Le Bivouac des enfants du Trésor

© Les Souffleurs commandos poétiques

Nous,

Nous vous amuserons,

Nous vous aimerons et vous adorerons,

Nous vous rendrons les sentiments de vos rêves,

de vos envies, de vos pensées...

 

La Petite Fleur (France)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 2018-036

Déposé en français par La Petite Fleur le 16 septembre 2017

 

Depuis décembre 2022, les Souffleurs s'installent dans l'espace public, à chaque saison, pour faire découvrir le Trésor aux passant.es, habitant.es d'Aubervilliers. Investissant un espace de vie quotidienne des Albertivillariens et Albertivillariennes, les Souffleurs proposent des gestes artistiques créés sur mesure : chuchotement du haut des arbres pour réchauffer les cœurs en décembre 2022, arbre à poèmes d'enfants en avril 2023. Voici les Bivouacs du Trésor !

 

2ème Bivouac - le Bivouac des enfants du Trésor

Une foule de gens, une fabrique artisanale de papier noble, une scène ouverte, un arbre à poèmes d’enfants, des tables d’écritures et de dépôts, une manufacture de tablettes, un bureau d’inscription des Compagnons du Trésor…C’était le second bivouac en ville du Trésor Poétique Municipal Mondial d’Aubervilliers. Un sacré moment d’humanité !

 

Le 15 avril au parc Stalingrad, Aubervilliers


0 commentaires

Chantier à 1000 mains autour du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers : le Mandarin

© Les Souffleurs commandos poétiques

Dans mon lit
Voyant la clarté de la lune dans le ciel
Et la neige blanche sur la terre
Je pense à mon pays

 

Li Bai (Chine)

Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0251

Déposé en mandarin par Cuimei Hu le 28 mai 2014

 

17 participants et participantes, tous sinophones, se sont réunis avec les Souffleurs et l'association Pierre Ducerf 93 à la Maison des Langues et des Cultures d'Aubervilliers pour poursuivre le chantier de calligraphie à 1000 mains du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers. 

 

Cette rencontre joyeuse réunissant enfants et parents a été l'occasion de présenter ce projet qui, depuis 10 ans, innerve la vie culturelle de la ville et son intérêt pour la mémoire collective des habitants de cette ville monde. Tout de suite, plusieurs participants se sont proposés scribes pour écrire en mandarin dans le grand livre. D'autres ont participé en offrant des textes de leur patrimoine poétique. D'autres encore, surtout des enfants, ont rédigé des cartes postales avec des extraits du trésor qu'ils ont envoyé à des amis en Chine pendant que d'autres encore se pliaient à la joie de confectionner des origamis toujours accompagnés de phrases poétiques extraites du Trésor. Ces origamis leur serviront au put pocket. Procédé extrêmement joyeux de diffusion de poésie dans l'espace intime de nos vêtements.
Une après-midi de partage et d'intérêt réel à échanger ensemble grâce à l'équipe des Souffleurs présents mais aussi d'Hélène, coordinatrice de l'association Pierre Ducerf 93 et Sut Fan Leong, médiatrice et traductrice. Un membre de la préfecture de la Courneuve est même venu nous rendre visite et se rendre compte ainsi de l'intérêt évident sur un plan social d'une telle réunion.

 

Le 25 octobre à la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers avec l'association Pierre Ducerf 93.


0 commentaires

9ème journée du Versement

La 9ème journée du Versement s’est tenue samedi 17 septembre 2022 dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine. Tous les déposants de cette saison ont été invités par les Souffleurs à venir verser leur texte dans le Trésor Poétique Municipal Mondial d’Aubervilliers. Les Souffleurs commandos poétiques remercient les habitantes et habitants qui ont offert un fragment de leur patrimoine poétique en 2022 à la mémoire de notre ville-monde. 

