervilliers.

 [...]

 

Ils ont regardé à nouveau le blog. Sakil repose la question de savoir ce que les gens entendent dans le tube posé sur l’oreille des gens. Nous précisons que ce tube, nous l’appelons « rossignol », ce qui est également le nom d’un oiseau. Sakil nous dit que pour lui, le mot tube est facile à dire, mais le mot rossignol, c’est compliqué.

 

— Dans le tube, dans le rossignol, nous disons des poèmes, dit Christophe.

— Oui, doucement, doucement, répond Sakil.

Nous parlons de la tendresse, de la lenteur.

— On prend le temps d’être ensemble, ajoute Christophe.

 

Et pile à ce moment, Yin apparaît à l’écran ! On l’accueille avec enthousiasme.

— Ah, Yin ! Coucou Yin !

— Coucou !

 

Ça fait rire Sakil, qui répète le mot : « coucou ! coucou ! ».

On explique à Yin où on en est de nos échanges.

 

— Et toi, Yin, es-tu retournée sur le blog ?

— Oui, il y a des photos. En Chine, ça n’existe pas, les Souffleurs, alors c’est un peu bizarre.

— Qu’est-ce qui est bizarre ?

— C’est long, c’est long, dit Yin.

Elle joint un geste à la parole.

— Ah, c’est le tube qui est long, dit Christophe qui vient de comprendre.

— Le rossignol, corrige Sakil, qui, finalement, a très bien retenu ce mot et le prononce parfaitement.

 

On explique pourquoi le rossignol est si long, notre façon d’approcher les gens, de murmurer à leur oreille, ce qui est très intime, mais sans être trop intrusif, en respectant une certaine distance.

— Et puis, les mots, c’est joli, dit Yin. Les mots de chanson. Les mots des pays… Ça, ajoute-t-elle en nous montrant une image du blog des Souffleurs sur son téléphone.

 

 [...]

 

Soudain, le fils de Yin surgit derrière elle, vif et souriant, lève les bras en un grand signe de bonjour, et s’éclipse aussitôt ! Lumineuse et fraîche apparition !

Il ne reste plus que quatre minutes avant que Zoom n’interrompe notre session. Nous décidons d’envoyer par email à tous l’image que nous venons de décrire, ainsi que le tchat avec le vocabulaire listé. Chacun pourra continuer à la dépeindre et à enrichir notre liste de mots. Nous enverrons également cinq autres images (que nous avions préparées) à décrire pour la fois prochaine. Nous les invitons à inventer des phrases avec le vocabulaire recensé. Tout cela avec une petite idée de ce que nous en ferons la prochaine fois… Mais nous savons que tout est mouvant lors de nos manufactures, et que le maître mot, sans doute, est « souplesse ». Aussi ne dirons-nous rien ici de cette idée ; laissons-nous la chance de la sérendipité.

 

Ce qu’il faut de temps pour s’entendre, se comprendre, se répondre ! On voit sur les visages le travail intérieur, que s’y forment des visions, des pensées, et que de ces visions ou de ces pensées jusqu’aux mots pour les dire tout un chemin s’accomplit, qui n’aboutit pas toujours à une expression immédiatement par tous compréhensible.

 

Mais tous nous sommes en recherche, en quête, en enquête, en cordée, en apnée, en défrichage, en déchiffrage, pour le dire en un mot, nous sommes ENSEMBLE.

 

Extraits du compte-rendu de manufacture

Rédigé par les artistes Souffleurs Marie-Luc et Christophe

 

 


Manufactures à l'horizon

Manufactures ASEA en ligne - 3, 5, 17 et 19 novembre 2020 - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Alors que nous nous retrouvons à nouveau confinés en ce mois d'automne, les Souffleurs et l'équipe de l'ASEA ont pris la décision de continuer les manufactures avec les groupes en ligne, à l'aide des outils numériques à notre disposition. Les groupes qui apprennent le français se retrouvent, et après un petit temps d'adaptation à ce nouveau format, les paroles se délient, les visages sourient, les claviers aident à écrire les mots sur le tchat, on s'envoie des nouvelles et on continue d'apprendre le français et de parler de poésie.


Rencontres multilingues

Manufactures ASEA - 13 & 15 octobre 2020 - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

"Ils sont là, attentifs, attablés, trousses et stylos sortis.

Nous prenons le temps de nous dire « Bonjour », à voix haute, manière de bien faire entendre la langue française, et aussi de dépasser le masque de rigueur.

Petite discussion s’ensuit autour du masque, de la situation sanitaire, des restrictions et des questions que cela pose.

Nous accrochons la carte du Monde au tableau blanc, nous allons faire un tour d’horizon des origines de chacun.

[...]

Ce qui nous permet de lancer la discussion autour de notre première rencontre au hangar, ce qu’ils ont ressenti, vécu dans le Souffle des Souffleurs. Maria raconte à ceux qui étaient absents ce que nous avons vécu ensemble. Elle évoque la musique douce, l’ambiance apaisée, la réception des textes poétiques dans son oreille. Nous engageons la discussion autour de la poésie, du poème.

Qu’est-ce qu’un poème ? Comment dit-on « poème » en arable, en espagnol, en tamoul ?

Connaissent-ils des poètes de leur pays ?"

 

Extrait du compte-rendu de manufacture

Rédigé par les artistes Souffleurs Jando et Estelle

"Nous leur proposons cette fois de passer un moment à écrire dans leur langue ce que c'est qu'un trésor pour eux [...].

Nous passons de table en table pour tenter aussi une traduction mot-à-mot de leurs trésors. Ça raconte beaucoup d'eux.

Chacun lira à voix haute dans sa langue ce qui est écrit. C'est beau de les entendre en roumain, en pashtou, en bengali, en arabe égyptien, en anglais. Ils lisent avec tout leur cœur."

 

Extrait du compte-rendu de manufacture

Rédigé par les artistes Souffleurs Axel et Talou


Trésor d'ASEA : Retrouvailles d'automne

Petit endroit du privilège pour l'association ASEA - 29 septembre et 1er octobre 2020

Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Ce qu’on aimerait,

c’est connaître des vraies

bouffées de joie sans raison.

 

Valérie Catherine Richez

 

Journée du Versement au Trésor poétique: Fête du 1000e texte

 

Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, la septième Journée du Versement au Trésor poétique Municipal Mondial d’Aubervilliers a eu lieu le dimanche 20 septembre 2020, célébrant cette année le dépôt du 1000e  texte. En cette occasion, les Souffleurs ont quitté leur hangar de la rue Chapon pour investir la halle du Fort d’Aubervilliers, lui insufflant leur malice poétique.

 

Dès midi, les personnes ayant donné un texte aux Souffleurs au cours de la saison 2019/2020 ont pu venir « verser » ce texte dans le Grand Livre du Trésor, ouvrage du patrimoine poétique de la ville conservé aux Archives municipales. Chacun.e était également invité.e à écrire sur les feuilles de dons de nouveaux poèmes, qui seront versés l’année prochaine.

 

Entre écoute des extraits sonores du Trésor et déchiffrage de panneaux et d’étiquettes, les nostalgiques des cartes postales ont pu envoyer des petits bouts de poésie au destinataire de leur choix, tandis que les plus habiles s’essayaient à la confection d’origamis également porteurs de poèmes.

 

A 18h, tous les regards se sont tournés vers la table du Versement, alors que Jacques Mabiala Molu s’apprêtait à écrire le 1000e texte dans le Grand Livre. Dès que la traditionnelle formule « Versé ! » franchit les lèvres du scribe, officialisant le dépôt, la fanfare  lança ses premières notes, clôturant dans l’entrain et la danse cette Fête du 1000e texte.

Lettrages des vitrines des Archives d'Aubervilliers : encore plus de poèmes multilingues

Lettrages de vitrines à partir d'extraits du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers - © Les Souffleurs commandos poétiques

A la manière des peintres en lettres, les artistes Souffleuses avaient pavoisé les vitrines des Archives municipales d'Aubervilliers à partir  d'extraits du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers en mars 2019 (voir l'article de blog)

Cet été, Les Souffleurs commandos poétiques se sont à nouveau lancé dans des calligraphies sur vitrines, cette fois à l'étage du bâtiment... les vitrines faisant ainsi écho à celles du rez-de chaussée !

Rendez-vous pour admirer ces vitrines ou pour découvrir les Archives municipales  : 31-33 Rue de la Commune de Paris, 93300 Aubervilliers.


Loin des yeux, près du coeur : échanges avec l'ASEA

Alors que le printemps arrivait, le monde a ralenti ...
Les artistes Souffleurs et les stagiaires de l'ASEA (Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers) devaient se rencontrer entre le mois de mars et le mois de juin, et n'ont pas pu le faire à cause de la crise sanitaire.
En juin, les stagiaires de l'ASEA ont recommencé à travailler avec les formatrices, mais les artistes ne pouvaient pas encore venir pour rencontrer les stagiaires car les salles ne peuvent pas encore accueillir de grands groupes.
Comment faire pour partager quand même des choses à distance ?
Les formatrices, qui connaissent très bien le Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers, ont proposé aux participants de travailler sur les proverbes. D'une langue à l'autre, il existe de très nombreux proverbes, et on trouve parfois des proverbes identiques ou qui veulent dire la même chose. Les participants ont traduit des proverbes de leur langue maternelle au français !
En parallèle, les artistes Souffleurs et les stagiaires de l'ASEA correspondent par e-mail et s'envoient des nouvelles.
"Loin des yeux, loin du cœur" est un proverbe en français.  qui dit que la distance nous éloigne.
Les Souffleurs proposent une nouvelle version : "Loin des yeux, près du cœur !", car nous croyons très fort que nous pouvons être proches malgré les distances !
Peut-être que les participants trouveront un proverbe similaire en bengali, en pachtou, en anglais, en turc, en malinké, en tamoul ou dans d'autres langues encore ?
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Un jour, je serai ce que je veux ... - Effractions poétiques et choix des adjectifs


Effractions de la parole - Mars 2020, Collège Gisèle Halimi - Aubervilliers (93) - © Les Souffleurs commandos poétiques

Du 9 au 13 mars 2020, les Souffleurs ont infiltré poétiquement et tendrement les cinq classes de 4ième du Collège Gisèle Halimi.

Les élèves de quatrième sont la première "promotion" d'élèves du collège Gisèle Halimi. Durant cette semaine de mars, ils ont découvert des secrets poétiques chuchotés et se sont penchés sur l'incroyable diversité des adjectifs de la langue française. Quel adjectif pour se rêver soi-même ? Quel compagnon de route choisir ?


Cueillettes poétiques lors de la Journée des langues maternelles

Le Trésor infuse ses principes actifs dans le cycle des rendez-vous majeurs de la vie associative d'Aubervilliers.
La Journée internationale des langues maternelles est l'occasion de fêter collectivement la diversité des langues et des cultures de la ville.
Samedi 22 février, les artistes Souffleurs étaient présents à l'Embarcadère d'Aubervilliers pour présenter la richesse du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers ...

 

- Cueillettes précieuses des paroles poétiques dormantes des habitants,

 - Manufactures d'origamis

 - Écoute du Trésor sonore

 - Découverte et consultation du « Grand Livre »

 

 Le Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers est une œuvre collective créée dans le cadre de la Folle Tentative, résidence permanente à Aubervilliers (93)

 

Exposition du Trésor poétique du 4 au 21 février

Exposition du Trésor poétique : découverte du Grand livre et d'extraits sonores, affichage des panneaux multilingues, étiquetages en suspension...

Du 4 au 20 février - Exposition ouverte à toutes et tous, du lundi au vendredi entre 10h et 12h30 / entre 14h00 et 19h00 (fermeture à 17h00 le vendredi)

Dans le cadre de "1 mois/1 asso", avec la Vie associative d'Aubervilliers

Adresse : 7 Rue du Dr Pesqué, 93300 Aubervilliers

Le Collège Halimi sous une Tempête littéraire


Tempête littéraire - Mercredi 20 novembre 2019, Collège Gisèle Halimi - Aubervilliers (93) - © Les Souffleurs commandos poétiques

Modification météorologique de la cour de récréation du nouveau collège Gisèle Halimi à Aubervilliers...

Une tempête de milliers de poèmes au cœur de l'établissement, pour marquer l'arrivée dans les nouveaux locaux et pour que la poésie s'infiltre dans les mains, les poches, les cartables et les mémoires des élèves.

En 2020, les Souffleurs continueront d'infiltrer le collège Halimi avec un projet nommé Un jour, je serai ce que je veux...


Versement annuel dans le Grand Livre du Trésor poétique

Samedi 21 septembre 2019 - Journée de Versement du Trésor poétique,  Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Poussière sur le blé, et sable sur les sables

l'eau errante et le temps, et le vent vagabond

nous emportaient tous deux comme graine embarquée.

Nous pouvions dans ce temps ne pas nous rencontrer.

 

Pablo Neruda (Chili)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0106

Déposé en espagnol par Maxence Rey le 14 septembre 2013

Fêter les mots et la rencontre à Aubervilliers

Moments de rencontres et de cueillettes pour le Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers, balade en Jardin de littérature éphémère, tour du monde en prénoms et Levées d'écritures vagabondes avec les participants des manufactures de l'ASEA : tout un voyage en mots, langues et sourires avec les Souffleurs pour cette Fête de la Ville et des Associations du 29 juin 2019.  


Jardin de littérature éphémère : se rafraîchir sous les arbres, entouré.e des pensées poétiques créées et calligraphiées par les participant.e.s des manufactures de l'ASEA (Association Solidarité Emploi Aubervilliers)

Cueillettes : déposer des pensées poétiques, d'ici ou d'ailleurs, au Trésor municipal mondial d'Aubervilliers

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Manufacture ouverte au Hangar des Souffleurs, le samedi 22 juin 2019

Les participant.e.s des manufactures de l'ASEA étaient réunis en ce samedi 22 juin 2019 au hangar des Souffleurs pour les derniers préparatifs avant la Fête de la Ville et des Associations d'Aubervilliers.

Dans une ambiance souriante et festive (un immense merci à Fatiha pour son merveilleux couscous !), chacun.e a pu faire éclore ses pensées poétiques en les mettant en lettres, en espace , en couleurs et en relation. Des pensées personnelles et douces, histoires de soi, d'ailleurs, de rêves que les participant.e.s feront danser le samedi 29 juin au square Stalingrad pour la Fête de la Ville et des Associations.

Merci à toutes et tous pour ces créations qui vous ressemblent et ce chaleureux moment de partage.

Les gens que j'aime…

À la découverte du Trésor poétique d'Aubervilliers avec l'ASEA !


Visite des archives de la ville d'Aubervilliers avec l'association ASEA - 18 avril 2019 - Aubervilliers (93) - ©Les Souffleurs commandos poétiques

Par ce radieux après-midi du 18 avril 2019, les 8 participants du groupe de l'ASEA -accompagnés de Christine de l'association et des Souffleurs Marie Luc et Jando- sont partis à la découverte des Archives municipales et du Trésor poétique d'Aubervilliers. Pour les guider dans ce voyage sur et sous terre, David (le directeur) nous attend avec son sourire et sa motivation légendaire !

 

Première escale : la salle de lecture, où tout le monde fait connaissance. Sur la grande table trône un parapluie noir ouvert sous lequel se déploie un grand livre blanc… Qu'est-ce donc ? Pour l'instant, laissons ce mystère et descendons dans les entrailles des archives…

 

Après l'escalier, des murs tapissés de photographies en noir et blanc. Certaines proviennent d'une exposition rétrospective sur le grand photographe Willy Ronis. Les visiteurs observent ces visages, souvent parisiens, d'un autre temps. Fodé, tout absorbé dans sa contemplation, semble se faire toiser par le gamin blond sur la photo devant lui …

 

Au bout du couloir sous-terrain, escale numéro 2 : tout le monde se rassemble dans le premier magasin des archives.

David initie la visite en présentant les registres d'état civil dont il explique comment et pourquoi ils ont remplacé les registres paroissiaux. Puis, moment d'émotion quand il dévoile la première carte administrative d'Aubervilliers…  Ce très ancien document dresse un pont entre hier et aujourd'hui : David y situe l'actuel parc Stalingrad et Shanaz dit "Ah oui ! Il est là !" levant le doigt vers le plafond dans une direction… qui s'avère être la bonne !

Les visiteurs questionnent, écoutent, regardent avec attention les archives et s'enthousiasment devant les pages : "C'est beau ! " s'exclament Zhorouz et Shanaz devant les lignes calligraphiées des registres.

Cette visite est également l'occasion pour David de présenter les missions du service des archives : organiser, classer, sauvegarder et restaurer les documents. Grâce à l'un des registres, il explique les techniques de restauration et précise qu'elles sont réversibles. 

Alors que tout le monde est intrigué par un imposant appareil métallique d'où part une gaine d'aération, David explique qu'il sert à la dessiccation, processus qui enlève l'humidité de l'air, ce qui garantit la bonne conservation des archives.

 

Troisième escale : la deuxième salle des archives où sont conservés des documents divers que David sort, ouvre et nous présente : cassettes VHS, bobines de films et… vieux journaux qui retracent le quotidien et les événements de différentes époques. Chacun se pose un moment devant la table où ils sont ouverts pour y glaner une information insolite ou historique. Soudain, David se souvient : il a omis un élément important lors de la visite de la première salle et il a retrouvé ce que c'était !

 

Retour, donc, à l'escale numéro 2 : les rayonnages de la première salle où trônent fièrement les registres d'état civil et… les Grands Livres du Trésor ! David raconte pourquoi c'est ici que ceux-ci sont rangés :les Souffleurs y sont venus consulter les premiers registres et s’en inspirer pour la création du Trésor poétique.

 

Avant de remonter à la surface, dans la salle de lecture, David arrête les visiteurs devant d'autres clichés en noir et blanc exposés avant les magasins : des photographies anciennes d'Aubervilliers. L'assemblée découvre alors, au détour de la photo d'un collège, qu'il existe une "architecture Jules Ferry" ! David en profite pour revenir sur l'historique de l'école publique en France, devenue obligatoire jusqu'à 16 ans en 1959.

Après un dernier coup d’œil aux photographies, retour à la surface, dans la salle de lecture.

 

Tous les participants sont réunis autour de la table sur laquelle les ont attendus le parapluie noir et les grands livres blancs. Marie Luc pose cette question : "A votre avis, à quoi sert le parapluie ?". Shanaz : "C'est pour se protéger de la pluie." Être à l'abri, dans un espace intime.

Chacun leur tour, les participants enfilent les gants blancs de rigueur -pour ne pas abîmer les documents- et feuillettent les registres du Trésor poétique à la recherche de leur langue, d'un poème connu ou inconnu qui leur parlerait. Shanaz découvre avec bonheur un poème en bengali et le lit à haute voix. Zohour lui succède en arabe. Guhlan trouve également et lit un poème en turc. Kadidia, elle, est d'abord bredouille : pas de texte en wolof, langue orale. Après recherches, Marie Luc et Jando finissent par en trouver un que Kadidia s'empresse de traduire. Elle nous explique qu’en Afrique, il arrive souvent que des locuteurs de langues différentes se comprennent néanmoins. Sans doute parce que ces langues appartiennent à la même famille linguistique.

Pendant que les recherches de certains se poursuivent, trois des visiteurs font un don au Trésor. Une berceuse en bulgare déposée par Emma, qui la chante à notre demande. Shanaz a apporté une chanson en bengali, retranscrite par son mari, et la chante avec Ahmed. Ils tapent dans leurs mains et bientôt nous nous joignons tous à eux. David a la mine réjouie : on imagine que ce moment de vie joyeusement sonore est rare dans les murs des archives ! Le troisième don, c’est Gulhan qui l’apporte, en turc ainsi que sa traduction.

 

Tandis que chacun signe la feuille de présence, Marie Luc et Jando demandent aux participants s'ils connaissent, dans les pièces ou les contes de leur pays des couples célèbres, tels Roméo et Juliette ou Qaïs et Leïla. "Pouvez-vous nous en apporter une scène pour la prochaine séance ?" Chacun réfléchit : la recherche semble déjà lancée pour nos 8 participants !

 

Avant de nous séparer, nous remercions  chaleureusement David pour son accueil et sa présentation des archives passionnée… et passionnante !     