 

ABOUELHASANIN Abdallah, ALIÉ-DELLAC Cosima, ALIFENI Noah, AMEZIANE Azzeddine, ARSLAN Mustafa, ARSLAN Rasit, ASTIT Tahar, AYACHI Riadh, BAAKILI Sakina, BEN ROMDHANE Ali, Yuli, BILDER Nicolas, BILLIETTE Baptiste, BORDAÇARRE Estelle, BOUGHEROUMI Leïla, BRAIEK BEN ROMDHANE Farida, CHAMANATHAN Sayan, CHAMANATHAN Siham, CHERNOGURSKIKH Elena, CHOUMETI-CROS Eleni, DADA Mélissa, DAS Alok Chandra, DÉLY Héloïse, DIB Djamila, DIOUBATÉ Abdoul Kader, DOBOSZIEWICZ Hélène, DOUAL Douha, ESPINA  Monica, EUDES Nathalie, EUGINE KANISTAN Shasmiya, FOTZO Dave, FOTZO MIMEGNI Ange Crystal, FRANCLET Karine, HASAN Mahamud Siddik, HERAS Helena, HUCKEL               Mélanie, HYDE  Aurore, IACOBELLI Ciro, IGLESIAS Pascal, KABICHE Menzo, KARA ALI Kari, KHALID       Yamina, KHATUN Amena, KINAVUIDI Mazietele Jiguelle, KIRAN  Demet, LABROUZI Asmae, LEPLAIDEUR  Charlotte, LUKENGA Davina, MIRANDON Maïli, MOURGUE D'ALGUE Laure, NONIS Chantal, PICHON              Michel, PLAS Guillaume, POLETTI Maeva, RADJI    Linda, RADWAN Yasmin, RAJENDRAM Vidushan, RHAVOU Thami, RODRIGUEZ GALAN Isabel, SARDUY Larissa, SEDA Ait Seddik, SEMEDO Carlos, SHRAMAN Jyoti Swaran, SIMTAPPARAPILOU Vidhuran, TESSON Emma, VERA CONZA        Carmen Iralda, ZAHOUA Moukbel, ZHOU Franck.

 

L’occasion d’un rendez-vous poétique pour déposer de nouveaux textes, participer à la cérémonie de versement, écouter le Trésor sonore, échanger autour de la richesse plurilingue d’Aubervilliers. Passants, déposants, habitués, curieux, étaient invités à entrer dans le hangar pour explorer le Trésor Poétique Municipal Mondial d’Aubervilliers.  

 

Origamis, cartes postales, étiquettes, panneaux, le Trésor dansait dans tout le hangar et s’envolait ailleurs au grès des passages et des rencontres.

16PB634 Abidjan 16 – Côte d’Ivoire

© Les Souffleurs commandos poétiques

 

Et voilà mon amour, et voilà,
être captif là n’est pas la question,
la question est de ne pas se rendre.

Nazim Hikmet (Turquie)
Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers – Texte 2018-049
Déposé en turc par Yakamoz le 17 février 2018

 

 

 

 

Depuis Aubervilliers, les jours d’été, Souffleurs et habitants - petits et grands - reprennent tendrement un rituel de correspondance et confectionnent des cartes postales à celles et ceux qui nous sont proches et parfois nous manquent à des milliers de kilomètres.

 


En puisant dans les poésies, chants et proverbes du Trésor, chacun s’essaye à la calligraphie des langues du monde pour envoyer des nouvelles particulières d’Aubervilliers, de la Courneuve à Abidjan.

 


On choisit précieusement dans les pages du Trésor poétique municipal mondial, ici une surprise poétique dans la langue maternelle du destinataire, là une langue à calligraphier soigneusement avec sa traduction pour ouvrir l’horizon d’une pensée précieuse en langue étrangère.

Avec beaucoup d’émotion parfois, on cachète la carte pour protéger la douceur intime des mots,  on colle le timbre - mauve pour l’international, vert pour la France - puis on patiente.

 

 

Le 26 avril au hangar des Souffleurs commandos poétiques avec l'association ASEA, le 19 juillet à la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers, le 20 juillet en pied d'immeuble de la cité Réchossière, Square Lucien Brun.


0 commentaires

Chasse au Trésor poétique

© Les Souffleurs commandos poétiques

Lundi 23 mai, les élèves de la classe de CM2 de l’école élémentaire Robespierre sont accueillis au hangar des Souffleurs commandos poétiques pour une mystérieuse Chasse au trésor poétique. Guidé par la mélodie du hang, chaque enfant pénètrera dans une forêt de mots et de langues maternelles, à la recherche d’une pensée poétique à confier au reste de la classe :


« Si nous ne nous réveillons pas, comment le matin peut-il venir ? »

Islam KAZI NASRUL (Bangladesh)
Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers – texte 0039

Déposé en bengali par Aslam SHARIF MOHAMMAD le 16 mai 2013


Avant de plonger dans les graphies du monde à travers les pages du grand livre du Trésor poétique municipal mondial d'Aubervilliers, les enfants se relaient un à un pour faire vivre, à voix haute, la poésie multilingue comme on prendrait soin  des précieuses flammes d’un foyer.