 

(Merci à Marie Luc et Jando pour leur contribution à ce récit !)  


Vidéo : Balade poétique au cœur du quartier des poètes

Dimanche 20 avril 2019 - Balade poétique  À côté de la plaque - Dans le cadre du Printemps des poètes 2019 - Aubervilliers (93)
©
Nicolas Bilder pour Les Souffleurs commandos poétiques

Voici un lien vers une vidéo retraçant le parcours de notre joyeuse balade : https://vimeo.com/329078675

 

À toutes celles et ceux, habitant-e-s complices des rues Rimbaud, Lautréamont et Baudelaire ...

qui ont ouvert leur porte et leur fenêtre, donné accès à leur balcon ou à leur terrasse,

qui ont offert leur temps et leur talent,

à ceux par qui cette belle aventure a été faite de découvertes, de rencontres, de joies partagées,

à ceux qui ont si largement contribué au succès de la balade poétique À côté de la plaque,

un immense merci !

 

"À côté de la plaque" dans les rues d'Aubervilliers

Dimanche 20 avril 2019 - Balade poétique  À côté de la plaque - Dans le cadre du Printemps des poètes 2019 - Aubervilliers (93)
©
Nicolas Bilder pour Les Souffleurs commandos poétiques

Retour en images sur une promenade poétique renversée, renversante...

 

A l’occasion de l’entrée dans le label national  « Ville en Poésie » de la ville d’Aubervilliers, les Souffleurs commandos poétiques créent avec la complicité des habitants une balade urbaine pédestre qui vagabondera au cœur du quartier Monfort.

Une traversée tendre et joyeuse dans les rues dont les plaques portent fièrement les noms des poètes Rimbaud, Baudelaire et Lautréamont. Le pari de cette promenade à travers les noms est de dé-livrer la poésie : faire sortir les mots des jardins, des fenêtres, des rues... 

 

Lettrages des vitrines des Archives d'Aubervilliers

Lettrages de vitrines à partir d'extraits du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers - © Les Souffleurs commandos poétiques

Dans le cadre du Printemps des poètes 2019 : à la manière des peintres en lettres, les artistes Souffleuses Julia Loyez et Loyce Hebert ont pavoisé les vitrines des Archives municipales d'Aubervilliers à partir  d'extraits du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers.

Rendez-vous pour admirer ces vitrines ou pour découvrir les Archives municipales  : 31-33 Rue de la Commune de Paris, 93300 Aubervilliers


Cueillettes et manufactures poétiques à l'Embarcadère d'Aubervilliers

Journée des langues maternelles - Samedi 17 février 2018 - Aubervilliers (93) -  © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Le Trésor infuse ses principes actifs dans le cycle des rendez-vous majeurs de la vie associative d'Aubervilliers.

Le samedi 16 février, à l'Embarcadère d'Aubervilliers, une foule de langues et de voix se côtoient lors de la Journée des langues maternelles. Les artistes Souffleurs s'emploient à enrichir le Trésor poétique, et à en faire découvrir les multiples facettes...

- Cueillettes précieuses des paroles poétiques dormantes des habitants,

- Entrée de nouvelles langues dans le corpus du Trésor

- Petit laboratoire de traduction mot-à-mot,

- Consultation du « Grand Livre »

 

Le Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers est une œuvre collective créée dans le cadre de la Folle Tentative, résidence permanente à Aubervilliers (93)

Calligraphies multilingues pour l'ouverture de la Maison des langues et des cultures

Ouverture de la Maison des Langues et des cultures - Dimanche 17 février 2019 - Aubervilliers (93) -  © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Les Souffleurs étaient présents pour fêter l'ouverture de la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers.

Au programme : calligraphies multilingues et cueillettes de textes poétiques.

Plus d'informations sur la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers : http://mlc.aubervilliers.fr/

 

Chansons poétiques à côté de la plaque

 

    Quand nous chanterons 

    Le temps des cerises
     Et gai rossignol et merle moqueur
     Seront tous en fête
     Les belles auront la folie en tête
     Et les amoureux du soleil au cœur

Samedi 29 septembre 2018 - Chansons renversantes à côté de la plaque - Dans le cadre de l'ouverture de saison de la Ville d'Aubervilliers (93)
© Les Souffleurs commandos poétiques

Versement annuel dans le Grand Livre du Trésor poétique

Samedi 15 septembre 2018 - Journée de Versement du Trésor poétique,  Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Sur l'enfance d'un air de fête

Tu oseras dire je vous aime

 

François Corbeau (France)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0767

Déposé en français par François Corbeau le 1er juillet 2017

 

101 langues référencées dans le Trésor poétique municipal mondial !

Les Souffleurs sont fiers d'annoncer que depuis samedi dernier, le Trésor poétique est désormais riche de poèmes en plus de 100 langues, originaires de tous les continents. Depuis septembre dernier, le Trésor s'est doté de paroles poétiques en andalou, en bulgare, en djoula, en féfé, en kikongo, en songhoï & en zaghawa, venant ainsi enrichir encore la diversité des langues référencées dans le Trésor.

 

Le Trésor poétique d’Aubervilliers, créé en 2011, est un arbre qui grandit, se déploie, puise sa sève dans le terreau des langues des êtres humains et de leur patrimoine culturel pour l’offrir à la mémoire collective de la ville - si bien nommée ville-monde.


001. Afghan
002. Albanais
003. Allemand
004. Amharique
005. Andalou
006. Anglais
007. Arabe
008. Arabe algérien
009. Arabe égyptien
010. Arabe fusha
011. Arabe marocain
012. Arabe syrien
013. Arabe tchadien
014. Arménien
015. Auvergnat
016. Azéri
017. Bambara
018. Bobo
019. Bamoun
020. Basque

021. Bengali


022. Bété
023. Breton
024. Bulgare
025. Catalan
026. Chinois
027. Cingalais
028. Ciociaro
029. Comorien
030. Coréen
031. Créole
032. Créole bissau-guinéen
033. Créole cap-verdien
034. Créole guadeloupéen
035. Créole haïtien
036. Créole martiniquais
037. Créole réunionnais
038. Croate
039. Djoula
040. Espagnol
041. Espagnol sévillan
042. Évé


043. Fefe
044. Fon
045. Français
046. Géorgien
047. Grec
048. Haoussa
049. Hassaniyya
050. Hébreu
051. Hindi
052. Hongrois
053. Italien
054. Japonais
055. Kabyle
056. Khassonké
057. Khmer
058. Kikongo
059. Kurde
060. Lingala
061. Lombard
062. Malgache
063. Malinké


064. Mandarin
065. Manjak
066. Mina
067. Moldave
068. Monégasque
069. Nahuatl
070. Néerlandais
071. Népalais
072. Nouba-Kiga
073. Nouba-Korongo
074. Occitan
075. Ourdou
076. Pachto
077. Persan
078. Peul
079. Polonais
080. Portugais
081. Portugais brésilien
082. Quechua
083. Romani
084. Roumain


085. Russe
086. Sar
087. Serbe
088. Serbo-croate
089. Songhoï
090. Soninké
091. Suédois
092. Tamachek
093. Tamazight
094. Tamoul
095. Thaï
096. Tigrinya
097. Turc
098. Twi
099. Wolof
100. Yoruba
101. Zaghawa


Aubervilliers en fête sous le signe du label "Ville en poésie"

La Fête de la ville et des associations s'est déroulée cette année sous le signe de la labellisation « Ville en Poésie », obtenue en janvier 2018 par la ville d’Aubervilliers. L'occasion rêvée de déployer en espace public des manifestations douces et furtives, de lever les yeux au ciel, de se laisser bercer par les chuchotements des Souffleurs, de porter fièrement la diversité de nos langues et de nos cultures poétiques dans la ville.

 

Chuchotements
Perchés au sommet de majestueux arbres d’acier, les Souffleurs chuchotent à l’oreille des passants un florilège de paroles poétiques

Levées d’écritures vagabondes

Levées d'écritures collectives et multilingues, issues du Trésor poétique d’Aubervilliers : porter fièrement la diversité de nos langues et de nos cultures poétiques au cœur de la Fête de la ville

Semis poétiques
Jardin de littérature & étiquetage du paysage

Cueillette de nouveaux dépôts
Récolte des paroles poétiques dormantes multilingues pour enrichir le Trésor poétique

Grande manufacture ouverte

En amont de la fête de la ville et des associations d'Aubervilliers,les participants de l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers (ASEA), les Souffleurs et les Amis du Trésor se sont retrouvés pour écrire, peindre, plier, découper, inventer…

 

C’est le travail des mains pour se rencontrer, façonner ensemble tout ce dont nous aurons besoin pour faire « danser »

un Trésor multilingue lors de la Fête de la ville. De la calligraphie à l’origami, tous les supports ont été convoqués lors d'une grande manufacture ouverte pour porter haut et fort les couleurs d’une « Ville en poésie ».

Dans la malle au Trésor de l'ASEA : manufacture de mobiles

Rendez-vous au hangar que les Souffleurs partagent avec d'autres artistes, pour débuter la confection d'éléments pour la Fête de la ville et des Association qui aura lieu le 30 juin.

 

 

Ce fut une véritable manufacture ! Le groupe du matin travaille sur la thématique du rêve et du sommeil.

Partant de l'idée de proverbes ou expressions à trois versions, l'une en langue étrangère, l'une dans sa traduction, l'autre en français ; après l'idée de réunir ces versions, les participantes ont imaginé la confection de mobiles.

 

 

Et ma foi, ils sont beaux ces mobiles de différentes formes et tailles !

Dans la malle au Trésor de l'ASEA : « La patience est une clé en or »

 

Après découpes de parts de gâteaux apportés par deux participantes et par Anca (gâteau roumain aux cerises confectionné par elle-même et en l’honneur de son anniversaire). Anniversaire qui lui sera souhaité en différentes langues.

 

Dans un premier temps, rapide tour de table de présentations – notamment pour celles et ceux absents lors du commando d’accueil au hangar – et recueil des coordonnées.

 

 

Quelques questionnements surgissent à propos des Souffleurs, notamment par les présents au hangar :

  • Pourquoi les Souffleurs sont-ils tous habillés de noir ?
  • Pourquoi les Souffleurs ont-ils des parapluies et des éventails ?
  • Comment s’appelle le long tube au travers duquel nous chuchotons ?
  • Sommes-nous seulement Souffleurs ou exerçons-nous un autre métier ?
  • Pourquoi avons-nous au hangar une caravane ?

 

Explications et échanges, puis rappel de ce qu’est le Trésor poétique municipal, de notre prochaine visite aux archives, du projet de la confection d’un objet à présenter lors de la fête de la ville.

Enfin nous entamons un petit tour d’horizon des « Proverbes » de chaque pays ici représenté, avec bien sûr une tentative de définition.

  • Houda propose, en arabe fousha : « Quand tu ne sais pas où tu vas, n’oublie jamais d’où tu viens ».
  • Afonso nous dit un proverbe en créole capverdien : « Ne dis pas ton secret à tout le monde ».
  • Milka nous dit deux proverbes en Serbe : « Par le matin, le jour est connu » ; « Apprentissage est lumière ».
  • Mohammed propose, en arabe soudanais : « La vache noire donne du lait blanc ».
  • Zahoua nous dit deux proverbes en kabyle, dont nous n’avons pas réussi à traduire exactement le sens : « Même si tu n’as pas de frère, tu peux trouver des frères dans ton entourage » ; « Je suis mariée, j’ai couché, mais je n’ai pas d’enfant ».
  • Mabrouka propose, en arabe égyptien : « La patience est une clé en or ».
  • Et Talia nous dit un proverbe en arabe fousha : « Même la rose la plus belle perd un jour sa beauté, mais l’amitié fidèle est éternelle ».

 

Dans la malle au Trésor de l'ASEA : questions et proverbes

Nous nous retrouvons dans les locaux des ASEA, la petite salle est pleine comme un œuf.

La séance commence par le partage du thé et du café, accompagné de deux gâteaux, l’un arabe apporté par une participante de la séance précédente, l’autre roumain (Anca l’a préparé en amont). Une bonne mise en condition pour accompagner les sourires du groupe ravi de nous retrouver, apparemment. (...)

 

Cela débute par Zahra qui a apparemment été très émue d’avoir été soufflée. Puis la parole commence à tourner, Souad nous dit qu’elle ne comprend pas pourquoi nous sommes dans un lieu qui manque à son goût de finissions. Nous lui expliquons que nous n’avons pas beaucoup d’argent et que le principal est d’avoir un toit, des bus, et que c’est plus qu’une habitation, un lieu de travail, partagé avec d’autres artistes, sculpteur, décorateur, et que l’ensemble est sans cesse en mouvement comme une sorte d’usine à confection. Que l’important dans tout ça est le choix que nous avons fait de nous donner les moyens de poursuivre notre aventure artistique. Le confort n’est pas le moteur de cette aventure.

 

Emmanuelle, prof de français, qui a vécu quelques temps en Algérie, explique à Souad et au groupe l’importance qu’il y a à faire des choses pour soi, de se donner du temps pour accomplir des choses dans la vie qui nourrissent l’âme et le cœur, que ce sont des choix personnels qui nous font grandir au-delà des contingences du quotidien. (...)

 

 

Youssef se souvient d’un très bref extrait du texte qui lui a été soufflé : « respirer comme les animaux » ; ça l’a marqué. Enfin, Kouider demande si nous quitterions les Souffleurs, si nous trouvions un autre métier… Bref, nous nous prêtons au jeu de toutes ces questions en apportant à chaque fois une réponse et en développant. Le groupe s’anime, c’est joyeux.

 

Puis nous leur proposons, pour les mener vers la traduction, de travailler sur les proverbes. Je commence : « Après la pluie le beau temps ». Explication du sens du proverbe. Marie-Luc poursuit avec le proverbe : « L’argent ne fait pas le bonheur ». Djaffar et Fatma nous disent qu’il existe un proverbe en kabyle qui dit : « L’argent n’est pas important, c’est la santé qui est importante ».

 

Puis c’est au tour de Kouider qui propose un proverbe arabe : « Tous les petits de la chienne sont des chiens ». Sous entendu, une personne méchante reste une personne méchante. Nous tentons de trouver un équivalent en français : « Les chiens ne font pas des chats » ? Non, ce n’est pas exactement cela, il y a une notion de fatalité dans le proverbe de Kouider.

 

Nous tentons de trouver des équivalents dans d’autres langues. Pas facile. Djaffar propose un proverbe Kabyle : « On ne peut pas acheter des parents ». Nous proposons : « Qui ne tente rien, n’a rien ». Djaffar et Fatma enchaînent avec : « Si ce que tu cherches n’est pas ici, va le chercher ailleurs ». Puis Souman donne un proverbe du Bangladesh : « Un mauvais ouvrier se querelle avec ses outils ». Nous avons également en France un proverbe qui parle d’ouvriers et d’outils : « Les bons outils font le bon ouvrier ».

 

La séance se termine, certains ont plus parlé que d’autres, mais ce n’est pas grave car l’on sent chez les plus timides que le regard suit, s’accroche pour saisir toutes les nuances qui se sont exprimées. Bref, un exercice pas facile sans doute, mais qui portera bientôt ses fruits. La prochaine fois, le 26 avril, nous irons visiter ensemble les archives de la ville afin de voir où se trouve gardé et choyé le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers.

 

Compte-rendu rédigé par Christophe, artiste Souffleur

Trésor d'ASEA : tendres retrouvailles

Petit endroit du privilège pour l'association ASEA - Mars 2018 - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

Poussière sur le blé, et sable sur les sables

l’eau errante et le temps, et le vent vagabond

nous emportaient tous deux comme graine embarquée.

Nous pouvions dans ce temps ne pas nous rencontrer.

 

Pablo Neruda (Chili)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0106

Déposé en espagnol par Maxence Rey le 14 septembre 2013

 

Fragments du Trésor au cinéma Le Studio

Court-métrage du Trésor poétique municipal mondial - © Les Souffleurs commandos poétiques

Dans le cadre du Printemps des poètes 2018, des fragments du Trésor poétique municipal mondial essaiment dans la ville.

 

Huit court-métrages réalisés par les Souffleurs commandos poétiques sont diffusées au cinéma d'art et d'essai Le Studio avant chaque séance de cinéma.

Une immersion sonore et visuelle au cœur du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers, à découvrir avant chaque projection !

 

Du mercredi 7 mars au mardi 13 mars 2018

Dans le cadre d'un partenariat avec le cinéma Le Studio

 

 

Cueillettes et manufactures poétiques à l'Embarcadère d'Aubervilliers

Journée des langues maternelles - Samedi 17 février 2018 - Aubervilliers (93) -  © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Le Trésor infuse ses principes actifs dans le cycle des rendez-vous majeurs de la vie associative d'Aubervilliers.

Le samedi 17 février, à l'Embarcadère d'Aubervilliers, une foule de langues et de voix se côtoient lors de la Journée des langues maternelles. Les artistes Souffleurs et les Amis du Trésor s'emploient à enrichir le Trésor poétique, et à en faire découvrir les multiples facettes...

- Cueillettes précieuses des paroles poétiques dormantes des habitants,

- Entrée de nouvelles langues dans le corpus du Trésor : andalou d'Espagne, songaï du Mali, féfé du Cameroun et dioula de Côte d'Ivoire,

- Apparitions/Disparitions : chuchotement de textes poétiques du monde entier,

- Petit laboratoire de traduction mot-à-mot,

- Consultation du « Grand Livre » et découverte du Trésor sonore

- Lecture de dépôts, put-pocket d'origamis et cueillette d'un poème multilingue avec la complicité des Amis du Trésor.

 

Le Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers est une œuvre collective créée dans le cadre de la Folle Tentative, résidence permanente à Aubervilliers (93).

 

Revue de presse - Les 110 richesses d'Aubervilliers

« À Aubervilliers se trouve un véritable trésor, qui, ces dernières années, n’a pas cessé de grossir. Pour le découvrir, pas besoin de carte ni de boussole, il suffit de faire preuve d’un peu de curiosité. Mais ne vous attendez pas à tomber sur une montagne de pièces d’or. Ce trésor-là est impalpable. C’est un trésor de mots. Le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers recueille une multitude de textes, illustrant la diversité linguistique de la ville. (...) »

 

Pour découvrir la suite de l'article de Florian Niget, journaliste pour Le Parisien 93, cliquez ici !

Capture d'écran du site web Le Parisien - http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93 - 20 février 2018

 

Aubervilliers, première « Ville en poésie » du 93 !

Certains jours,
Il y a sur la ville
Des oriflammes de sourire
Qui seraient là pour annoncer
De plus beaux jours.
 
Eugène Guillevic / in Ville, éd. Gallimard
Fête de la ville et des associations - Aubervilliers (93) - Juillet 2017 © Les Souffleurs commandos poétiques

Dans le cadre de leur laboratoire de poésie appliquée et de leurs travaux de poétisation de territoires, Les Souffleurs commandos poétiques sont particulièrement fiers et heureux d’annoncer au monde entier l’entrée de la ville d’Aubervilliers dans le label national « VILLE EN POÉSIE ».

 

Aubervilliers devient ainsi la première ville du département 93 à obtenir ce label.

 

Nous avons une pensée émue pour Jack Ralite, Jacques Salvator et Stéphane Hessel, qui œuvrèrent avec les Souffleurs dans leur Folle Tentative d’Aubervilliers.

 

Remue-méninges des Amis du Trésor

Samedi 20 janvier 2018 - Retrouvailles et remue-méninges des Amis du Trésor - Aubervilliers (93)

 

Les Amis du Trésor sont des habitants d’Aubervilliers, des amateurs de poésie, des amoureux de leur culture d’origine, des curieux passionnés de traduction, des complices des Souffleurs ou encore d’anciens participants aux petites manufactures de cueillettes de textes poétiques.

 

 

Tous ces gens venus d’horizons différents sont réunis autour d’une envie commune, celle de faire vivre et de faire découvrir le Trésor poétique municipal unique au monde, celle aussi de continuer à faire grandir ce fonds. Les Amis du Trésor se réunissent ponctuellement pour discuter des nouvelles idées, traduire des textes, inventer ensemble de nouvelles manières de faire connaître ce Trésor dans la ville.