 

Dans le cadre du parcours d’éducation artistique et culturelle (EAC) « Un siècle d’immigration en Seine-Saint-Denis » développé en partenariat avec le service des Archives municipales de la ville d’Aubervilliers et les Archives départementales de Seine-Saint-Denis (93).


0 commentaires

Manufacture familiale en 248 lettres de langue tamoule

Mardi 26 avril, au hangar des Souffleurs commandos poétiques avec l'ASEA - © Les Souffleurs commandos poétiques

13h30 au hangar des Souffleurs. Sont présents en ces vacances de printemps :

Mary et ses trois enfants : Shasmia 10 ans, Shasbeen 7 ans et Shadouik 5 ans.

Kalayanaki et ses trois enfants : Sayen 12 ans, Siran 10 ans et Sigan 8 ans.

Yasmin qui a finalement déposer son enfant au centre aéré.

Yamina qui est venue avec la fille de sa copine, Shaïma, 13 ans.

 

Nous sommes admiratifs de ces enfants, tous nés en France parfaitement bilingues. Shaïma apprend l’anglais et l’espagnol au collège et Sayen l’allemand et l’anglais. Nous accueillons également Lucie, de Montreuil, qui est socio-urbaniste, travaille avec des anthropologues sur la mémoire des quartiers. Elle est également artiste sonore.

 

Après les présentations nous commençons un jeu autour des berceuses du monde pour nous mettre en jambe. A vos stylos. Les enfants très à l’écoute, jouent le jeu à fond. Les adultes ne sont pas en reste. Yasmin, Shaïma et Yamina chantent de bon coeur les berceuses qu’elles reconnaissent dont plusieurs égyptiennes. Elles reprennent ”Mama zaman ha gaya“ une des berceuses du quiz. Elles y reconnaissent le peul et nous rappellent qu’il est parlé en Mauritanie, au Sénégal, au Mali. Plus généralement en Afrique de l’Ouest. Elles chantent aussi en arabe et en tamazight. Yamina est marocaine et Shaïma est moitié algérienne moitié marocaine. Il y a un tamazight parlé au Maroc et un en Kabylie Algérie nous précisent-elles. Chacune parle le sien mais elles se comprennent.

 

Nous leur parlons alors du Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers et du Grand livre. Chacune, chacun y recherche sa langue. Kalayanaki explique que ses enfants ne lisent pas encore le Tamoul. Langue qui comporte…248 lettres ! Il y en a 28 en arabe. 26 en français mais Christine ajoute qu’en comptant toutes les particularités comme par exemple le ”ç”, le ”ph”, le ”ch” il y en a 55 environ. Nous feuilletons les tomes du grand livre. En s’appuyant sur une poésie déposée en Tamoul, Lucie évoque le crocus qui est le perce-neige, la fleur de lotus, le nénuphar.

 

Comment dit-on tomate en Tamoul ? Takali ! Tournesol ? Surienne ! La rose se dit Rosa pou. Pou signifiant fleur. Rosa pou, fleur de rose. Nous leur proposons de déposer à leur tour un texte de leur choix dans le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers.

 

Sayen dépose un texte composé dans l’instant sur la vie d’une aubergine. Yasmin et Yamina prennent le temps de réfléchir et apporteront des textes pour la prochaine séance. Pendant ce temps, Mary choisi d’écrire en Tamoul dans le grand livre : deux textes confiés aux Souffleurs commandos poétiques en février 2016 et en mai 2017. Deux espaces sur mesure laissés blanc dans le grand livre attendaient qu’une main attentionnée les calligraphie en tamoul pour les personnes qui nous les avait confiés.


Il est l’heure de goûter. Nous nous réunissons dans le jardin. Les enfants jouent, dessinent à la craie sur le chemin, sur les murs. Nous nous quittons sur cette joyeuse énergie en nous donnant rendez-vous pour la prochaine séance à la MPT Berty Albrecht.

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers.


0 commentaires

Depuis Aubervilliers - Forest of flying fish

© Les Souffleurs commandos poétiques

Le 10 février, dès le petit matin, les Souffleurs commandos poétiques recevaient dans un silence attentif les élèves de 3 classes de CE2 des écoles Condorcet et Balzac. Un accueil concocté en langues et en poésie pour découvrir les premiers poissons messagers expédiés à leur intention par d’autres enfants depuis Fukushima et l’île de Shimane.