 

Les retrouvailles de ce début d'année ont fait émerger une multitude d'idées...

Retrouvez les actions poétiques des Amis du Trésor dès le samedi 17 février pour la Journée des langues maternelles d'Aubervilliers.

 

Pour rejoindre le collectif des Amis du Trésor, contactez Les Souffleurs commandos poétiques au 06 48 09 14 05

 

 

 

Rencontre avec les journalistes de l'ASEA

Jeudi 23 novembre 2017 - Rencontre avec les Journalistes d'un Jour de l'ASEA - Aubervilliers (93)

 

L'hiver est arrivé, tous emmitouflés dans nos écharpes autour du cou...

 

Ibtissame Boulfoo Hantara (Espagne)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0666

Déposé en espagnol par Ibstissame Boulfoo Hantara le 15 octobre 2016

Surprise poétique au hangar des Souffleurs

Jeudi 23 novembre 2017 - Petit endroit du privilège,  Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Poussière sur le blé, et sable sur les sables

l'eau errante et le temps, et le vent vagabond

nous emportaient tous deux comme graine embarquée.

Nous pouvions dans ce temps ne pas nous rencontrer.

 

Pablo Neruda (Chili)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers - texte 0106

Déposé en espagnol par Maxence Rey le 14 septembre 2013

 

La très longue histoire des mythes

Rencontre avec Jean-Loïc Le Quellec, dans le cadre du projet Anthropologie pour tous - Novembre 2017 - Aubervilliers (93) © Aubermensuel

La Maison des langues et des cultures d’Aubervilliers, en partenariat avec les associations L’Anthropologie pour tous et Les souffleurs commandos poétiques, organise son tout premier évènement. Les Souffleurs accueillent au sein de leur hangar une rencontre avec Jean-Loïc Le Quellec, anthropologue spécialiste des mythes. Celui-ci collabore en tant que référent scientifique avec l’association Anthropologie pour tous, projet émanant du Lycée Le Corbusier à Aubervilliers.

 

Dans toutes les langues connues, l’humanité a conté les débuts du monde, et des milliers de mythes d’origine ont été recueillis et notés par des voyageurs, ou par ceux qui les savaient lorsqu’ils maîtrisaient l’écriture. Ces histoires remplissent aujourd’hui des bibliothèques entières; elles vivent toujours dans les mémoires et sont encore souvent narrées, faisant les délices des auditeurs, mais que nous disent-elles sur nous-mêmes et sur notre histoire ?

 

Infos pratiques : Le lundi 6 novembre 2017, à 20h30, chez Les souffleurs commandos poétiques, au 2 rue Chapon – Aubervilliers

 

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Versement annuel dans le Grand Livre du Trésor poétique

Samedi 16 septembre 2017 - Journée de Versement du Trésor poétique,  Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Lumière ! ma lumière ! lumière emplissant le monde, lumière baiser des yeux, douceur du cœur, lumière !

Ah ! la lumière danse au centre de ma vie !

 

Bien-aimé, mon amour retentit sous la frappe de la lumière. Les cieux s'ouvrent ; le vent bondit ; un rire a parcouru la terre.

 

Rabindranath Tagore (Bangladesh)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers - texte 0098

Déposé en bengali par Rosy Mondal le 14 septembre 2013

 

 

Danse du Trésor au cœur de la Fête de la ville

Samedi 1er juillet 2017 - Fête de la ville et des associations, Aubervilliers (93) - © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Partout où tu vas, on te demande : tu viens d'où ?

Écoutez, je suis d'ici, je suis de là-bas, je suis de partout…

Parce que moi, je suis du monde !

Ah, que le monde est rond !

 

Isabel Borges-Voltine (Cap-Vert)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0534

Déposé en créole cap-verdien par Isabel Borges-Voltine le 20 septembre 2016

Rivière de mots [nouvelle robe de bal pour le Trésor poétique]

Manufactures avec l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Les mots du trésor dans toutes les langues.

Un glossaire précieux.

Une langue, un mot, souffler, une berceuse... traduits dans une quinzaine de langues différentes,

sur un immense tissu bleu ou sur les rues d'un plan de la ville.

Créations en cours, à découvrir le 1 juillet 2017, au square Stalingrad d'Aubervilliers,

à l'occasion de la Fête de la ville et des associations.

 

Nouvelle danse du Trésor avec les Journalistes d'un jour ASEA

Nous avons cette particularité parfois de nous balancer en marchant. Le temps nous est léger, le sol nous est facile, notre pied ne tourne qu’à bon escient.

 

René Char

 

Nous avons aujourd’hui rendez-vous dans les nouveaux locaux de la Fabrique de Santé, au 20 rue du Colonel fabien (à deux pas de la Maison des Pratiques). Nous y retrouvons Christine dans le hall, qui guette l’arrivée de nos participants ASEA ; eux aussi y viennent pour la première fois.

Nous faisons la connaissance des jeunes femmes assistantes sociales ou de l’accueil. Ce mot « accueil » a tout son sens ici ; elles nous reçoivent avec grande bienveillance, et le hall s’emplit de la joie lumineuse qu’elles déploient. Christine nous glisse à l’oreille qu’elles avaient hâte de nous rencontrer, les Souffleurs, dont elles avaient tant entendu parler.

Nous échangeons les paroles de bienvenue et de remerciement, et très vite engageons un dialogue qui laisse penser que nous avons en commun une certaine vision du monde et des êtres. Elles nous proposent de nous revoir un midi pour déjeuner ensemble et poursuivre la belle rencontre. Anne, l’une d’entre elles, nous fait ensuite passer un petit mot d’amour.

Les participants ASEA arrivent peu à peu, et la douce joie qui règne ici s’en accroît. On est frappé par tant de paisibles sourires échangés, tant d’élégance dans la simplicité des gestes offerts.

Les locaux ont été refaits à neuf, et c’est dans une salle spacieuse que nous nous installons. De grandes baies vitrées donnent sur un petit jardin où quelques chats se coursent ; espace et clarté, on s’y sent bien. 


Il était prévu aujourd’hui que nous décidions ensemble de la forme que prendra notre moisson de mots traduits en différentes langues, notre glossaire, pour la Fête des associations le 1er juillet prochain. Nous demandons aux participants leurs idées. Sans doute tout un printemps nous accompagne, ou bien c’est nous qui vraiment l’habitons, on voit à chacun assis autour de la table des ailes prêtes à s’ouvrir.

 

Malika commence : « On pourrait faire des panneaux, où serait au centre un dessin de Milka, avec autour tous les mots traduits ; chaque mot serait comme une image. » (Milka est peintre, on compte beaucoup sur elle.)

 

À son tour, Et Talia prend la parole : « On dessine une tortue, avec un mot sur chaque écaille, celui en français au milieu et les traductions autour. »

 

Christine intervient : « Vous aviez une autre idée, Et Talia, vous en souvenez-vous ? » Non, Et Talia en a tout oublié… Christine reprend : « Vous aviez pensé à la réalisation de protège-cahiers. » Et Talia sourit, en effet, elle avait émis cette idée, des protège-cahiers portant les mots du glossaire. 




Christine et les participants, entre deux manufactures, avaient pris le temps de parler entre eux des idées qu’ils nous soumettraient aujourd’hui. Certains des participants du groupe sont absents, aussi Christine fait écho de leurs propositions : « Lors de la Fête des associations, il y a des stands de restauration. On a pensé à des sets de table décorés de mots, à des bagues de papier à placer autour des verres… On a également imaginé une exposition de parapluies sur lesquels on aurait écrit. Et à la fabrication d’éventails. »

 

Mohanathas répond à notre sollicitation. Il a dessiné son idée sur son cahier : c’est un homme au milieu de la mer et qui se noie. On voit sa tête, et ses deux mains tendues en l’air. Il appelle au secours, et sur chacun de ses doigts, on voit un mot écrit. Nous allons plus avant dans l’idée de Mohanathas, et finissons par comprendre très clairement que pour lui, ce qui nous sauve, ce sont les mots. Grande émotion…

 

Ashraful n'a pas d'idée particulière. Il nous explique que sa préférence va à la réalisation du projet. Il est vrai qu’Ashraful a une très belle écriture, qui sera bienvenue au moment de la calligraphie des mots du glossaire. Il est vrai également qu’Ashraful travaille la nuit. Il a terminé ce matin à 7 heures, puis nous a rejoint à 8h45. Peut-être est-ce ce qui confère à sa présence une propriété si apaisante.


Nous demandons à Milka quelle est sa proposition : « J’imagine des empreintes de pas, chacune portant un mot. Ce serait comme une rivière d’empreintes de pas. » (Ils étaient allés au musée du Quai Branly la veille, et y avaient suivi la rivière de mots.) Tous ensemble, on développe cette idée. Dans le parc qui accueillera la Fête des associations, on pourrait faire un chemin de mots, une route des pas depuis le stand d’accueil jusqu’à celui des Souffleurs. Nous sommes vite confrontés aux difficultés de réalisation de ce projet, pas tant celles techniques qui sûrement pourraient être résolues, mais parce que nous manquerons de temps. Nous récapitulons les idées émises et pour chacune, les participants et nous les dessinons au tableau, corrigeons, effaçons, redessinons, afin que nous en ayons tous une vision commune et tout à fait partagée. 

 

Va et vient entre la table et le tableau… À travers la baie vitrée, quelques chats médusés dans le jardin contemplent notre ruche et sans doute s’étonnent qu’ici tour à tour chacun-chacune soit reine… Nous voyons que nous pouvons associer certaines des idées. Ainsi, nous gardons la rivière, les empreintes de pas, les mains, les tortues… et ajoutons quelques poissons.

Des empreintes de pas et des mains borderont la rivière poissonneuse, de laquelle émergeront trois îles-tortues. Les pas, les mains, les poissons et les tortues porteront les mots du glossaire et toutes leurs traductions. Nous gardons également l’idée des protège-cahiers, objets destinés d’une part à tous les participants ASEA, et, d’autre part, qui seront exposés sur les stands ASEA et Souffleurs, et offerts aux visiteurs.


Nous abordons maintenant les aspects technique et logistique de ces deux projets.

Quel support pouvons-nous imaginer pour la rivière ? On opte pour un lé de tissu long de 7 mètres, d’une couleur se rapprochant autant que possible du bleu des chemins d’orientation des Souffleurs, tissu auquel nous fixerons à intervalles réguliers des tasseaux à poser ou à ficher en terre. Les dessins et les écritures seront en blanc. Afin de pouvoir dessiner et écrire sur ce tissu, il faut une toile de coton. Christophe blague : « Cette banderole, ça va être coton à réaliser ! » Flop !!! Alors on explique la signification de « c’est coton », et l’on parle des registres de la langue. Les participants écrivent cette expression dans leur cahier de vocabulaire, et l’on reprend. Pour les dessins (les pas, les mains, les poissons et les tortues), le plus simple sera que l’on ait des gabarits. C’est Milka qui s’en chargera, et elle en réalisera en différentes tailles.

  

Quel sera l’aspect des protège-cahiers ? Mohanathas, là encore, a fait un dessin sur son cahier. C’est le plan d’une ville, avec écrits le long de chaque rue des mots du glossaire. On adopte tout de suite ! Il nous faudrait donc un plan d’Aubervilliers sans qu’y soient portés les noms des rues. Hasard objectif, il se trouve que Christine a chez elle un plan de la ville sans le nom des rues ! On décide, puisqu’il faudra faire une certaine quantité de photocopies, que ce sera en noir et blanc.


Nous établissons maintenant une liste du matériel dont nous aurons besoin pour la confection de la rivière et des protège-cahiers, lors de la prochaine manufacture au hangar, le 15 juin :

 

* Pour la rivière :

– tissu coton bleu : 7 mètres + 1 mètre pour y faire des essais dessin/écriture. (Christophe ira au marché Saint-Pierre)

– des tasseaux

– une agrafeuse pour fixer le tissu sur les tasseaux (et des agrafes)

– Poscas blancs pour écrire

– bombes de peinture blanche à jet resserré (oui, dit Milka, ça existe)

– feuilles de carton pour les gabarits (Christine donnera à Milka des chemises cartonnées sans dos)

– ciseaux

– punaises ou pinces pour tendre le tissu sur une table, parcelle après parcelle, et pouvoir y écrire (prévoir au hangar des Souffleurs une installation de tables offrant suffisamment de surface)

– chiffons, éponges

– crayons à papier

 

* Pour les protège-cahiers (de différentes tailles) :

– le plan de Christine (à agrandir en différentes tailles et à photocopier pour la réalisation des modèles)

– feuilles A4 et A3 (réalisation des modèles, puis photocopies, puis pliage)

– stylos feutre noirs à pointe fine

– règles pour préparer les rainures de pliage

 

A-t-on oublié quelque chose ? Il semble que tout y est, mais nous sommes d’accord que si d’ici la prochaine manufacture l’un d’entre nous devait penser à quoi que ce soit à ajouter à ces deux listes, nous nous en informerons les uns les autres.

 

Aujourd’hui, nous n’avons pas apporté d’appareil photo. C’est Christine et Mohanathas qui fixent les instants de notre manufacture.

 

Derrière la baie vitrée, quelques chats dans le jardin s’éveillent de leurs songes. Il est l’heure de se quitter. Dans toute cette effervescence, la course du temps nous a échappé, ou bien c’est nous ensemble qui avons volé au temps ce matin de présence dense : tous les visages portent la trace du ravissement, l’empreinte du rapt merveilleux.

 

Christophe B. et Marie-Luc M., Souffleurs, jeudi 18 mai 2017

 

 

Manufactures avec l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

Dans les Intimités du mot-à-mot (petit laboratoire de traduction collective) #1

Manufactures avec l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Avec Marie – la formatrice –, nous sommes les premiers arrivés. Nous disposons quelques chaises autour d’une grande table en attendant les premières stagiaires. Elles arrivent peu à peu ; nous retrouvons des visages familiers et en découvrons de nouveaux.

 

Fatoumata est accompagnée de son fils, le charmant petit Moussa. Comme en miroir de ce que nous allons vivre tout au long de cette séance de traduction, Moussa, lui, avec sa feuille et son stylo, fera manufacture de lignes, de traits, de courbes, de cercles, d’allers et de retours, de tourbillons, de gribouillages, de griffonnages, toujours avec passion et conviction, avant de lever son crayon de son dessin parce que : « C’est fini. » « C’est beau ? — Oui, c’est très beau, Moussa ».

 

Il y a quelques nouvelles stagiaires qui n’avaient pu être là aux précédentes manufactures. Nous prenons le temps d'échanger avec elles, de nous présenter les uns aux autres, de leur raconter ce qui nous amène ici – qui sont les Souffleurs, ce qu’est ce Trésor poétique municipal d’Aubervilliers. Nous leur montrons le blog et les photos des précédentes manufactures.

Les stagiaires nous accompagnent dans les explications, le Trésor et les Souffleurs sont alors décrits en mandarin, arabe et soninké. Les quelques mots en français et surtout les gestes – où l’on reconnaît en mime le rossignol, le Livre du Trésor – nous permettent de vaguement suivre ce qui se dit.

Nous proposons de commencer le travail de traduction mot à mot, avec dans notre besace, issus du Trésor, un texte en mandarin, un en arabe et deux enregistrements en soninké.

 

Nous nous répartissons en trois groupes. Tectonique des tables, nous créons du grand plateau initial trois continents de langues : le mandarin avec Honjmei, Minfen, Lijuan, Yuxin et Marie, l’arabe avec Ahlam, Amany et Marie Luc, et le soninké avec Feinda, Fatoumata, Djenaba, Assitan et Thomas.

 

Le périple peut commencer, c’est parfois vertigineux, alors nous avançons à tâtons, de mot en mot, sans se précipiter, en se méfiant des évidences parfois trompeuses.

 

On digresse, on se raconte, on rigole, on se moque avec tendresse, toujours pour s’entendre, comprendre, construire des liens et des ponts, entre nous et nous, nous et le texte.

On arrive doucement à la phrase, puis doucement au texte, l’énigme semble se résoudre.

 

Et enfin nous arrivons au moment où, comme Moussa, nous levons le crayon de la feuille, « C’est fini ? — C’est fini. »

 

Il faut s’arrêter à une traduction, mais nous aurions pu continuer à cheminer. Chacun sur son continent respectif, nous avons senti que chacune de ces traductions pourrait être autre. Elles sont évidemment subjectives, « au plus proche » du texte originel, mais aussi nourries des sensibilités, des convictions, des singularités des personnes réunies autour de la table, elles sont le fruit de l’alchimie de ces rencontres, à ce moment donné.

C’est bon aussi de voir comment par ce biais la parole en français se libère.

 

Nous sortons enrichis et étourdis par ce plongeon « en altérité », dans le différent et le semblable, le si loin et le tellement proche.

Comme après un lointain et long voyage, nous revenons fatigués et heureux.

 

Nous sommes donc à Aubervilliers, rue Henri Barbusse, le lundi 15 mai 2017 et il est 11 heures.

Vite ! C’est l’heure d’aller chercher les enfants à l’école. Les Stagiaires doivent partir.

 

Marie, Marie-Luc et Thomas, on continue à atterrir très doucement ; en rangeant les tables, on se raconte les souvenirs de nos voyages respectifs.

 

Nous sortons de la salle et nous nous regardons avec le même regard que celui de Moussa, qui après avoir levé le crayon de sa feuille regarde son dessin : « C’est beau ? — Oui, c’est très beau. »

 

Marie-Luc M. et Thomas L., Souffleurs, lundi 15 mai 2017

 

"Journalistes d'un jour" aux Archives municipales

Sous la houlette de David Desbans, directeur des archives, de Marie-Luc et Christophe, Souffleurs, et de Christine, directrice et formatrice ASEA.

 

Sont présents : Et Talia, Mariama, Mariam, Houda, Mabrouka, Ashraful, Malika, Mohanatas, Vijayantee, Afonso, Tatjana, Nazma, Angela (du groupe Vallès et qui ne pouvait pas assister à la visite des archives avec son groupe le lendemain) et Kassia (stagiaire ASEA).

 

Chouette ! Les journalistes d’un jour sont quasi tous présents.

Ils connaissent déjà l’existence des archives puisqu’ils ont pu les visiter l’an denier, aussi Marie Luc et moi avons demandé à David s’il pouvait, à l’aide des archives, nous relater l’histoire de l’une des populations migrantes d’Aubervilliers. Cela nous a paru intéressant de montrer que la ville a de longue date été nourrie, enrichie, par l’arrivée de populations extérieures. À cette demande, David et son équipe nous ont préparé plusieurs documents que nous voyons présentés sur une table de la salle de lecture. Mais ce sera pour la fin de la visite, pour l’heure nous descendons dans le ventre des archives.

 

Et là, premier arrêt devant une palette de boîtes qui attendent dans le couloir. Que sont-elles, toutes ces boîtes ? David nous explique que les archives ont un rôle non seulement de conservation des documents mais également d’élimination. Diantre ! Et oui, puisque les archives archivent toute pièce émanant des administrations de la ville, elles gèrent également l’élimination nécessaire des documents dont l’utilité arrive à expiration et qui n’ont pas de valeur historique. Se retrouvent dans ce cas les factures périmées de toutes sortes. D’où ces boîtes dans le couloir qui attendent leur évacuation. Ainsi en va la vie du ventre des archives. Assimilation, rangement, classement, conservation mais aussi destruction.




Passé le tas de boîtes, nous voici dans la première salle, composées de travées où se trouvent les épis sur lesquels reposent les tablettes. Là, sont rangés les ouvrages précieux, ceux qui font mémoire commune depuis le XIVe siècle, tel cet ouvrage de recensement de la population que David nous présente. Il sort des tablettes différents documents – recensement, registres d’état civil, listes de conscrits – et Malika lui dit qu’elle voudrait retrouver la trace de quelqu’un dont elle ne sait que peu de choses de sa vie en France. Pourrait-il l’aider dans cette enquête ? David lui propose de prendre contact avec lui, et il la guidera dans ses recherches. Malika affiche un grand sourire !

 

Il nous explique ensuite, thermomètre en main, la vigilance dont il faut faire preuve en tant qu’archiviste dans la veille au bon état de l’air dans les sous-sols. La température et l’humidité sont les ennemies numéro un des documents, nous explique-t-il, elles provoquent l’apparition de moisissures sur les pages des livres, les couvrant de gris, de brun, faisant disparaître les écritures. Danger bien plus important que celui toujours possible des souris !

 

Quel boulot que celui de conserver vivante la mémoire commune ! Souvent on fait appel à « La Grosse », terme employé pour signifier une copie d’un document original. L’original étant gardé dans des archives beaucoup plus sûres, genre à Paris ou Saint-Denis. Il y a de fait plein de « Grosses » dans les archives, figurez-vous !

 

Ensuite, nous regardons de vieilles photos d’Aubervilliers datant du début du XXe siècle. En ce temps-là, Aubervilliers est piquée de cheminées d’usines en brique rouge. Le ciel est couvert de longs panaches noirs, blancs et gris. On fabrique des casques de guerre, on tanne les peaux, on livre des vaches en direction des abattoirs de La Villette par le canal qui est la voie industrieuse de la ville, son aorte en quelque sorte.


Puis nous quittons le ventre pour remonter en salle de lecture. Là, David avait donc sorti pour nous les documents collectés lors d’une enquête sur une population d’immigrés à Aubervilliers, recherche effectuée par Patricia, une de ses collaboratrices, et répondant à une demande du musée de l’Immigration. Il nous parle des Italiens, venus ici au début du xxe siècle, de la façon dont ils se sont intégrés et de l’empreinte qu’ils ont laissée. Ainsi, la cité de la Mare est un ancien quartier d’Aubervilliers où l’on retrouve la trace de ces habitants, les archives en font mention. Sur des cartes posées au mur, nous pouvons voir que jusqu’en 1890, Aubervilliers était encore un gros village de 1 000 habitants, avec beaucoup de champs, le maraîchage y était la principale activité. La population y cultivait des légumes, des choux, des carottes, des salades. Elle alimentait ainsi une bonne part du ventre de Paris. Vient ensuite l’industrialisation de la ville et ses longues cheminées de brique rouge dont il reste un exemplaire rue Henri Barbusse, c’est l’ancienne fabrique d’allumettes. Cette industrialisation a conduit à accueillir à Aubervilliers des ouvriers venant d’Europe, qui se sont tout d’abord regroupés communautairement par quartiers. On en retrouve les explications pragmatiques dans les documents d’archive.

 

David nous parle des différentes migrations qui à cette époque sont constituées de Belges, d’Espagnols, de Portugais, mais aussi d’Alsaciens. Ceux-ci demandèrent à retrouver la nationalité française après la Première guerre mondiale. La difficulté pour eux fut d’être considérés comme Français par la population qui les rejetait du fait qu’ils parlaient entre eux l’alsacien, langue bien trop proche de celle de l’ennemi d’alors. Après cette mise en perspective, la visite se termine, elle aura suscité beaucoup de questions, beaucoup d’intérêt et de curiosité de la part du groupe ; merci David d’y avoir répondu avec autant de plaisir et d’implication. On sait dès lors que si l’histoire en France de nos participants ASEA est récente, elle s’inscrit dans l’Histoire de la ville, elle n’est pas une exception contemporaine. Ils ont semble-t-il bien compris que leur présence ici a tout son sens dans un principe de vie continu d’Aubervilliers.

Rendre visite au Trésor poétique d'Aubervilliers avec l'ASEA...

Visite des Archives municipales avec l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

C’est aujourd’hui la visite des archives municipales.

David [le directeur], toujours aussi généreux, disponible et attentionné, commence par une présentation du lieu et du rôle des archives, puis nous descendons dans les magasins. Il nous présente les documents les plus anciens du fonds : registres de la paroisse puis ceux de l’état civil, délibérations des conseils municipaux, etc.

Nous voyons également où sont entreposés les Livres du Trésor.

À travers plusieurs cartes d’Aubervilliers, chacune correspondant à une époque particulière, nous voyons l’histoire de l’essor de la ville.

Puis David nous explique comment les documents sont répertoriés, référencés et rangés. Amira est admirative : « Pour faire tout ça, il faut une grande tête », dit-elle.

Nous nous arrêtons devant des photos de Willy Ronis et des cartes postales affichées. Les participantes reconnaissent des quartiers d’Aubervilliers. Nous remontons, et là encore, nous arrêtons devant des cartes postales exposées sur les murs. Nous constatons que les images suscitent questions et commentaires, favorisent les échanges.

 Nous sommes enfin devant les Grands Livres du Trésor, dont un est présenté sous le parapluie de berger. Tour à tour elles prennent les gants blancs et feuillettent les Livres ; Ahlam nous lit un long poème écrit en arabe, dont elle nous dit qu’il est très connu (Fairouz).

Lijuan a apporté un poème en mandarin, avec la traduction en français. Nous en ferons un dépôt lors de la prochaine manufacture.

 

Il est l’heure de se quitter. Il y a eu des questions, des explications, des traductions français-français jusqu’à trouver les mots qui résonnent, des traductions des réponses entre les participantes, des contemplations d’images anciennes : aspects autres de la ville et des habitants ; le passé d’ici est un pays étranger dans ce pays nouvellement adopté…

C’est bon de se sentir participer à l’histoire singulière d’Aubervilliers.

 

Marie-Luc M., Souffleuse, lundi 24 avril 2017

 

Dans la malle auTrésor de l'ASEA : cueillettes, traductions mot-à-mot et thé à la menthe...

Manufactures avec l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

(...) Nous faisons un tour de table pour entendre les participantes nous lire, nous dire, ou encore nous chanter leurs poèmes, chants, proverbes. Nous proposons à chacune de remplir les feuilles de dons pour le Trésor poétique municipal d’Aubervilliers.

Nous expliquons, après avoir entendu la mauvaise traduction Google du poème de Gabriel Garcia Marquez qu’a proposé bien malgré elle Gloria, que nous travaillerons par petit groupe chacune des traductions lors de la prochaine manufacture pour ainsi traduire au plus juste chaque proposition.

Puis nous sortons les feuilles de dépôt, le zoom pour enregistrer.

Intimidée au début, Nora nous chantera finalement sa berceuse Kabyle, ce qui entraînera le groupe entier à vouloir enregistrer chacune le poème, le chant ou le proverbe déposé. Nous aurons ainsi non seulement l’écriture mais le chant de la langue.

Un bonheur ! (...)

 

Christophe B., Souffleur, jeudi 30 mars 2017

 

Trésor d'ASEA : Retrouvailles #2

Petit endroit du privilège pour l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Souviens-toi, allonge ta main

fais-en le plateau qui soutient la plaine

prends-toi toi-même dans ta main

prends l’horizon

et souviens-toi

toujours

de l’immensité de ta main

 

 

Valérie Catherine Richez

 

Trésor d'ASEA : Retrouvailles #1

Petit endroit du privilège pour l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

Cueillettes et manufactures clandestines à l'Embarcadère d'Aubervilliers

Journée internationale des langues maternelles - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

Faire coutume.

Le Trésor infuse ses principes actifs dans le cycle des rendez-vous majeurs de la vie associative d'Aubervilliers.

Le Samedi 18 février 2017, journée internationale des langues maternelles.

Dans le chaudron de l'Embarcadère, une foule de langues et de voix se côtoient. 

 

Les Souffleurs et Amis du Trésor recueillent les dons poétiques, de nouvelles langues entrent dans le corpus précieux du Trésor.

Dans le même temps, un commando clandestin glisse de petites enveloppes dans les poches des visiteurs, fragments précieusement confectionnés, morceaux choisis du Grand dépôt poétique...

 

Dans le cadre de la Folle Tentative, résidence permanente à Aubervilliers (93).
en savoir plus sur le Trésor municipal d'Aubervilliers.

 

Cueillettes d'automne - Fête de quartier Vallès-La Frette

Photos : Karima Kara Ali


 

Étiquetage du Trésor poétique au cœur du quartier Vallès-La Frette, un samedi d'octobre.

Les bras des habitants pour brandir ces écritures.

Et de nouvelles rencontre, dans l'intimité des souvenirs et des langues maternelles de chacun.

 

Je dirai tout peut changer quand on mange ensemble

ensemble

Tout tout tout peut changer

Tout tout tout peut changer

Tout peut changer quand on danse ensemble

Danse ensemble

 

Mireille Diabanza (République démocratique du Congo)

Trésor poétique d'Aubervilliers – texte 0326

 

Déposé en lingala par Mireille Diabanza le 21 février 2015

 

Petit glossaire à l'usage des Amis du Trésor #1

 

Manufactures d'automne avec l'ASEA,

récolter les mots,

les fiancer dans un petit glossaire des mots du Trésor,

dessiner la richesse des langues...

 

 

Quatrième versement officiel dans le Grand Livre du Trésor poétique

© Les Souffleurs commandos poétiques

 

Je dirai tout peut changer quand on mange ensemble
ensemble
Tout tout tout peut changer
Tout tout tout peut changer
Tout peut changer quand on danse ensemble
Danse ensemble

 

Mireille Diabanza (RD Congo)
Trésor poétique d'Aubervilliers – texte 0326
Déposé en lingala par Mireille Diabanza le 21 février 2015

 

 

Fragments de Trésor


Extraits du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers - Archives municipales d'Aubervilliers (93)

 

Petits trésors à découvrir et à saisir, un peu partout dans la ville.

Poésie et origami...

 

Escale pour des cueillettes dans le quartier Émile Dubois, avec le chantier ouvert d'Approche.s


Cueillettes de Trésors poétiques - 09 et 10 juin 2016 - Chantier ouvert organisé par l'atelier d'urbanisme Approche.s - Aubervilliers (93)

 

Le Trésor poétique voyage dans Aubervilliers.

Les 09 et 10 juin, en escale dans le quartier Émile Dubois, échanges, rencontres et nouvelles cueillettes de dépôts pour le versement 2016, avec l'atelier d'urbanisme Approche.s et les Services civiques d'Unis-cité...

 

 

Le Trésor a 10 ans !

Ma patrie est morte

Ils l’ont enterrée dans le feu

Je vis dans ma terre maternelle

Le mot

 

 

Rose Ausländer (Allemagne)

 Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0084

 Déposé en allemand par Monique Bitoun le 11 septembre 2013

 

 

 

Le samedi 16 septembre, nous avons célébré les 10 ans du Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers ! Les déposants et déposantes de cette année sont venu.e.s verser (écrire à l’encre d’archiviste) leur texte dans le Grand livre. Cette journée a été l’occasion de faire découvrir le Trésor et le lieu de fabrique des Souffleurs commandos poétiques aux passant.e.s, curieux.se.s et habitant.e.s d’Aubervilliers. Chacun.e était invité.e à déposer un texte, traduire ou écrire des textes du Trésor dans les Grands livres, réaliser des origamis et des cartes postales avec des extraits du Trésor, écouter la poésie déclamée par les déposant.e.s et Souffleurs, mais aussi à déguster un merveilleux mille-feuilles !

 

Pour fêter les 10 ans de cette œuvre qui nous tient à cœur, les habitant.e.s d’Aubervilliers étaient invité.e.s à venir au Cabaret des vagabondes, adaptation du Chant des vagabondes, la dernière pièce des Souffleurs. Cette journée d’anniversaire s’est terminée par un bal joyeux ! Et la dixième cérémonie du Versement au Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers s’est achevée.

 

Merci aux déposant.e.s de cette année : Abderaouf, 25 ans ; Abdou Karim Elhadji, 63 ans ; Abdurrahim, 39 ans ; Abel, 6 ans ; Abir, 25 ans ; Acki, 10 ans ; Adrien, 28 ans ; Ah ; Ahmed, 7 ans ; Aïssata, 41 ans ; Akane et Sachiko ; Albertine, 70 ans ; Alojia, 34 ans ; Alok Chandra, 31 ans ; Amena, 29 ans ; Amine, 9 ans ; Angela, 40 ans ; Antoine Marc, 90 ans ; Anushiya, 32 ans ; Armel, 35 ans ; Aurélie, 9 ans ; Aymen, 12 ans ; Carlos David, 22 ans ; Carmen, 28 ans ; Célie, 48 ans ; Cheima, 10 ans ; Chloé, 17 ans ; Chris, 60 ans ; Clara, 24 ans ; Constance, 43 ans ; Demis Baranday, 28 ans ; Diaka, 10 ans ; Divna, 47 ans ; Djamila, 22 ans ; Douha, 27 ans ; Elsa, 54 ans ; Emile, 37 ans ; Emma ; Etienne, 25 ans ; Evan, 10 ans ; Fabio, 15 ans ; Fanzia, 67 ans ; Fatma, 10 ans ; Francis, 69 ans ; Greta, 67 ans ; Guy, 77 ans ; Heling, 57 ans ; India, 9 ans ; Ines, 47 ans ; Isabel, 40 ans ; Isabelle, 60 ans ; Jan Peter, 68 ans ; Jannah, 10 ans ; Jean, 28 ans ; Judith, 83 ans ; Julie, 63 ans ; Kanista, 31 ans ; Kari, 49 ans ; Kayal, 10 ans ; Kethy, 65 ans ; Laiyan, 33 ans ; Lakdar, 56 ans ; Leslie, 9 ans ; Lila, 54 ans ; Lolita, 22 ans ; Lou, 49 ans ; Loujain, 11 ans ; Lucie, 35 ans ; Lucienne, 33 ans ; Maïa, 44 ans ; Maïa, 6 ans ; Mamadu Alfa, 13 ans ; Mamoudou, 11 ans ; Maria, 53 ans ; Maria José, 46 ans ; Mariem, 19 ans ; Marion, 43 ans ; Marura, 10 ans ; Massinissa, 39 ans ; Mayar, 8 ans ; Melissa, 12 ans ; Melvin ; Michaël, 37 ans ; Miguel, 40 ans ; Milton, 73 ans ; Mireille, 52 ans ; Mohamed, 13 ans ; Mohamed, 34 ans ; Mohamed Nour, 31 ans ; Mohammad, 32 ans ; Mona, 40 ans ; Mouad, 59 ans ; Moussa, 24 ans ; Nadja, 46 ans ; Najate, 46 ans ; Nassim, 27 ans ; Neïla, 19 ans ; Néreide, 10 ans ; Nouhoum, 23 ans ; Olivier, 64 ans ; Paramjeet, 39 ans ; Pascale, 63 ans ; Patrice, 66 ans ; Philippe, 51 ans ; Pierre, 66 ans ; Poojitha, 44 ans ; Pranta, 25 ans ; Ripanjot, 46 ans ; Safia, 11 ans ; Sathasivam, 14 ans ; Slimane, 70 ans ; Steven, 15 ans ; Sumi, 41 ans ; Supicia, 9 ans ; Swapnil, 24 ans ; Tiago, 27 ans ; Tijana, 72 ans ; Tina, 40 ans ; Topon ; Victor, 30 ans ; Xiuping, 44 ans ; Yacine, 37 ans ; Yamène, 7 ans ; Yanis, 9 ans ; Yanping, 41 ans ; Yasmina, 22 ans ; Zahia, 42 ans ; Zilin, 12 ans.

 

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Fête des Langues et des Cultures d'Aubervilliers

Aubervilliers ville de lumière à chaque coin de rue, il se passe quelque chose.

 

Pascal Iglesias (France)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0656

Déposé en français par Pascal Iglesias le 18 septembre 2016

 

Le 4 juin dernier, lors de la Fête des Langues et des Cultures, albertivillariens et albertivillariennes, passants et flâneuses, cueilleuses et curieux sont venu.e.s butiner dans le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers. Organisée au Point-Fort par la Maison des Langues et des Cultures, la journée a vu tendrement bourgeonner des ateliers d’origamis enfantins, de minutieux dons poétiques et quelques Levées d’écritures vagabondes disséminées par les nouveaux Compagnons du Trésors. Foisonnants moments d’échanges et de rencontres entre une multitude d’associations linguistiques, artistiques et culturelles, la Fête des Langues et des Cultures fût inévitablement ensoleillée et chaleureuse.

 

Bouquet de langues et parfum de mille poèmes, œuvre collective et polinisatrice, le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers fleurissant depuis dix ans s’est vu au cours de la journée, enrichi de 36 nouveaux textes.

 

En fin d’après-midi, l’Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers, précieuse complice des Souffleurs commandos poétiques a également investi la scène pour y présenter les fruits de ses manufactures printanières : la recette multilingue d’un rituel de décontamination du papier publicitaire envahissant. Accompagnés des Souffleuses Axel et Estelle, les participants de l'ASEA - Vijaya, Kanista, Divna, Mona, Elif, Topon, Milton, Pranta, Noureddine, Dalila - nous ont proposé un moment poétique et multilingue. Abbas, qui vient d'Erythrée et qui se débrouille très bien en français, tout comme Anushiya, sont venus soutenir le groupe pour cette belle fin de journée.

 

Voyage en poésie

 

Par une belle journée,

Une surprise allait arriver

Nous arrivons tous à la même heure,

Nous allons voir les Souffleurs

En entrant dans le grand hangar,

Nous voyons des gens vêtus de noir,

Éventail, parapluie, rossignol,

Ils chuchotent des poèmes qui s'envolent.

 

Poème écrit par Divna, membre du groupe de l'ASEA.

 

 رحلة داخل الشعر

مرة في يوم جميل

وكانت في مفاجأة لينا

كلنا وصلنا في نف سالميعاد

Souffleurs رحنا نشوف ال

وإحنا داخلين في مستودع كبير

شوفنا ناس لبسين اسود ومعاهم مرواح سودا وشمسيات سودا

وهزاز

وشوشوا لينا بيها اشعار بطير

 

Traduction de « Voyage en poésie » en arabe égyptien.

 

Poetično putovanje

 

Bio je to divan dan,

prilazi iznenadjenje nâm,

dolazimo svi u isti tren,

idemo videti Les Souffleurs.

Ulazimo u veliki hangar,

vidimo ljude u crnom su svom

Lepeza,kisobran,slavuja cev,

tihi shapat poezije na uho,

leti ona lebdim ja.

 

Traduction de « Voyage en poésie » en serbe.

 

Pour faire du papier

 

Dans toutes les langues : Français, arabe, turc, serbe, créole cap verdien, kabyle, amarik, bambara, tamoul et bengali

 

Papier déchiré

Papier trempé

Papier mixé (faire de la soupe de papier)

Papier en purée

Papier essoré

Boulette émiettée

De l'eau tiède ajoutée

Tamis plongé

Cadre épongé

Sur tissu déposé

Premier cadre enlevé

Deuxième cadre retourné

Une deuxième fois séchée

Délicatement décollé

Entre deux tissus pincés

Sur une corde accrochée

Deux jours à sécher

 

Le papier est prêt !

Rendez-vous dimanche au Point Fort

Avec le même groupe et le grand jeune kabyle Nourredine en plus, c’est notre dernière répétition devant Deborah, Elodie, Olivier, Julia.

Bravo ça marche ! Alors rendez-vous 15h dimanche 4 juin au Point Fort à la Fête des Langues pour une ultime mise au point technique avec les micros. On est fières de vous, de nous… On a hâte et on a le trac aussi ! 

 

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Voyage en poésie

Avec le même groupe que la dernière fois, nous nous restaurons un peu, puis debout en demi-cercle dans le hangar où le printemps s’installe chaleureusement nous répétons notre petit spectacle prise de parole. Nous rajoutons le texte « Voyage en poésie » écrit par Divna qui raconte la rencontre au hangar, cette 1ère fois avec les Souffleurs. 

 

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La recette du papier

Après un moment de thé café et délicieuses pâtisseries de Dalila, avec Vijaya, Kanista, Divna, Mona, Dalila, Topon, Pranta, Milton nous plongeons dans le vif du sujet : raconter, danser, chanter, mimer « La recette du papier » écrite par Divna.

Nous tressons le français avec les langues maternelles et ça swing !

 

Christine en français

Dalila et Mona en arabe

Elif et Esra en turc ou kurde

Divna en serbe

Nourredine et Dalila en kabyle

Abbas en amarik

Aïssata en bambara ou peul ou français

Kanista et Vishaya en tamoul

Topon et Pranta en bengla ou hindi

Milton en créole capverdien

Estelle et Axel en français

 

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Ce n’est pas une 1ère fois… ce sont des retrouvailles avec le groupe.