 

Bientôt, depuis Aubervilliers, des poissons volants porteurs de rêve en une seule phrase de langue maternelle partiront pour d’autres écoles, vers d’autres territoires.

 

 

 

Forest of flying fish - Quelques mots à propos

 

Une île isolée comme une petite planète, une vraie forêt, des rêves d’enfants écrits sur les ailes de poissons volants confectionnés en origamis, postés depuis le monde entier et accrochés en suspension sur la végétation. Une forêt merveilleuse, comme un immense livre ouvert où apparaissent, en langue maternelle et en anglais, les rêves de nos enfants sur leur avenir et l’avenir de notre planète. Une forêt enchantée par les pensées des Petits Princes et Petites Princesses de la planète Terre. Une destination essentielle et joyeuse ! Cette proposition des Souffleurs commandos poétiques s’inspire du Petit Prince et imagine que tous les enfants du monde entier sont les Petits Princes et Petites Princesses de la planète Terre. Ils sont, par voie de conséquence, en droit de se poser les questions essentielles de leur avenir sur cette planète. La Forêt des poissons volants consiste en une double chaîne de transmission épistolaire, entre établissements scolaires du monde entier et l’Ile de Kamigoto.

 

 


0 commentaires

8ème journée du Versement

© Les Souffleurs commandos poétiques

Imam Saeed A. 23 ans, Scher A. 25 ans, Abdallah A. 11 ans, Hassan A. 60 ans, Mohammed A. 14 ans, Salima A. 51 ans, Lina A. 11 ans, Khadija A. 35 ans, Micheline A. 73 ans, Mohamed B. 62 ans, Jowel B. 32 ans, Amin B. 20 ans, Horia B. 61 ans, Saliha B. 54 ans, Constance B. 10 ans, Zalia B. 11 ans, Axel B. 67 ans, Olga C. 20 ans, Dipa C. 41 ans, Sandy C. 21 ans, François C. 79 ans, Issouf C. 11 ans, Mélissa D. 11 ans, Pulok D. 23 ans, Zabihullah D. 21 ans, Maria F. 53 ans, Djamila D. 32 ans, Zoé D-H. 9 ans, Maélis D. 11 ans, Magda E. 39 ans, Yesica E. 31 ans, Aboubakar G. 22 ans, Benita G. 11 ans, Sara G. 26 ans, Raisoudine H C. 24 ans, Zaki H. 25 ans, Mehedi H. 22 ans, Eleni H. 11 ans, Danni H. 41 ans, Yassin I M. 11 ans, Pascal I. 57 ans, Nithushan J D. 22 ans, Akshigan J. 11 ans, Menzo K. 10 ans, Kari K A. 49 ans, Namaké K. 11 ans, Amena K. 21 ans, Mamoudou K. 11 ans, Hassan L. 25 ans, Christine L. 58 ans, Enzo L. 11 ans, Julia L. 38 ans, Jacques M M. 66 ans, Anushiya M. 30 ans, Steven M. 12 ans, Sakil MD 24 ans, Haque MD M. 32 ans, Hossain MD R. 34 ans, Nur Hossain M. 23 ans, Kiron Moy M. 56 ans, Rhizlane N. 33 ans, Sophie N-L. 48 ans, Aekman N. 24 ans, Parwiz O. 23 ans, Carmen P. 60 ans, Trishna Rani R. 21 ans, Alicia R. 11 ans, Bijali R. 23 ans, Amanda R. 36 ans, Javier S. 45 ans, Nihad S. 25 ans, Rayane S. 11 ans, Abdelkader S. 44 ans, Clémence T. 36 ans, Catherine V. 62 ans, Mamadou W. 23 ans, Nerdjas Z. 11 ans …


Le Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers creuse le lit d’une rivière. En cette journée européenne du patrimoine et à l’occasion du 8ème versement annuel au Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers, les Souffleurs commandos poétiques remercient l’assemblée d’habitantes et d’habitants qui ont confié un petit bout de leur patrimoine poétique en 2021 à la mémoire de notre ville-monde !


0 commentaires

El sueño du yoyo - Tresse de langues

Manufactures du 15 et 22 juin 2021 avec l'Association Solidarité Emploi d'Aubervilliers, à la Maison des Langues et des Cultures d'Aubervilliers (93) © Les Souffleurs commandos poétiques

"9h00 à la la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers. Sont présents Nihad, Fatima, Khadija, Yesica, Nur Hossein et Parwiz. Olga est partie en formation.