Ce n’est pas une 1ère fois… ce sont des retrouvailles avec le groupe de manufacture de papier accompagnée par Christine, Estelle et Axel. Nous poursuivons l’atelier avec l’objectif de passer sur scène pour prendre la parole à l’occasion de la Fête des Langues : un sacré défi et une 1ère fois !

 

Ravies de revoir les belles Vijaya, Poojitha, Kanista, Mona, Elif, Aïssata, Dalila, nous accueillons 4 hommes. Nourreddine parle français et kabyle d’Algérie. Topon et Pranta nés près de Dacca, la capitale du Bengladesh, s’expriment surtout en bengla ou bengladais et anglais. Milton, à la retraite de l’administration de la police à Santiago de l’ile Praya, parle surtout le créole capverdien qui est si sensuel et gourmand en bouche. Il aime lire avec le dictionnaire près de lui nous dit Christine. 

 

Mona raconte en français aux nouveaux quel est ce hangar : « Ce lieu, c’est bizarre mais c’est magnifique ! » Topon découvrant le bus, confirme : « C’est magnifique ! » Pranta nous remercie dans un bon français de lui donner l’opportunité de parler.

 

Nous écoutons « Saudade » de Cesaria Evora « Diva dos pés descalços » la Diva aux pieds nus, née à Mindelo au Cap Vert et aussi le malien Salif Keita et le kabyle Lounis Ait Menguellet, et Oum Kalthoum la chanteuse egyptienne, et Lounès Matoub le berbère... Nourredine met son gobelet en carton autour de l’i-phone au faible son, et alors miracle dans le bus, le son résonne amplifié !

 

Aïssata qui parle peul et français, était agent comptabilité pour Orange au Mali. Elle a 2 enfants là-bas et 2 enfants à Aubervilliers. « Je remercie la mairie et l’association. C’est un travail. Il faut aimer et accompagner les étrangers. » « C’est ton mari qui ne veut pas que tu travailles ? » dit Aïssata à Poojitha, pharmacienne biologiste née au Sri Lanka qui élève ses 2 enfants. « En Afrique, chez les Soninkés, l’homme travaille et la femme est à la maison avec les enfants, elle n’a pas le droit de travailler même si elle est doctorante. Alors c’est la catastrophe si le mari est malade ou si il meurt ! »

 

Mona qui a un bac + 4 en action sociale, explique qu’elle ne travaille pas mais c’est son choix pour élever ses 4 enfants. Son mari est peintre en bâtiment. Elif a décidé de se taire car elle reconnaît être trop bavarde. Tout le monde rit. Dalila nous dit qu’elle était gouvernante dans un hôtel, responsable des femmes de chambres. Dalila chante « Ssendu » de Idir avec les gestes. Ssendu est la courge dans laquelle on baratte le petit lait pour faire du beurre.

 

Pranta et Topon, très respectueux demandent l’autorisation de se lever, et les yeux fermés, la main sur le cœur, chantent l’hymne du Bangladesh. C’est beau, simple, pur et touchant. Tout le monde plane dans le bus.

 

Après ces présentations si vivantes, Estelle dit « Je suis admirative… et merci, je voyage tant en vous écoutant ! »

 

Et puis Deborah raconte qu’elle a passé un an en Jordanie elle adore le mansaf (pain riz sauce au lait caillé amandes) et le maklouba (plât "renversé" au riz et aubergines) C’est décidé, Dalila apportera ses pâtisseries orientales mardi prochain. Parler de cuisine nous réjouit. D’ailleurs il est l’heure. Bon appétit ! « Bonne petite » répond Milton…

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.

Verbatim d'Axel Petersen

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Le Bivouac des enfants du Trésor

© Les Souffleurs commandos poétiques

Nous,

Nous vous amuserons,

Nous vous aimerons et vous adorerons,

Nous vous rendrons les sentiments de vos rêves,

de vos envies, de vos pensées...

 

La Petite Fleur (France)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 2018-036

Déposé en français par La Petite Fleur le 16 septembre 2017

 

Depuis décembre 2022, les Souffleurs s'installent dans l'espace public, à chaque saison, pour faire découvrir le Trésor aux passant.es, habitant.es d'Aubervilliers. Investissant un espace de vie quotidienne des Albertivillariens et Albertivillariennes, les Souffleurs proposent des gestes artistiques créés sur mesure : chuchotement du haut des arbres pour réchauffer les cœurs en décembre 2022, arbre à poèmes d'enfants en avril 2023. Voici les Bivouacs du Trésor !

 

2ème Bivouac - le Bivouac des enfants du Trésor

Une foule de gens dont 4 membres du groupe de l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers, une fabrique artisanale de papier noble, une scène ouverte, un arbre à poèmes d’enfants, des tables d’écritures et de dépôts, une manufacture de tablettes, un bureau d’inscription des Compagnons du Trésor…C’était le second bivouac en ville du Trésor Poétique Municipal Mondial d’Aubervilliers. Un sacré moment d’humanité !

 

Le 15 avril au parc Stalingrad, Aubervilliers

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Dépôt de textes de le Trésor Municipal Mondial d'Aubervilliers

Elles sont 4 à venir faire des dépôts de textes aux Archives d’Aubervilliers : Divna, Mona, Paramjeet, et puis Aïssata du Mali qui parle très bien français. Mais surtout, chacune vient écrire sur son propre papier qu’elle a confectionné. Chaque feuille est un palimpseste de forme et de couleur et d’épaisseur différentes, chacune est unique avec des traces qui font sa singularité.

 

Divna a choisi un poème serbe superbe, Mona un proverbe arabe, Paramjeet un proverbe hindi. L’ambiance est calme et recueillie.

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.

Verbatim d'Axel Petersen

 

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« C’est délicat de faire du papier »

Ah oui, nous sommes ravies d’installer à nouveau la manufacture de papier. Comme il fait un peu froid, nous allons 1h dans le bus au chaud, où les thé et café et madeleines de Deborah nous attendent. Cette fois-ci, il y a Divna, Mona, Poojitha, Kanista, Paramjeet, Esra, Elif turque, et Blessing qui vient du Nigéria. Dalila parle arabe et kabyle et français. Ilam est formatrice comme Christine.

 

Mona, Poojitha, Divna expliquent des conjugaisons de verbes français difficiles

Ensuite, nous cherchons les significations des prénoms, c’est drôle et instructif.

Mona = désir

Divna = justice faite  

Paramjeet = victoire de Dieu

Poojitha = prie Dieu

Kanista = sweet = bon

Esra = aide

Estelle = étoile

Deborah = abeille

Axel = la paix du père violence eau douceur.

C’est pourquoi Axel aime tant plonger dans l’eau, symbole concret de douceur.

Mona et Divna font une démonstration de papier. Elles racontent que « c’est délicat de faire du papier surtout quand on décolle la feuille du tamis » et elles précisent que « délicat signifie fragile et difficile » et tout le monde s’y met en petit groupes dans la joie et la bonne humeur. C’est une véritable ruche où on se comprend en parlant toutes les langues !

 

Hossam arrive, il est égyptien. Adossé à Janine, notre caravane, il est en retrait. Alors je lui dis « sabaa el jher » bonjour en arabe, il me sourit surpris, je l’incite à participer, oui bien sûr, d’accord mais avant il a besoin d’apprendre en regardant attentivement les gestes des femmes.

 

Elles et il nous quittent avec le projet d’écrire en français, en 4 étapes, la fameuse recette de cuisine de la fabrication de feuille de papier à partir de morceaux de publicité déchirés en 4 broyés dans l’eau chaude puis essorés en boulettes sèches puis émiettés dans un bac d’eau où l’on plonge un tamis que l’on éponge pour ensuite décoller la feuille puis on la presse et on la fait sécher sur une corde entre 2 linges.  

 

À suivre de près avec bonheur…

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.

Verbatim d'Axel Petersen

 

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« Vous avez la banane ! »

Pendant que Déborah prépare thé et café et les madeleines, Estelle et moi, nous installons les tables et le matériel pour la manufacture de papier.

 

Ah les voilà, elles arrivent avec Christine ! Elles sont deux, deux belles femmes, deux rayons de soleil : Mona et Divna. Quel moyen mnémotechnique pour retenir leurs prénoms ? C’est tout simple : Mona Lisa et La Diva. Je dis « vous avez la banane ou la pêche ! » nous expliquons l’expression. Mona et Divna sont les plus persévérantes du groupe, nous dit Christine.

 

À la porte de notre hangar « Bonjour madame Estelle » dit la jeune Kayal 10 ans, arrivée avec un peu de retard, accompagnant sa maman Poojitha.

 

Mona timide mais courageuse, donne les étapes de la confection de papier. C’est l’occasion de parler français et trouver ensemble les mots adéquats. Mona et Divna font équipe ensemble. Mona fait une feuille et Divna l’assiste. Tandis que la mère et la fille forme un beau duo : Kayal assiste sa mère. Poojitha qui fabrique une feuille et qui explique la recette à l’oral en français. Quant les rôles sont inversés, Poojitha qui est biologiste pharmacienne dans son pays au Sri Lanka parvient à laisser faire sa fille et l’assiste.

 

Pendant que nous faisons des boulettes sèches avec le papier essoré, Estelle nous raconte que sa maman adorait faire des boulettes avec la mie de pain. Cette fois encore nous rions beaucoup, à patouiller les mains dans l’eau.

 

Elles sont 4 aujourd’hui avec nous, si joyeuses dans l’action et le verbe !

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.

Verbatim d'Axel Petersen

 

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C’est la 1ère fois… mais n’est-ce pas toujours la 1ère fois ?!

C’est la 1ère fois… mais n’est-ce pas toujours la 1ère fois ?!

 

Ici et maintenant, nous sommes 5 souffleur.se.s à accueillir les 11 participant.e.s du groupe Association Solidarité Emploi d’Aubervilliers les ASEA, emmené.e.s par Christine. Il y a un peu de trac et d’excitation. Saurons-nous les faire chavirer avec nos mots et nos postures de tendresse ? Nous murmurons en français bien sûr et aussi arabe, bengali, hindi, anglais… Après la nourriture poétique, vient la traditionnelle pause thé, café, madeleines.

 

Puis, c’est un petit tour de visite du hangar et du bus amiral. Déborah, heureuse de laisser un peu son ordinateur, nous suit pour rencontrer le groupe. C’est dans le bus souffleur que les langues se délient, avec la présentation de chacun.e.s qui savent parler un peu, bien ou très bien français. Pour se faire comprendre, les corps parlent et miment. Nous rions beaucoup. Le courant passe et l’émotion est palpable. Il y a de la beauté dans l’air.

 

Divna comédienne, très artiste et détendue chante une chanson serbe ! Mona est égyptienne, Nassera vient du Maroc, elle parle berbère et arabe. Lila d’Algérie parle kabyle et arabe. Poojitha est cingalaise du Sri Lanka. Anushiya et Vijaya, et Kanista, au visage rond et lumineux comme une pêche mûre, parlent tamoul et anglais. Shahida née à Islamabad (Karachi au Pakistan), parle anglais et ourdou. Paramjeet, hindi et ourdou. Et puis il y a Esra une jeune turque aussi.

 

Swapnil le seul jeune homme, né au Bengladesh, il parle ourdou, anglais, et bengali, et il a l’air réjoui au milieu de nous toutes.

 

Nous leur présentons le Trésor Poétique municipal mondial d’Aubervilliers et nous recherchons des textes dans leurs langues maternelles.

 

Ensuite, Estelle et Axel, nous les invitons à venir voir notre démonstration de fabrication de papier recyclé baptisée « L’effeuillage de ma pensée ». Mais le temps est passé si vite, il faut se quitter déjà… au revoir et merci !

La suite au prochain épisode dans une semaine.

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.

Chantier à 1000 mains autour du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers : le Mandarin

© Les Souffleurs commandos poétiques

Dans mon lit
Voyant la clarté de la lune dans le ciel
Et la neige blanche sur la terre
Je pense à mon pays

 

Li Bai (Chine)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0251

Déposé en mandarin par Cuimei Hu le 28 mai 2014

 

17 participants et participantes, tous sinophones, se sont réunis avec les Souffleurs et l'association Pierre Ducerf 93 à la Maison des Langues et des Cultures d'Aubervilliers pour poursuivre le chantier de calligraphie à 1000 mains du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers. 

 

Cette rencontre joyeuse réunissant enfants et parents a été l'occasion de présenter ce projet qui, depuis 10 ans, innerve la vie culturelle de la ville et son intérêt pour la mémoire collective des habitants de cette ville monde. Tout de suite, plusieurs participants se sont proposés scribes pour écrire en mandarin dans le grand livre. D'autres ont participé en offrant des textes de leur patrimoine poétique. D'autres encore, surtout des enfants, ont rédigé des cartes postales avec des extraits du trésor qu'ils ont envoyé à des amis en Chine pendant que d'autres encore se pliaient à la joie de confectionner des origamis toujours accompagnés de phrases poétiques extraites du Trésor. Ces origamis leur serviront au put pocket. Procédé extrêmement joyeux de diffusion de poésie dans l'espace intime de nos vêtements.
Une après-midi de partage et d'intérêt réel à échanger ensemble grâce à l'équipe des Souffleurs présents mais aussi d'Hélène, coordinatrice de l'association Pierre Ducerf 93 et Sut Fan Leong, médiatrice et traductrice. Un membre de la préfecture de la Courneuve est même venu nous rendre visite et se rendre compte ainsi de l'intérêt évident sur un plan social d'une telle réunion.

 

Le 25 octobre à la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers avec l'association Pierre Ducerf 93.

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9ème journée du Versement

La 9ème journée du Versement s’est tenue samedi 17 septembre 2022 dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine. Tous les déposants de cette saison ont été invités par les Souffleurs à venir verser leur texte dans le Trésor Poétique Municipal Mondial d’Aubervilliers. Les Souffleurs commandos poétiques remercient les habitantes et habitants qui ont offert un fragment de leur patrimoine poétique en 2022 à la mémoire de notre ville-monde. 

 

ABOUELHASANIN Abdallah, ALIÉ-DELLAC Cosima, ALIFENI Noah, AMEZIANE Azzeddine, ARSLAN Mustafa, ARSLAN Rasit, ASTIT Tahar, AYACHI Riadh, BAAKILI Sakina, BEN ROMDHANE Ali, Yuli, BILDER Nicolas, BILLIETTE Baptiste, BORDAÇARRE Estelle, BOUGHEROUMI Leïla, BRAIEK BEN ROMDHANE Farida, CHAMANATHAN Sayan, CHAMANATHAN Siham, CHERNOGURSKIKH Elena, CHOUMETI-CROS Eleni, DADA Mélissa, DAS Alok Chandra, DÉLY Héloïse, DIB Djamila, DIOUBATÉ Abdoul Kader, DOBOSZIEWICZ Hélène, DOUAL Douha, ESPINA  Monica, EUDES Nathalie, EUGINE KANISTAN Shasmiya, FOTZO Dave, FOTZO MIMEGNI Ange Crystal, FRANCLET Karine, HASAN Mahamud Siddik, HERAS Helena, HUCKEL               Mélanie, HYDE  Aurore, IACOBELLI Ciro, IGLESIAS Pascal, KABICHE Menzo, KARA ALI Kari, KHALID       Yamina, KHATUN Amena, KINAVUIDI Mazietele Jiguelle, KIRAN  Demet, LABROUZI Asmae, LEPLAIDEUR  Charlotte, LUKENGA Davina, MIRANDON Maïli, MOURGUE D'ALGUE Laure, NONIS Chantal, PICHON              Michel, PLAS Guillaume, POLETTI Maeva, RADJI    Linda, RADWAN Yasmin, RAJENDRAM Vidushan, RHAVOU Thami, RODRIGUEZ GALAN Isabel, SARDUY Larissa, SEDA Ait Seddik, SEMEDO Carlos, SHRAMAN Jyoti Swaran, SIMTAPPARAPILOU Vidhuran, TESSON Emma, VERA CONZA        Carmen Iralda, ZAHOUA Moukbel, ZHOU Franck.

 

L’occasion d’un rendez-vous poétique pour déposer de nouveaux textes, participer à la cérémonie de versement, écouter le Trésor sonore, échanger autour de la richesse plurilingue d’Aubervilliers. Passants, déposants, habitués, curieux, étaient invités à entrer dans le hangar pour explorer le Trésor Poétique Municipal Mondial d’Aubervilliers.  

 

Origamis, cartes postales, étiquettes, panneaux, le Trésor dansait dans tout le hangar et s’envolait ailleurs au grès des passages et des rencontres.

16PB634 Abidjan 16 – Côte d’Ivoire

© Les Souffleurs commandos poétiques

 

Et voilà mon amour, et voilà,
être captif là n’est pas la question,
la question est de ne pas se rendre.

Nazim Hikmet (Turquie)
Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers – Texte 2018-049
Déposé en turc par Yakamoz le 17 février 2018

 

 

 

 

Depuis Aubervilliers, les jours d’été, Souffleurs et habitants - petits et grands - reprennent tendrement un rituel de correspondance et confectionnent des cartes postales à celles et ceux qui nous sont proches et parfois nous manquent à des milliers de kilomètres.

 


En puisant dans les poésies, chants et proverbes du Trésor, chacun s’essaye à la calligraphie des langues du monde pour envoyer des nouvelles particulières d’Aubervilliers, de la Courneuve à Abidjan.

 


On choisit précieusement dans les pages du Trésor poétique municipal mondial, ici une surprise poétique dans la langue maternelle du destinataire, là une langue à calligraphier soigneusement avec sa traduction pour ouvrir l’horizon d’une pensée précieuse en langue étrangère.

Avec beaucoup d’émotion parfois, on cachète la carte pour protéger la douceur intime des mots,  on colle le timbre - mauve pour l’international, vert pour la France - puis on patiente.

 

 

Le 26 avril au hangar des Souffleurs commandos poétiques avec l'association ASEA, le 19 juillet à la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers, le 20 juillet en pied d'immeuble de la cité Réchossière, Square Lucien Brun.

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Chasse au Trésor poétique

© Les Souffleurs commandos poétiques

Lundi 23 mai, les élèves de la classe de CM2 de l’école élémentaire Robespierre sont accueillis au hangar des Souffleurs commandos poétiques pour une mystérieuse Chasse au trésor poétique. Guidé par la mélodie du hang, chaque enfant pénètrera dans une forêt de mots et de langues maternelles, à la recherche d’une pensée poétique à confier au reste de la classe :


« Si nous ne nous réveillons pas, comment le matin peut-il venir ? »

Islam KAZI NASRUL (Bangladesh)
Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0039

Déposé en bengali par Aslam SHARIF MOHAMMAD le 16 mai 2013


Avant de plonger dans les graphies du monde à travers les pages du grand livre du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers, les enfants se relaient un à un pour faire vivre, à voix haute, la poésie multilingue comme on prendrait soin  des précieuses flammes d’un foyer.

 

Dans le cadre du parcours d’éducation artistique et culturelle (EAC) « Un siècle d’immigration en Seine-Saint-Denis » développé en partenariat avec le service des Archives municipales de la ville d’Aubervilliers et les Archives départementales de Seine-Saint-Denis (93).

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Manufacture familiale en 248 lettres de langue tamoule

Mardi 26 avril, au hangar des Souffleurs commandos poétiques avec l'ASEA - © Les Souffleurs commandos poétiques

13h30 au hangar des Souffleurs. Sont présents en ces vacances de printemps :

Mary et ses trois enfants : Shasmia 10 ans, Shasbeen 7 ans et Shadouik 5 ans.

Kalayanaki et ses trois enfants : Sayen 12 ans, Siran 10 ans et Sigan 8 ans.

Yasmin qui a finalement déposer son enfant au centre aéré.

Yamina qui est venue avec la fille de sa copine, Shaïma, 13 ans.

 

Nous sommes admiratifs de ces enfants, tous nés en France parfaitement bilingues. Shaïma apprend l’anglais et l’espagnol au collège et Sayen l’allemand et l’anglais. Nous accueillons également Lucie, de Montreuil, qui est socio-urbaniste, travaille avec des anthropologues sur la mémoire des quartiers. Elle est également artiste sonore.

 

Après les présentations nous commençons un jeu autour des berceuses du monde pour nous mettre en jambe. A vos stylos. Les enfants très à l’écoute, jouent le jeu à fond. Les adultes ne sont pas en reste. Yasmin, Shaïma et Yamina chantent de bon coeur les berceuses qu’elles reconnaissent dont plusieurs égyptiennes. Elles reprennent ”Mama zaman ha gaya“ une des berceuses du quiz. Elles y reconnaissent le peul et nous rappellent qu’il est parlé en Mauritanie, au Sénégal, au Mali. Plus généralement en Afrique de l’Ouest. Elles chantent aussi en arabe et en tamazight. Yamina est marocaine et Shaïma est moitié algérienne moitié marocaine. Il y a un tamazight parlé au Maroc et un en Kabylie Algérie nous précisent-elles. Chacune parle le sien mais elles se comprennent.

 

Nous leur parlons alors du Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers et du Grand livre. Chacune, chacun y recherche sa langue. Kalayanaki explique que ses enfants ne lisent pas encore le Tamoul. Langue qui comporte…248 lettres ! Il y en a 28 en arabe. 26 en français mais Christine ajoute qu’en comptant toutes les particularités comme par exemple le ”ç”, le ”ph”, le ”ch” il y en a 55 environ. Nous feuilletons les tomes du grand livre. En s’appuyant sur une poésie déposée en Tamoul, Lucie évoque le crocus qui est le perce-neige, la fleur de lotus, le nénuphar.

 

Comment dit-on tomate en Tamoul ? Takali ! Tournesol ? Surienne ! La rose se dit Rosa pou. Pou signifiant fleur. Rosa pou, fleur de rose. Nous leur proposons de déposer à leur tour un texte de leur choix dans le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers.

 

Sayen dépose un texte composé dans l’instant sur la vie d’une aubergine. Yasmin et Yamina prennent le temps de réfléchir et apporteront des textes pour la prochaine séance. Pendant ce temps, Mary choisi d’écrire en Tamoul dans le grand livre : deux textes confiés aux Souffleurs commandos poétiques en février 2016 et en mai 2017. Deux espaces sur mesure laissés blanc dans le grand livre attendaient qu’une main attentionnée les calligraphie en tamoul pour les personnes qui nous les avait confiés.


Il est l’heure de goûter. Nous nous réunissons dans le jardin. Les enfants jouent, dessinent à la craie sur le chemin, sur les murs. Nous nous quittons sur cette joyeuse énergie en nous donnant rendez-vous pour la prochaine séance à la MPT Berty Albrecht.

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.

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Depuis Aubervilliers - Forest of flying fish

© Les Souffleurs commandos poétiques

Le 10 février, dès le petit matin, les Souffleurs commandos poétiques recevaient dans un silence attentif les élèves de 3 classes de CE2 des écoles Condorcet et Balzac. Un accueil concocté en langues et en poésie pour découvrir les premiers poissons messagers expédiés à leur intention par d’autres enfants depuis Fukushima et l’île de Shimane.

 

Bientôt, depuis Aubervilliers, des poissons volants porteurs de rêve en une seule phrase de langue maternelle partiront pour d’autres écoles, vers d’autres territoires.

 

 

 

Forest of flying fish - Quelques mots à propos

 

Une île isolée comme une petite planète, une vraie forêt, des rêves d’enfants écrits sur les ailes de poissons volants confectionnés en origamis, postés depuis le monde entier et accrochés en suspension sur la végétation. Une forêt merveilleuse, comme un immense livre ouvert où apparaissent, en langue maternelle et en anglais, les rêves de nos enfants sur leur avenir et l’avenir de notre planète. Une forêt enchantée par les pensées des Petits Princes et Petites Princesses de la planète Terre. Une destination essentielle et joyeuse ! Cette proposition des Souffleurs commandos poétiques s’inspire du Petit Prince et imagine que tous les enfants du monde entier sont les Petits Princes et Petites Princesses de la planète Terre. Ils sont, par voie de conséquence, en droit de se poser les questions essentielles de leur avenir sur cette planète. La Forêt des poissons volants consiste en une double chaîne de transmission épistolaire, entre établissements scolaires du monde entier et l’Ile de Kamigoto.

 

 

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8ème journée du Versement

© Les Souffleurs commandos poétiques

Imam Saeed A. 23 ans, Scher A. 25 ans, Abdallah A. 11 ans, Hassan A. 60 ans, Mohammed A. 14 ans, Salima A. 51 ans, Lina A. 11 ans, Khadija A. 35 ans, Micheline A. 73 ans, Mohamed B. 62 ans, Jowel B. 32 ans, Amin B. 20 ans, Horia B. 61 ans, Saliha B. 54 ans, Constance B. 10 ans, Zalia B. 11 ans, Axel B. 67 ans, Olga C. 20 ans, Dipa C. 41 ans, Sandy C. 21 ans, François C. 79 ans, Issouf C. 11 ans, Mélissa D. 11 ans, Pulok D. 23 ans, Zabihullah D. 21 ans, Maria F. 53 ans, Djamila D. 32 ans, Zoé D-H. 9 ans, Maélis D. 11 ans, Magda E. 39 ans, Yesica E. 31 ans, Aboubakar G. 22 ans, Benita G. 11 ans, Sara G. 26 ans, Raisoudine H C. 24 ans, Zaki H. 25 ans, Mehedi H. 22 ans, Eleni H. 11 ans, Danni H. 41 ans, Yassin I M. 11 ans, Pascal I. 57 ans, Nithushan J D. 22 ans, Akshigan J. 11 ans, Menzo K. 10 ans, Kari K A. 49 ans, Namaké K. 11 ans, Amena K. 21 ans, Mamoudou K. 11 ans, Hassan L. 25 ans, Christine L. 58 ans, Enzo L. 11 ans, Julia L. 38 ans, Jacques M M. 66 ans, Anushiya M. 30 ans, Steven M. 12 ans, Sakil MD 24 ans, Haque MD M. 32 ans, Hossain MD R. 34 ans, Nur Hossain M. 23 ans, Kiron Moy M. 56 ans, Rhizlane N. 33 ans, Sophie N-L. 48 ans, Aekman N. 24 ans, Parwiz O. 23 ans, Carmen P. 60 ans, Trishna Rani R. 21 ans, Alicia R. 11 ans, Bijali R. 23 ans, Amanda R. 36 ans, Javier S. 45 ans, Nihad S. 25 ans, Rayane S. 11 ans, Abdelkader S. 44 ans, Clémence T. 36 ans, Catherine V. 62 ans, Mamadou W. 23 ans, Nerdjas Z. 11 ans …


Le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers creuse le lit d’une rivière. En cette journée européenne du patrimoine et à l’occasion du 8ème versement annuel au Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers, les Souffleurs commandos poétiques remercient l’assemblée d’habitantes et d’habitants qui ont confié un petit bout de leur patrimoine poétique en 2021 à la mémoire de notre ville-monde !

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El sueño du yoyo - Tresse de langues

Manufactures du 15 et 22 juin 2021 avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers, à la Maison des Langues et des Cultures d'Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

"9h00 à la la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers. Sont présents Nihad, Fatima, Khadija, Yesica, Nur Hossein et Parwiz. Olga est partie en formation.

 

Rappelle-toi, songe, souviens-toi, pense… Nous leur parlons de Valérie Catherine Richez et de son adresse au lecteur. On s’en inspire pour nos poésies. On choisit les adresses, on change des mots. On traduit dans sa langue maternelle. Une fois écrites, chacun tresse en lisant à tour de rôle en français puis dans sa langue respective.

 

Nihad et Nur Hossain en français, arabe et bengali. Fatima et Yesica en français, arabe et espagnol. Khadija et Parwiz en français, arabe et pashtou."

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Mot à mot.

Manufacture du 25 mai 2021, à la Maison des Langues et des Cultures d'Aubervilliers (93)

« Arabe tunisien, non. Arabe marocain, non. Arabe égyptien, oui. Le berbère ou tamazight marocain nous est inconnu. Nous lançons le breton. Christine entend du basque, Magda de l’espagnol. L’italien n’est pas décelé. C’est son mari qui a vécu là-bas avec deux des enfants.

 

Une fois le quizz des berceuses du Trésor achevé, Vincent montre des photos mais ce n’est pas facile d’expliquer le mot « trésor ». Alors je dessine un coffre avec bijoux et pièces au fond de l’eau.

 
Timide, Magda fredonne Yala tnam, berceuse qu’elle chantait à ses bébés.

 
Elle accepte d’être enregistrée et de remplir une feuille de don. Nous l’accompagnons, nous avançons ensemble pas à pas. Mot à mot. Nous tâtonnons. La quête du mot
pigeon est une expédition en forêt tropicale. Je dessine des patates pour y voir clair sur notre brouillon qui chante et danse dans tous les sens. Jubilation. J’aime cette profusion, cette cuisine, ce medley.

 

Et puis, fière, Magda se met à rédiger au propre son premier dépôt au Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers.

 

Dors, dors, je t’offre un pigeon !

Le pigeon ne va pas t’attendre.

Vole avec l’âme de bébé pour l’endormir. »

 

Extraits du compte-rendu composé  par Axel et Vincent des Souffleurs commandos poétiques.

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Commandos d'accueil et patrimoine poétique


Chuchotements multilingues - Les 18 et 20 mai 2021, Aubervilliers (93)

© Les Souffleurs commandos poétiques

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"Un jour je serai ce que je veux" - Trésor de visages patiemment constitué

Retour en images sur la clôture du projet "Un jour je serai ce que je veux" - Collège Gisèle Halimi - Aubervilliers (93)
Avec la première génération d’élèves de troisième, à l’aboutissement d’un cheminement poétique initié en novembre 2019

 

© Quennefer pour Les Souffleurs commandos poétiques & Les Souffleurs commandos poétiques

 [...]

Un jour je serai une idée qu’aucun glaive ne porte
A la terre désolée, aucun livre …
Une idée pareille à la pluie sur une montagne
Fendue par la pousse d’un brin d’herbe.
Et la force n’aura pas gagné,
Ni la justice fugitive.
[...]

 

Mahmoud Darwich / Extraits du poème Murale - Actes Sud, 2003


Tornade, Grande Exposition des visages, Bureaux des cartes postales et Tables des écritures. C’est un trésor collectif de visages patiemment constitué, le sien parmi les autres, que viennent retrouver et reconnaître joyeusement les collégiens en cette fin d’année scolaire.

 

« Mais la deuxième carte postale, elle est pour qui ? » 
« Pour soi-même, une fois adulte.»

 

Au dos de la deuxième carte postale, l’écriture peut commencer. Avec pour boussole, le vers de Mahmoud Darwich - Un jour je serai ce que je veux – et comme compagnons de route, les adjectifs choisis pour soi en atelier d’écriture ou offerts par le hasard de la Tornade.


La carte postale sera soigneusement expédiée par les Souffleurs commandos poétiques, une fois 18 ans révolus, pour mesurer le chemin parcouru comme celui qu’il reste à parcourir à l’aune de ses désirs et rêves d’adolescents. Dans une sincérité mordante, chacun s’entoure méthodiquement des petits papiers piochés au cœur de la Tornade puis se munit d’un stylo.

 

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Etiquetage, Levées d'écritures furtives et affichages

Étiquetage poétique - 28 janvier 2020 - Fabrique de santé Madeleine Brès, Aubervilliers - © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Après des mois tumultueux, faits de rendez-vous en ligne sur les plateformes numériques, les artistes Souffleurs et les participants des groupes de l'ASEA se sont retrouvés en janvier avec un grand plaisir !

Pour clore cette saison d'échanges poétiques et multilingues, chaque groupe a imaginé un geste artistique instantané pour partager avec d'autres leurs découvertes, leurs réussites, leurs poèmes. 

 

Comment faire voyager la poésie dans la ville en cette période de contraintes sanitaires ?

... calligraphies sur panneaux et Levées d'écritures vagabondes furtives pour le groupe du mardi après-midi,

... étiquetage de poèmes multilingues, comme un feuillage d'hiver sur l'un des arbres de la Fabrique de santé pour le groupe du jeudi,

... création de petites affichettes poétiques offertes aux vitrines des commerçants pour le groupe du jeudi après-midi.

 

Ces moments ont été filmés, et donneront lieu à la création de trois films retraçant ces moments, à découvrir bientôt !

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Autoportraits


Studios  Selfies en perspective d'une tornade de visages - Décembre 2020, Collège Gisèle Halimi - Aubervilliers (93) - © Les Souffleurs commandos poétiques

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Poèmes d'écoliers d'hier et d'aujourd'hui

Petit cabinet d'écriture -  10 et 11 décembre 2020

Aux Archives municipales d'Aubervilliers (93)

Photos des Souffleurs et des élèves : © Willy Vainqueur - Ville d'Aubervilliers

À travers les concours de poésie et autres productions d’élèves, la poésie irrigue l’histoire des écoles d’Aubervilliers. Les Souffleurs commandos poétiques proposent aux élèves de CM2 un embarquement poétique immédiat : découverte de textes, et plongée collective dans un processus d’écriture poétique.

 

Dans le cadre des parcours EAC (Education Artistique et Culturelle) mis en place par la Ville d’Aubervilliers depuis 2020 auprès de toutes les classes de primaire. Les Archives municipales d’Aubervilliers sont en charge des parcours à destination des classes de CM2, ont proposé aux Souffleurs d’intervenir dans le cadre du parcours « Mon école à travers le temps ».

 

Exposition d'adjectifs


Exposition d'adjectifs - Décembre 2020, Collège Gisèle Halimi - Aubervilliers (93) - © Les Souffleurs commandos poétiques

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Le soleil se lève à l'est

Manufactures ASEA en ligne - 3, 5, 17 et 19 novembre 2020 - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

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Manufactures à l'horizon

Manufactures ASEA en ligne - 3, 5, 17 et 19 novembre 2020 - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Alors que nous nous retrouvons à nouveau confinés en ce mois d'automne, les Souffleurs et l'équipe de l'ASEA ont pris la décision de continuer les manufactures avec les groupes en ligne, à l'aide des outils numériques à notre disposition. Les groupes qui apprennent le français se retrouvent, et après un petit temps d'adaptation à ce nouveau format, les paroles se délient, les visages sourient, les claviers aident à écrire les mots sur le tchat, on s'envoie des nouvelles et on continue d'apprendre le français et de parler de poésie.

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Rencontres multilingues

Manufactures ASEA - 13 & 15 octobre 2020 - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

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Trésor d'ASEA : Retrouvailles d'automne

Petit endroit du privilège pour l'association ASEA - 29 septembre et 1er octobre 2020

Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Ce qu’on aimerait,

c’est connaître des vraies

bouffées de joie sans raison.

 

Valérie Catherine Richez

 

Journée du Versement au Trésor poétique: Fête du 1000e texte

 

Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, la septième Journée du Versement au Trésor poétique Municipal Mondial d’Aubervilliers a eu lieu le dimanche 20 septembre 2020, célébrant cette année le dépôt du 1000e  texte. En cette occasion, les Souffleurs ont quitté leur hangar de la rue Chapon pour investir la halle du Fort d’Aubervilliers, lui insufflant leur malice poétique.

 

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Lettrages des vitrines des Archives d'Aubervilliers : encore plus de poèmes multilingues

Lettrages de vitrines à partir d'extraits du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers - © Les Souffleurs commandos poétiques

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Loin des yeux, près du coeur : échanges avec l'ASEA

Alors que le printemps arrivait, le monde a ralenti ...
Les artistes Souffleurs et les stagiaires de l'ASEA (Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers) devaient se rencontrer entre le mois de mars et le mois de juin, et n'ont pas pu le faire à cause de la crise sanitaire.
En juin, les stagiaires de l'ASEA ont recommencé à travailler avec les formatrices, mais les artistes ne pouvaient pas encore venir pour rencontrer les stagiaires car les salles ne peuvent pas encore accueillir de grands groupes.
Comment faire pour partager quand même des choses à distance ?
Les formatrices, qui connaissent très bien le Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers, ont proposé aux participants de travailler sur les proverbes. D'une langue à l'autre, il existe de très nombreux proverbes, et on trouve parfois des proverbes identiques ou qui veulent dire la même chose. Les participants ont traduit des proverbes de leur langue maternelle au français !
En parallèle, les artistes Souffleurs et les stagiaires de l'ASEA correspondent par e-mail et s'envoient des nouvelles.
"Loin des yeux, loin du cœur" est un proverbe en français.  qui dit que la distance nous éloigne.
Les Souffleurs proposent une nouvelle version : "Loin des yeux, près du cœur !", car nous croyons très fort que nous pouvons être proches malgré les distances !
Peut-être que les participants trouveront un proverbe similaire en bengali, en pachtou, en anglais, en turc, en malinké, en tamoul ou dans d'autres langues encore ?
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Un jour, je serai ce que je veux ... - Effractions poétiques et choix des adjectifs


Effractions de la parole - Mars 2020, Collège Gisèle Halimi - Aubervilliers (93) - © Les Souffleurs commandos poétiques

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Cueillettes poétiques lors de la Journée des langues maternelles

Le Trésor infuse ses principes actifs dans le cycle des rendez-vous majeurs de la vie associative d'Aubervilliers.
La Journée internationale des langues maternelles est l'occasion de fêter collectivement la diversité des langues et des cultures de la ville.
Samedi 22 février, les artistes Souffleurs étaient présents à l'Embarcadère d'Aubervilliers pour présenter la richesse du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers ...

 

- Cueillettes précieuses des paroles poétiques dormantes des habitants,

 - Manufactures d'origamis

 - Écoute du Trésor sonore

 - Découverte et consultation du « Grand Livre »

 

 Le Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers est une œuvre collective créée dans le cadre de la Folle Tentative, résidence permanente à Aubervilliers (93)

 

Exposition du Trésor poétique du 4 au 21 février

Exposition du Trésor poétique : découverte du Grand livre et d'extraits sonores, affichage des panneaux multilingues, étiquetages en suspension...

Du 4 au 20 février - Exposition ouverte à toutes et tous, du lundi au vendredi entre 10h et 12h30 / entre 14h00 et 19h00 (fermeture à 17h00 le vendredi)

Dans le cadre de "1 mois/1 asso", avec la Vie associative d'Aubervilliers

Adresse : 7 Rue du Dr Pesqué, 93300 Aubervilliers

Le Collège Halimi sous une Tempête littéraire


Tempête littéraire - Mercredi 20 novembre 2019, Collège Gisèle Halimi - Aubervilliers (93) - © Les Souffleurs commandos poétiques

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Versement annuel dans le Grand Livre du Trésor poétique

Samedi 21 septembre 2019 - Journée de Versement du Trésor poétique,  Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Poussière sur le blé, et sable sur les sables

l'eau errante et le temps, et le vent vagabond

nous emportaient tous deux comme graine embarquée.

Nous pouvions dans ce temps ne pas nous rencontrer.

 

Pablo Neruda (Chili)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0106

Déposé en espagnol par Maxence Rey le 14 septembre 2013

Fêter les mots et la rencontre à Aubervilliers

Moments de rencontres et de cueillettes pour le Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers, balade en Jardin de littérature éphémère, tour du monde en prénoms et Levées d'écritures vagabondes avec les participants des manufactures de l'ASEA : tout un voyage en mots, langues et sourires avec les Souffleurs pour cette Fête de la Ville et des Associations du 29 juin 2019.  


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Manufacture ouverte au Hangar des Souffleurs, le samedi 22 juin 2019

Les participant.e.s des manufactures de l'ASEA étaient réunis en ce samedi 22 juin 2019 au hangar des Souffleurs pour les derniers préparatifs avant la Fête de la Ville et des Associations d'Aubervilliers.

Dans une ambiance souriante et festive (un immense merci à Fatiha pour son merveilleux couscous !), chacun.e a pu faire éclore ses pensées poétiques en les mettant en lettres, en espace , en couleurs et en relation. Des pensées personnelles et douces, histoires de soi, d'ailleurs, de rêves que les participant.e.s feront danser le samedi 29 juin au square Stalingrad pour la Fête de la Ville et des Associations.

Merci à toutes et tous pour ces créations qui vous ressemblent et ce chaleureux moment de partage.

Les gens que j'aime…

À la découverte du Trésor poétique d'Aubervilliers avec l'ASEA !