 

Rappelle-toi, songe, souviens-toi, pense… Nous leur parlons de Valérie Catherine Richez et de son adresse au lecteur. On s’en inspire pour nos poésies. On choisit les adresses, on change des mots. On traduit dans sa langue maternelle. Une fois écrites, chacun tresse en lisant à tour de rôle en français puis dans sa langue respective.

 

Nihad et Nur Hossain en français, arabe et bengali. Fatima et Yesica en français, arabe et espagnol. Khadija et Parwiz en français, arabe et pashtou."

"[...] Chacune va au tableau pour écrire son acrostiche. Nous en profitons pour engager la discussion autour de certains mots choisis. Nous en tirons même, avec chacune d’entre elles, de courtes phrases poétiques.

 

N I H A D

N eige

I mpossible

H istoire

A rt

D ocument

 

Nous parlons de la neige. Christine évoque un tableau de Monet, La pie, que nous regardons ensemble. Nous parlons de la neige et de sa magie, sa couleur, les sensations que nous en avons, qu’elle nous provoque.

 

K H A D I J A

K ilogrammes

H istorique

A mour

D onner

I nfini

J oie

A me

 

Y E S I C A

Y oyo

E léphant

S ouvenir

I dée

C alme

A nimaux

 

Nous nous amusons autour du mot « yoyo », ce qui va et vient…Yesica adore l’éléphant et a beaucoup de souvenirs du pays qu’elle a quitté, la Colombie. Nous nous emparons de tous ces mots jetés pour recommencer à monter un arbrécédaire et décidons cette fois de l’écrire dans toutes les langues parlées par nos trois participantes : français, arabe et espagnol. Nous écrivons en phonétique afin de pouvoir faire rimer les mots et aboutir à une poésie tressée en trois langues. Khadija et Nihad nous apprennent à prononcer l’arabe. Yesica nous apprend à prononcer l’espagnol.

 

« Ton amour

Dikra

Douloureux y calma »

Par Khadija

 

« El sueño du yoyo »

Par Yesica

 

Nous les lisons à voix haute, puis Jando propose de nous dire en arabe un poème de Ounsi el Hadj « Qu’as-tu fais de l’or, qu’as-tu fais de la rose ». Khadija et Nihad ont tout compris et apprécient. Jando nous parle avec émotion d’Aïcha Arnaout qui nous a transmis sa langue et fait répété les poèmes en arabe. Il nous fait écouter un poème de Marmoud Darwich, enregistré par Aïcha. [...]"


Extraits de comptes-rendus composés  par Estelle et Jando des Souffleurs commandos poétiques.


0 commentaires

Mot à mot.

Manufacture du 25 mai 2021, à la Maison des Langues et des Cultures d'Aubervilliers (93)

« Arabe tunisien, non. Arabe marocain, non. Arabe égyptien, oui. Le berbère ou tamazight marocain nous est inconnu. Nous lançons le breton. Christine entend du basque, Magda de l’espagnol. L’italien n’est pas décelé. C’est son mari qui a vécu là-bas avec deux des enfants.

 

Une fois le quizz des berceuses du Trésor achevé, Vincent montre des photos mais ce n’est pas facile d’expliquer le mot « trésor ». Alors je dessine un coffre avec bijoux et pièces au fond de l’eau.

 
Timide, Magda fredonne Yala tnam, berceuse qu’elle chantait à ses bébés.

 
Elle accepte d’être enregistrée et de remplir une feuille de don. Nous l’accompagnons, nous avançons ensemble pas à pas. Mot à mot. Nous tâtonnons. La quête du mot
pigeon est une expédition en forêt tropicale. Je dessine des patates pour y voir clair sur notre brouillon qui chante et danse dans tous les sens. Jubilation. J’aime cette profusion, cette cuisine, ce medley.

 

Et puis, fière, Magda se met à rédiger au propre son premier dépôt au Trésor poétique municipal mondial d’Aubervilliers.

 

Dors, dors, je t’offre un pigeon !

Le pigeon ne va pas t’attendre.

Vole avec l’âme de bébé pour l’endormir. »

 

Extraits du compte-rendu composé  par Axel et Vincent des Souffleurs commandos poétiques.


0 commentaires

Commandos d'accueil et patrimoine poétique