Visite des archives de la ville d'Aubervilliers avec l'association ASEA - 18 avril 2019 - Aubervilliers (93) - ©Les Souffleurs commandos poétiques

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Vidéo : Balade poétique au cœur du quartier des poètes

Dimanche 20 avril 2019 - Balade poétique  À côté de la plaque - Dans le cadre du Printemps des poètes 2019 - Aubervilliers (93)
©
Nicolas Bilder pour Les Souffleurs commandos poétiques

Voici un lien vers une vidéo retraçant le parcours de notre joyeuse balade : https://vimeo.com/329078675

 

À toutes celles et ceux, habitant-e-s complices des rues Rimbaud, Lautréamont et Baudelaire ...

qui ont ouvert leur porte et leur fenêtre, donné accès à leur balcon ou à leur terrasse,

qui ont offert leur temps et leur talent,

à ceux par qui cette belle aventure a été faite de découvertes, de rencontres, de joies partagées,

à ceux qui ont si largement contribué au succès de la balade poétique À côté de la plaque,

un immense merci !

 

"À côté de la plaque" dans les rues d'Aubervilliers

Dimanche 20 avril 2019 - Balade poétique  À côté de la plaque - Dans le cadre du Printemps des poètes 2019 - Aubervilliers (93)
©
Nicolas Bilder pour Les Souffleurs commandos poétiques

Retour en images sur une promenade poétique renversée, renversante...

 

A l’occasion de l’entrée dans le label national  « Ville en Poésie » de la ville d’Aubervilliers, les Souffleurs commandos poétiques créent avec la complicité des habitants une balade urbaine pédestre qui vagabondera au cœur du quartier Monfort.

Une traversée tendre et joyeuse dans les rues dont les plaques portent fièrement les noms des poètes Rimbaud, Baudelaire et Lautréamont. Le pari de cette promenade à travers les noms est de dé-livrer la poésie : faire sortir les mots des jardins, des fenêtres, des rues... 

 

Lettrages des vitrines des Archives d'Aubervilliers

Lettrages de vitrines à partir d'extraits du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers - © Les Souffleurs commandos poétiques

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Cueillettes et manufactures poétiques à l'Embarcadère d'Aubervilliers

Journée des langues maternelles - Samedi 17 février 2018 - Aubervilliers (93) -  © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Le Trésor infuse ses principes actifs dans le cycle des rendez-vous majeurs de la vie associative d'Aubervilliers.

Le samedi 16 février, à l'Embarcadère d'Aubervilliers, une foule de langues et de voix se côtoient lors de la Journée des langues maternelles. Les artistes Souffleurs s'emploient à enrichir le Trésor poétique, et à en faire découvrir les multiples facettes...

- Cueillettes précieuses des paroles poétiques dormantes des habitants,

- Entrée de nouvelles langues dans le corpus du Trésor

- Petit laboratoire de traduction mot-à-mot,

- Consultation du « Grand Livre »

 

Le Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers est une œuvre collective créée dans le cadre de la Folle Tentative, résidence permanente à Aubervilliers (93)

Calligraphies multilingues pour l'ouverture de la Maison des langues et des cultures

Ouverture de la Maison des Langues et des cultures - Dimanche 17 février 2019 - Aubervilliers (93) -  © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Les Souffleurs étaient présents pour fêter l'ouverture de la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers.

Au programme : calligraphies multilingues et cueillettes de textes poétiques.

Plus d'informations sur la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers : http://mlc.aubervilliers.fr/

 

Chansons poétiques à côté de la plaque

 

    Quand nous chanterons 

    Le temps des cerises
     Et gai rossignol et merle moqueur
     Seront tous en fête
     Les belles auront la folie en tête
     Et les amoureux du soleil au cœur

Samedi 29 septembre 2018 - Chansons renversantes à côté de la plaque - Dans le cadre de l'ouverture de saison de la Ville d'Aubervilliers (93)
© Les Souffleurs commandos poétiques

Versement annuel dans le Grand Livre du Trésor poétique

Samedi 15 septembre 2018 - Journée de Versement du Trésor poétique,  Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Sur l'enfance d'un air de fête

Tu oseras dire je vous aime

 

François Corbeau (France)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0767

Déposé en français par François Corbeau le 1er juillet 2017

 

101 langues référencées dans le Trésor poétique municipal mondial !

Les Souffleurs sont fiers d'annoncer que depuis samedi dernier, le Trésor poétique est désormais riche de poèmes en plus de 100 langues, originaires de tous les continents. Depuis septembre dernier, le Trésor s'est doté de paroles poétiques en andalou, en bulgare, en djoula, en féfé, en kikongo, en songhoï & en zaghawa, venant ainsi enrichir encore la diversité des langues référencées dans le Trésor.

 

Le Trésor poétique d’Aubervilliers, créé en 2011, est un arbre qui grandit, se déploie, puise sa sève dans le terreau des langues des êtres humains et de leur patrimoine culturel pour l’offrir à la mémoire collective de la ville - si bien nommée ville-monde.


001. Afghan
002. Albanais
003. Allemand
004. Amharique
005. Andalou
006. Anglais
007. Arabe
008. Arabe algérien
009. Arabe égyptien
010. Arabe fusha
011. Arabe marocain
012. Arabe syrien
013. Arabe tchadien
014. Arménien
015. Auvergnat
016. Azéri
017. Bambara
018. Bobo
019. Bamoun
020. Basque

021. Bengali


022. Bété
023. Breton
024. Bulgare
025. Catalan
026. Chinois
027. Cingalais
028. Ciociaro
029. Comorien
030. Coréen
031. Créole
032. Créole bissau-guinéen
033. Créole cap-verdien
034. Créole guadeloupéen
035. Créole haïtien
036. Créole martiniquais
037. Créole réunionnais
038. Croate
039. Djoula
040. Espagnol
041. Espagnol sévillan
042. Évé


043. Fefe
044. Fon
045. Français
046. Géorgien
047. Grec
048. Haoussa
049. Hassaniyya
050. Hébreu
051. Hindi
052. Hongrois
053. Italien
054. Japonais
055. Kabyle
056. Khassonké
057. Khmer
058. Kikongo
059. Kurde
060. Lingala
061. Lombard
062. Malgache
063. Malinké


064. Mandarin
065. Manjak
066. Mina
067. Moldave
068. Monégasque
069. Nahuatl
070. Néerlandais
071. Népalais
072. Nouba-Kiga
073. Nouba-Korongo
074. Occitan
075. Ourdou
076. Pachto
077. Persan
078. Peul
079. Polonais
080. Portugais
081. Portugais brésilien
082. Quechua
083. Romani
084. Roumain


085. Russe
086. Sar
087. Serbe
088. Serbo-croate
089. Songhoï
090. Soninké
091. Suédois
092. Tamachek
093. Tamazight
094. Tamoul
095. Thaï
096. Tigrinya
097. Turc
098. Twi
099. Wolof
100. Yoruba
101. Zaghawa


Aubervilliers en fête sous le signe du label "Ville en poésie"

La Fête de la ville et des associations s'est déroulée cette année sous le signe de la labellisation « Ville en Poésie », obtenue en janvier 2018 par la ville d’Aubervilliers. L'occasion rêvée de déployer en espace public des manifestations douces et furtives, de lever les yeux au ciel, de se laisser bercer par les chuchotements des Souffleurs, de porter fièrement la diversité de nos langues et de nos cultures poétiques dans la ville.

 

Chuchotements
Perchés au sommet de majestueux arbres d’acier, les Souffleurs chuchotent à l’oreille des passants un florilège de paroles poétiques

Levées d’écritures vagabondes

Levées d'écritures collectives et multilingues, issues du Trésor poétique d’Aubervilliers : porter fièrement la diversité de nos langues et de nos cultures poétiques au cœur de la Fête de la ville

Semis poétiques
Jardin de littérature & étiquetage du paysage

Cueillette de nouveaux dépôts
Récolte des paroles poétiques dormantes multilingues pour enrichir le Trésor poétique

Grande manufacture ouverte

En amont de la fête de la ville et des associations d'Aubervilliers,les participants de l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers (ASEA), les Souffleurs et les Amis du Trésor se sont retrouvés pour écrire, peindre, plier, découper, inventer…

 

C’est le travail des mains pour se rencontrer, façonner ensemble tout ce dont nous aurons besoin pour faire « danser »

un Trésor multilingue lors de la Fête de la ville. De la calligraphie à l’origami, tous les supports ont été convoqués lors d'une grande manufacture ouverte pour porter haut et fort les couleurs d’une « Ville en poésie ».

Dans la malle au Trésor de l'ASEA : manufacture de mobiles

Rendez-vous au hangar que les Souffleurs partagent avec d'autres artistes, pour débuter la confection d'éléments pour la Fête de la ville et des Association qui aura lieu le 30 juin.

 

 

Ce fut une véritable manufacture ! Le groupe du matin travaille sur la thématique du rêve et du sommeil.

Partant de l'idée de proverbes ou expressions à trois versions, l'une en langue étrangère, l'une dans sa traduction, l'autre en français ; après l'idée de réunir ces versions, les participantes ont imaginé la confection de mobiles.

 

 

Et ma foi, ils sont beaux ces mobiles de différentes formes et tailles !

Dans la malle au Trésor de l'ASEA : « La patience est une clé en or »

 

Après découpes de parts de gâteaux apportés par deux participantes et par Anca (gâteau roumain aux cerises confectionné par elle-même et en l’honneur de son anniversaire). Anniversaire qui lui sera souhaité en différentes langues.

 

Dans un premier temps, rapide tour de table de présentations – notamment pour celles et ceux absents lors du commando d’accueil au hangar – et recueil des coordonnées.

 

 

Quelques questionnements surgissent à propos des Souffleurs, notamment par les présents au hangar :

  • Pourquoi les Souffleurs sont-ils tous habillés de noir ?
  • Pourquoi les Souffleurs ont-ils des parapluies et des éventails ?
  • Comment s’appelle le long tube au travers duquel nous chuchotons ?
  • Sommes-nous seulement Souffleurs ou exerçons-nous un autre métier ?
  • Pourquoi avons-nous au hangar une caravane ?

 

Explications et échanges, puis rappel de ce qu’est le Trésor poétique municipal, de notre prochaine visite aux archives, du projet de la confection d’un objet à présenter lors de la fête de la ville.

Enfin nous entamons un petit tour d’horizon des « Proverbes » de chaque pays ici représenté, avec bien sûr une tentative de définition.

  • Houda propose, en arabe fousha : « Quand tu ne sais pas où tu vas, n’oublie jamais d’où tu viens ».
  • Afonso nous dit un proverbe en créole capverdien : « Ne dis pas ton secret à tout le monde ».
  • Milka nous dit deux proverbes en Serbe : « Par le matin, le jour est connu » ; « Apprentissage est lumière ».
  • Mohammed propose, en arabe soudanais : « La vache noire donne du lait blanc ».
  • Zahoua nous dit deux proverbes en kabyle, dont nous n’avons pas réussi à traduire exactement le sens : « Même si tu n’as pas de frère, tu peux trouver des frères dans ton entourage » ; « Je suis mariée, j’ai couché, mais je n’ai pas d’enfant ».
  • Mabrouka propose, en arabe égyptien : « La patience est une clé en or ».
  • Et Talia nous dit un proverbe en arabe fousha : « Même la rose la plus belle perd un jour sa beauté, mais l’amitié fidèle est éternelle ».

 

Dans la malle au Trésor de l'ASEA : questions et proverbes

Nous nous retrouvons dans les locaux des ASEA, la petite salle est pleine comme un œuf.

La séance commence par le partage du thé et du café, accompagné de deux gâteaux, l’un arabe apporté par une participante de la séance précédente, l’autre roumain (Anca l’a préparé en amont). Une bonne mise en condition pour accompagner les sourires du groupe ravi de nous retrouver, apparemment. (...)

 

Cela débute par Zahra qui a apparemment été très émue d’avoir été soufflée. Puis la parole commence à tourner, Souad nous dit qu’elle ne comprend pas pourquoi nous sommes dans un lieu qui manque à son goût de finissions. Nous lui expliquons que nous n’avons pas beaucoup d’argent et que le principal est d’avoir un toit, des bus, et que c’est plus qu’une habitation, un lieu de travail, partagé avec d’autres artistes, sculpteur, décorateur, et que l’ensemble est sans cesse en mouvement comme une sorte d’usine à confection. Que l’important dans tout ça est le choix que nous avons fait de nous donner les moyens de poursuivre notre aventure artistique. Le confort n’est pas le moteur de cette aventure.

 

Emmanuelle, prof de français, qui a vécu quelques temps en Algérie, explique à Souad et au groupe l’importance qu’il y a à faire des choses pour soi, de se donner du temps pour accomplir des choses dans la vie qui nourrissent l’âme et le cœur, que ce sont des choix personnels qui nous font grandir au-delà des contingences du quotidien. (...)

 

 

Youssef se souvient d’un très bref extrait du texte qui lui a été soufflé : « respirer comme les animaux » ; ça l’a marqué. Enfin, Kouider demande si nous quitterions les Souffleurs, si nous trouvions un autre métier… Bref, nous nous prêtons au jeu de toutes ces questions en apportant à chaque fois une réponse et en développant. Le groupe s’anime, c’est joyeux.

 

Puis nous leur proposons, pour les mener vers la traduction, de travailler sur les proverbes. Je commence : « Après la pluie le beau temps ». Explication du sens du proverbe. Marie-Luc poursuit avec le proverbe : « L’argent ne fait pas le bonheur ». Djaffar et Fatma nous disent qu’il existe un proverbe en kabyle qui dit : « L’argent n’est pas important, c’est la santé qui est importante ».

 

Puis c’est au tour de Kouider qui propose un proverbe arabe : « Tous les petits de la chienne sont des chiens ». Sous entendu, une personne méchante reste une personne méchante. Nous tentons de trouver un équivalent en français : « Les chiens ne font pas des chats » ? Non, ce n’est pas exactement cela, il y a une notion de fatalité dans le proverbe de Kouider.

 

Nous tentons de trouver des équivalents dans d’autres langues. Pas facile. Djaffar propose un proverbe Kabyle : « On ne peut pas acheter des parents ». Nous proposons : « Qui ne tente rien, n’a rien ». Djaffar et Fatma enchaînent avec : « Si ce que tu cherches n’est pas ici, va le chercher ailleurs ». Puis Souman donne un proverbe du Bangladesh : « Un mauvais ouvrier se querelle avec ses outils ». Nous avons également en France un proverbe qui parle d’ouvriers et d’outils : « Les bons outils font le bon ouvrier ».

 

La séance se termine, certains ont plus parlé que d’autres, mais ce n’est pas grave car l’on sent chez les plus timides que le regard suit, s’accroche pour saisir toutes les nuances qui se sont exprimées. Bref, un exercice pas facile sans doute, mais qui portera bientôt ses fruits. La prochaine fois, le 26 avril, nous irons visiter ensemble les archives de la ville afin de voir où se trouve gardé et choyé le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers.

 

Compte-rendu rédigé par Christophe, artiste Souffleur

Trésor d'ASEA : tendres retrouvailles

Petit endroit du privilège pour l'association ASEA - Mars 2018 - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques
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Fragments du Trésor au cinéma Le Studio

Court-métrage du Trésor poétique municipal mondial - © Les Souffleurs commandos poétiques

Dans le cadre du Printemps des poètes 2018, des fragments du Trésor poétique municipal mondial essaiment dans la ville.

 

Huit court-métrages réalisés par les Souffleurs commandos poétiques sont diffusées au cinéma d'art et d'essai Le Studio avant chaque séance de cinéma.

Une immersion sonore et visuelle au cœur du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers, à découvrir avant chaque projection !

 

Du mercredi 7 mars au mardi 13 mars 2018

Dans le cadre d'un partenariat avec le cinéma Le Studio

 

 

Cueillettes et manufactures poétiques à l'Embarcadère d'Aubervilliers

Journée des langues maternelles - Samedi 17 février 2018 - Aubervilliers (93) -  © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Le Trésor infuse ses principes actifs dans le cycle des rendez-vous majeurs de la vie associative d'Aubervilliers.

Le samedi 17 février, à l'Embarcadère d'Aubervilliers, une foule de langues et de voix se côtoient lors de la Journée des langues maternelles. Les artistes Souffleurs et les Amis du Trésor s'emploient à enrichir le Trésor poétique, et à en faire découvrir les multiples facettes...

- Cueillettes précieuses des paroles poétiques dormantes des habitants,

- Entrée de nouvelles langues dans le corpus du Trésor : andalou d'Espagne, songaï du Mali, féfé du Cameroun et dioula de Côte d'Ivoire,

- Apparitions/Disparitions : chuchotement de textes poétiques du monde entier,

- Petit laboratoire de traduction mot-à-mot,

- Consultation du « Grand Livre » et découverte du Trésor sonore

- Lecture de dépôts, put-pocket d'origamis et cueillette d'un poème multilingue avec la complicité des Amis du Trésor.

 

Le Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers est une œuvre collective créée dans le cadre de la Folle Tentative, résidence permanente à Aubervilliers (93).

 

Revue de presse - Les 110 richesses d'Aubervilliers

« À Aubervilliers se trouve un véritable trésor, qui, ces dernières années, n’a pas cessé de grossir. Pour le découvrir, pas besoin de carte ni de boussole, il suffit de faire preuve d’un peu de curiosité. Mais ne vous attendez pas à tomber sur une montagne de pièces d’or. Ce trésor-là est impalpable. C’est un trésor de mots. Le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers recueille une multitude de textes, illustrant la diversité linguistique de la ville. (...) »

 

Pour découvrir la suite de l'article de Florian Niget, journaliste pour Le Parisien 93, cliquez ici !

Capture d'écran du site web Le Parisien - http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93 - 20 février 2018

 

Aubervilliers, première « Ville en poésie » du 93 !

Certains jours,
Il y a sur la ville
Des oriflammes de sourire
Qui seraient là pour annoncer
De plus beaux jours.
 
Eugène Guillevic / in Ville, éd. Gallimard
Fête de la ville et des associations - Aubervilliers (93) - Juillet 2017 © Les Souffleurs commandos poétiques

Dans le cadre de leur laboratoire de poésie appliquée et de leurs travaux de poétisation de territoires, Les Souffleurs commandos poétiques sont particulièrement fiers et heureux d’annoncer au monde entier l’entrée de la ville d’Aubervilliers dans le label national « VILLE EN POÉSIE ».

 

Aubervilliers devient ainsi la première ville du département 93 à obtenir ce label.

 

Nous avons une pensée émue pour Jack Ralite, Jacques Salvator et Stéphane Hessel, qui œuvrèrent avec les Souffleurs dans leur Folle Tentative d’Aubervilliers.

 

Remue-méninges des Amis du Trésor

Samedi 20 janvier 2018 - Retrouvailles et remue-méninges des Amis du Trésor - Aubervilliers (93)

 

Les Amis du Trésor sont des habitants d’Aubervilliers, des amateurs de poésie, des amoureux de leur culture d’origine, des curieux passionnés de traduction, des complices des Souffleurs ou encore d’anciens participants aux petites manufactures de cueillettes de textes poétiques.

 

 

Tous ces gens venus d’horizons différents sont réunis autour d’une envie commune, celle de faire vivre et de faire découvrir le Trésor poétique municipal unique au monde, celle aussi de continuer à faire grandir ce fonds. Les Amis du Trésor se réunissent ponctuellement pour discuter des nouvelles idées, traduire des textes, inventer ensemble de nouvelles manières de faire connaître ce Trésor dans la ville.

 

Les retrouvailles de ce début d'année ont fait émerger une multitude d'idées...

Retrouvez les actions poétiques des Amis du Trésor dès le samedi 17 février pour la Journée des langues maternelles d'Aubervilliers.

 

Pour rejoindre le collectif des Amis du Trésor, contactez Les Souffleurs commandos poétiques au 06 48 09 14 05

 

 

 

Rencontre avec les journalistes de l'ASEA

Jeudi 23 novembre 2017 - Rencontre avec les Journalistes d'un Jour de l'ASEA - Aubervilliers (93)

 

L'hiver est arrivé, tous emmitouflés dans nos écharpes autour du cou...

 

Ibtissame Boulfoo Hantara (Espagne)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0666

Déposé en espagnol par Ibstissame Boulfoo Hantara le 15 octobre 2016

Surprise poétique au hangar des Souffleurs

Jeudi 23 novembre 2017 - Petit endroit du privilège,  Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Poussière sur le blé, et sable sur les sables

l'eau errante et le temps, et le vent vagabond

nous emportaient tous deux comme graine embarquée.

Nous pouvions dans ce temps ne pas nous rencontrer.

 

Pablo Neruda (Chili)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers - texte 0106

Déposé en espagnol par Maxence Rey le 14 septembre 2013

 

La très longue histoire des mythes

Rencontre avec Jean-Loïc Le Quellec, dans le cadre du projet Anthropologie pour tous - Novembre 2017 - Aubervilliers (93) © Aubermensuel

La Maison des langues et des cultures d’Aubervilliers, en partenariat avec les associations L’Anthropologie pour tous et Les souffleurs commandos poétiques, organise son tout premier évènement. Les Souffleurs accueillent au sein de leur hangar une rencontre avec Jean-Loïc Le Quellec, anthropologue spécialiste des mythes. Celui-ci collabore en tant que référent scientifique avec l’association Anthropologie pour tous, projet émanant du Lycée Le Corbusier à Aubervilliers.

 

Dans toutes les langues connues, l’humanité a conté les débuts du monde, et des milliers de mythes d’origine ont été recueillis et notés par des voyageurs, ou par ceux qui les savaient lorsqu’ils maîtrisaient l’écriture. Ces histoires remplissent aujourd’hui des bibliothèques entières; elles vivent toujours dans les mémoires et sont encore souvent narrées, faisant les délices des auditeurs, mais que nous disent-elles sur nous-mêmes et sur notre histoire ?

 

Infos pratiques : Le lundi 6 novembre 2017, à 20h30, chez Les souffleurs commandos poétiques, au 2 rue Chapon – Aubervilliers

 

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Versement annuel dans le Grand Livre du Trésor poétique

Samedi 16 septembre 2017 - Journée de Versement du Trésor poétique,  Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Lumière ! ma lumière ! lumière emplissant le monde, lumière baiser des yeux, douceur du cœur, lumière !

Ah ! la lumière danse au centre de ma vie !

 

Bien-aimé, mon amour retentit sous la frappe de la lumière. Les cieux s'ouvrent ; le vent bondit ; un rire a parcouru la terre.

 

Rabindranath Tagore (Bangladesh)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers - texte 0098

Déposé en bengali par Rosy Mondal le 14 septembre 2013

 

 

Danse du Trésor au cœur de la Fête de la ville

Samedi 1er juillet 2017 - Fête de la ville et des associations, Aubervilliers (93) - © Les Souffleurs commandos poétiques

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Rivière de mots [nouvelle robe de bal pour le Trésor poétique]

Manufactures avec l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Les mots du trésor dans toutes les langues.

Un glossaire précieux.

Une langue, un mot, souffler, une berceuse... traduits dans une quinzaine de langues différentes,

sur un immense tissu bleu ou sur les rues d'un plan de la ville.

Créations en cours, à découvrir le 1 juillet 2017, au square Stalingrad d'Aubervilliers,

à l'occasion de la Fête de la ville et des associations.

 

Nouvelle danse du Trésor avec les Journalistes d'un jour ASEA

Nous avons cette particularité parfois de nous balancer en marchant. Le temps nous est léger, le sol nous est facile, notre pied ne tourne qu’à bon escient.

 

René Char

 

Nous avons aujourd’hui rendez-vous dans les nouveaux locaux de la Fabrique de Santé, au 20 rue du Colonel fabien (à deux pas de la Maison des Pratiques). Nous y retrouvons Christine dans le hall, qui guette l’arrivée de nos participants ASEA ; eux aussi y viennent pour la première fois.

Nous faisons la connaissance des jeunes femmes assistantes sociales ou de l’accueil. Ce mot « accueil » a tout son sens ici ; elles nous reçoivent avec grande bienveillance, et le hall s’emplit de la joie lumineuse qu’elles déploient. Christine nous glisse à l’oreille qu’elles avaient hâte de nous rencontrer, les Souffleurs, dont elles avaient tant entendu parler.

Nous échangeons les paroles de bienvenue et de remerciement, et très vite engageons un dialogue qui laisse penser que nous avons en commun une certaine vision du monde et des êtres. Elles nous proposent de nous revoir un midi pour déjeuner ensemble et poursuivre la belle rencontre. Anne, l’une d’entre elles, nous fait ensuite passer un petit mot d’amour.

Les participants ASEA arrivent peu à peu, et la douce joie qui règne ici s’en accroît. On est frappé par tant de paisibles sourires échangés, tant d’élégance dans la simplicité des gestes offerts.

Les locaux ont été refaits à neuf, et c’est dans une salle spacieuse que nous nous installons. De grandes baies vitrées donnent sur un petit jardin où quelques chats se coursent ; espace et clarté, on s’y sent bien. 


Il était prévu aujourd’hui que nous décidions ensemble de la forme que prendra notre moisson de mots traduits en différentes langues, notre glossaire, pour la Fête des associations le 1er juillet prochain. Nous demandons aux participants leurs idées. Sans doute tout un printemps nous accompagne, ou bien c’est nous qui vraiment l’habitons, on voit à chacun assis autour de la table des ailes prêtes à s’ouvrir.

 

Malika commence : « On pourrait faire des panneaux, où serait au centre un dessin de Milka, avec autour tous les mots traduits ; chaque mot serait comme une image. » (Milka est peintre, on compte beaucoup sur elle.)

 

À son tour, Et Talia prend la parole : « On dessine une tortue, avec un mot sur chaque écaille, celui en français au milieu et les traductions autour. »

 

Christine intervient : « Vous aviez une autre idée, Et Talia, vous en souvenez-vous ? » Non, Et Talia en a tout oublié… Christine reprend : « Vous aviez pensé à la réalisation de protège-cahiers. » Et Talia sourit, en effet, elle avait émis cette idée, des protège-cahiers portant les mots du glossaire. 




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Dans les Intimités du mot-à-mot (petit laboratoire de traduction collective) #1

Manufactures avec l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Avec Marie – la formatrice –, nous sommes les premiers arrivés. Nous disposons quelques chaises autour d’une grande table en attendant les premières stagiaires. Elles arrivent peu à peu ; nous retrouvons des visages familiers et en découvrons de nouveaux.

 

Fatoumata est accompagnée de son fils, le charmant petit Moussa. Comme en miroir de ce que nous allons vivre tout au long de cette séance de traduction, Moussa, lui, avec sa feuille et son stylo, fera manufacture de lignes, de traits, de courbes, de cercles, d’allers et de retours, de tourbillons, de gribouillages, de griffonnages, toujours avec passion et conviction, avant de lever son crayon de son dessin parce que : « C’est fini. » « C’est beau ? — Oui, c’est très beau, Moussa ».

 

Il y a quelques nouvelles stagiaires qui n’avaient pu être là aux précédentes manufactures. Nous prenons le temps d'échanger avec elles, de nous présenter les uns aux autres, de leur raconter ce qui nous amène ici – qui sont les Souffleurs, ce qu’est ce Trésor poétique municipal d’Aubervilliers. Nous leur montrons le blog et les photos des précédentes manufactures.

Les stagiaires nous accompagnent dans les explications, le Trésor et les Souffleurs sont alors décrits en mandarin, arabe et soninké. Les quelques mots en français et surtout les gestes – où l’on reconnaît en mime le rossignol, le Livre du Trésor – nous permettent de vaguement suivre ce qui se dit.

Nous proposons de commencer le travail de traduction mot à mot, avec dans notre besace, issus du Trésor, un texte en mandarin, un en arabe et deux enregistrements en soninké.

 

Nous nous répartissons en trois groupes. Tectonique des tables, nous créons du grand plateau initial trois continents de langues : le mandarin avec Honjmei, Minfen, Lijuan, Yuxin et Marie, l’arabe avec Ahlam, Amany et Marie Luc, et le soninké avec Feinda, Fatoumata, Djenaba, Assitan et Thomas.

 

Le périple peut commencer, c’est parfois vertigineux, alors nous avançons à tâtons, de mot en mot, sans se précipiter, en se méfiant des évidences parfois trompeuses.

 

On digresse, on se raconte, on rigole, on se moque avec tendresse, toujours pour s’entendre, comprendre, construire des liens et des ponts, entre nous et nous, nous et le texte.

On arrive doucement à la phrase, puis doucement au texte, l’énigme semble se résoudre.

 

Et enfin nous arrivons au moment où, comme Moussa, nous levons le crayon de la feuille, « C’est fini ? — C’est fini. »

 

Il faut s’arrêter à une traduction, mais nous aurions pu continuer à cheminer. Chacun sur son continent respectif, nous avons senti que chacune de ces traductions pourrait être autre. Elles sont évidemment subjectives, « au plus proche » du texte originel, mais aussi nourries des sensibilités, des convictions, des singularités des personnes réunies autour de la table, elles sont le fruit de l’alchimie de ces rencontres, à ce moment donné.

C’est bon aussi de voir comment par ce biais la parole en français se libère.

 

Nous sortons enrichis et étourdis par ce plongeon « en altérité », dans le différent et le semblable, le si loin et le tellement proche.

Comme après un lointain et long voyage, nous revenons fatigués et heureux.

 

Nous sommes donc à Aubervilliers, rue Henri Barbusse, le lundi 15 mai 2017 et il est 11 heures.

Vite ! C’est l’heure d’aller chercher les enfants à l’école. Les Stagiaires doivent partir.

 

Marie, Marie-Luc et Thomas, on continue à atterrir très doucement ; en rangeant les tables, on se raconte les souvenirs de nos voyages respectifs.

 

Nous sortons de la salle et nous nous regardons avec le même regard que celui de Moussa, qui après avoir levé le crayon de sa feuille regarde son dessin : « C’est beau ? — Oui, c’est très beau. »

 

Marie-Luc M. et Thomas L., Souffleurs, lundi 15 mai 2017

 

"Journalistes d'un jour" aux Archives municipales

Sous la houlette de David Desbans, directeur des archives, de Marie-Luc et Christophe, Souffleurs, et de Christine, directrice et formatrice ASEA.

 

Sont présents : Et Talia, Mariama, Mariam, Houda, Mabrouka, Ashraful, Malika, Mohanatas, Vijayantee, Afonso, Tatjana, Nazma, Angela (du groupe Vallès et qui ne pouvait pas assister à la visite des archives avec son groupe le lendemain) et Kassia (stagiaire ASEA).

 

Chouette ! Les journalistes d’un jour sont quasi tous présents.

Ils connaissent déjà l’existence des archives puisqu’ils ont pu les visiter l’an denier, aussi Marie Luc et moi avons demandé à David s’il pouvait, à l’aide des archives, nous relater l’histoire de l’une des populations migrantes d’Aubervilliers. Cela nous a paru intéressant de montrer que la ville a de longue date été nourrie, enrichie, par l’arrivée de populations extérieures. À cette demande, David et son équipe nous ont préparé plusieurs documents que nous voyons présentés sur une table de la salle de lecture. Mais ce sera pour la fin de la visite, pour l’heure nous descendons dans le ventre des archives.

 

Et là, premier arrêt devant une palette de boîtes qui attendent dans le couloir. Que sont-elles, toutes ces boîtes ? David nous explique que les archives ont un rôle non seulement de conservation des documents mais également d’élimination. Diantre ! Et oui, puisque les archives archivent toute pièce émanant des administrations de la ville, elles gèrent également l’élimination nécessaire des documents dont l’utilité arrive à expiration et qui n’ont pas de valeur historique. Se retrouvent dans ce cas les factures périmées de toutes sortes. D’où ces boîtes dans le couloir qui attendent leur évacuation. Ainsi en va la vie du ventre des archives. Assimilation, rangement, classement, conservation mais aussi destruction.




Passé le tas de boîtes, nous voici dans la première salle, composées de travées où se trouvent les épis sur lesquels reposent les tablettes. Là, sont rangés les ouvrages précieux, ceux qui font mémoire commune depuis le XIVe siècle, tel cet ouvrage de recensement de la population que David nous présente. Il sort des tablettes différents documents – recensement, registres d’état civil, listes de conscrits – et Malika lui dit qu’elle voudrait retrouver la trace de quelqu’un dont elle ne sait que peu de choses de sa vie en France. Pourrait-il l’aider dans cette enquête ? David lui propose de prendre contact avec lui, et il la guidera dans ses recherches. Malika affiche un grand sourire !

 

Il nous explique ensuite, thermomètre en main, la vigilance dont il faut faire preuve en tant qu’archiviste dans la veille au bon état de l’air dans les sous-sols. La température et l’humidité sont les ennemies numéro un des documents, nous explique-t-il, elles provoquent l’apparition de moisissures sur les pages des livres, les couvrant de gris, de brun, faisant disparaître les écritures. Danger bien plus important que celui toujours possible des souris !

 

Quel boulot que celui de conserver vivante la mémoire commune ! Souvent on fait appel à « La Grosse », terme employé pour signifier une copie d’un document original. L’original étant gardé dans des archives beaucoup plus sûres, genre à Paris ou Saint-Denis. Il y a de fait plein de « Grosses » dans les archives, figurez-vous !

 

Ensuite, nous regardons de vieilles photos d’Aubervilliers datant du début du XXe siècle. En ce temps-là, Aubervilliers est piquée de cheminées d’usines en brique rouge. Le ciel est couvert de longs panaches noirs, blancs et gris. On fabrique des casques de guerre, on tanne les peaux, on livre des vaches en direction des abattoirs de La Villette par le canal qui est la voie industrieuse de la ville, son aorte en quelque sorte.


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Rendre visite au Trésor poétique d'Aubervilliers avec l'ASEA...

Visite des Archives municipales avec l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

C’est aujourd’hui la visite des archives municipales.

David [le directeur], toujours aussi généreux, disponible et attentionné, commence par une présentation du lieu et du rôle des archives, puis nous descendons dans les magasins. Il nous présente les documents les plus anciens du fonds : registres de la paroisse puis ceux de l’état civil, délibérations des conseils municipaux, etc.

Nous voyons également où sont entreposés les Livres du Trésor.

À travers plusieurs cartes d’Aubervilliers, chacune correspondant à une époque particulière, nous voyons l’histoire de l’essor de la ville.

Puis David nous explique comment les documents sont répertoriés, référencés et rangés. Amira est admirative : « Pour faire tout ça, il faut une grande tête », dit-elle.

Nous nous arrêtons devant des photos de Willy Ronis et des cartes postales affichées. Les participantes reconnaissent des quartiers d’Aubervilliers. Nous remontons, et là encore, nous arrêtons devant des cartes postales exposées sur les murs. Nous constatons que les images suscitent questions et commentaires, favorisent les échanges.

 Nous sommes enfin devant les Grands Livres du Trésor, dont un est présenté sous le parapluie de berger. Tour à tour elles prennent les gants blancs et feuillettent les Livres ; Ahlam nous lit un long poème écrit en arabe, dont elle nous dit qu’il est très connu (Fairouz).

Lijuan a apporté un poème en mandarin, avec la traduction en français. Nous en ferons un dépôt lors de la prochaine manufacture.

 

Il est l’heure de se quitter. Il y a eu des questions, des explications, des traductions français-français jusqu’à trouver les mots qui résonnent, des traductions des réponses entre les participantes, des contemplations d’images anciennes : aspects autres de la ville et des habitants ; le passé d’ici est un pays étranger dans ce pays nouvellement adopté…

C’est bon de se sentir participer à l’histoire singulière d’Aubervilliers.

 

Marie-Luc M., Souffleuse, lundi 24 avril 2017

 

Dans la malle auTrésor de l'ASEA : cueillettes, traductions mot-à-mot et thé à la menthe...

Manufactures avec l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

(...) Nous faisons un tour de table pour entendre les participantes nous lire, nous dire, ou encore nous chanter leurs poèmes, chants, proverbes. Nous proposons à chacune de remplir les feuilles de dons pour le Trésor poétique municipal d’Aubervilliers.

Nous expliquons, après avoir entendu la mauvaise traduction Google du poème de Gabriel Garcia Marquez qu’a proposé bien malgré elle Gloria, que nous travaillerons par petit groupe chacune des traductions lors de la prochaine manufacture pour ainsi traduire au plus juste chaque proposition.

Puis nous sortons les feuilles de dépôt, le zoom pour enregistrer.

Intimidée au début, Nora nous chantera finalement sa berceuse Kabyle, ce qui entraînera le groupe entier à vouloir enregistrer chacune le poème, le chant ou le proverbe déposé. Nous aurons ainsi non seulement l’écriture mais le chant de la langue.

Un bonheur ! (...)

 

Christophe B., Souffleur, jeudi 30 mars 2017

 

Trésor d'ASEA : Retrouvailles #2

Petit endroit du privilège pour l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

 

Souviens-toi, allonge ta main

fais-en le plateau qui soutient la plaine

prends-toi toi-même dans ta main

prends l’horizon

et souviens-toi

toujours

de l’immensité de ta main

 

 

Valérie Catherine Richez

 

Trésor d'ASEA : Retrouvailles #1

Petit endroit du privilège pour l'association ASEA - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

Cueillettes et manufactures clandestines à l'Embarcadère d'Aubervilliers

Journée internationale des langues maternelles - Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

Faire coutume.

Le Trésor infuse ses principes actifs dans le cycle des rendez-vous majeurs de la vie associative d'Aubervilliers.

Le Samedi 18 février 2017, journée internationale des langues maternelles.

Dans le chaudron de l'Embarcadère, une foule de langues et de voix se côtoient. 

 

Les Souffleurs et Amis du Trésor recueillent les dons poétiques, de nouvelles langues entrent dans le corpus précieux du Trésor.

Dans le même temps, un commando clandestin glisse de petites enveloppes dans les poches des visiteurs, fragments précieusement confectionnés, morceaux choisis du Grand dépôt poétique...

 

Dans le cadre de la Folle Tentative, résidence permanente à Aubervilliers (93).
en savoir plus sur le Trésor municipal d'Aubervilliers.

 

Cueillettes d'automne - Fête de quartier Vallès-La Frette

Photos : Karima Kara Ali


 

Étiquetage du Trésor poétique au cœur du quartier Vallès-La Frette, un samedi d'octobre.

Les bras des habitants pour brandir ces écritures.

Et de nouvelles rencontre, dans l'intimité des souvenirs et des langues maternelles de chacun.

 

Je dirai tout peut changer quand on mange ensemble

ensemble

Tout tout tout peut changer

Tout tout tout peut changer

Tout peut changer quand on danse ensemble

Danse ensemble

 

Mireille Diabanza (République démocratique du Congo)

Trésor poétique d'Aubervilliers – texte 0326

 

Déposé en lingala par Mireille Diabanza le 21 février 2015

 

Petit glossaire à l'usage des Amis du Trésor #1

 

Manufactures d'automne avec l'ASEA,

récolter les mots,

les fiancer dans un petit glossaire des mots du Trésor,

dessiner la richesse des langues...

 

 

Quatrième versement officiel dans le Grand Livre du Trésor poétique

© Les Souffleurs commandos poétiques

 

Je dirai tout peut changer quand on mange ensemble
ensemble
Tout tout tout peut changer
Tout tout tout peut changer
Tout peut changer quand on danse ensemble
Danse ensemble

 

Mireille Diabanza (RD Congo)
Trésor poétique d'Aubervilliers – texte 0326
Déposé en lingala par Mireille Diabanza le 21 février 2015

 

 

Fragments de Trésor


Extraits du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers - Archives municipales d'Aubervilliers (93)

 

Petits trésors à découvrir et à saisir, un peu partout dans la ville.

Poésie et origami...

 

Escale pour des cueillettes dans le quartier Émile Dubois, avec le chantier ouvert d'Approche.s


Cueillettes de Trésors poétiques - 09 et 10 juin 2016 - Chantier ouvert organisé par l'atelier d'urbanisme Approche.s - Aubervilliers (93)

 

Le Trésor poétique voyage dans Aubervilliers.

Les 09 et 10 juin, en escale dans le quartier Émile Dubois, échanges, rencontres et nouvelles cueillettes de dépôts pour le versement 2016, avec l'atelier d'urbanisme Approche.s et les Services civiques d'Unis-cité...